Une cérémonie en l’honneur des journalistes exilés. La MDJ et la Ville de Paris, engagées pour la liberté de la presse

Ce jeudi 2 mai, la Maison des journalistes a tenu sa cérémonie d’accueil des nouveaux journalistes exilés, dans les salons de l’Hôtel de ville de Paris. Aux côtés de Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la mairie de Paris en charge des droits humains, et Arnaud Ngatcha, adjoint chargé des relations internationales. La MDJ et La ville de Paris ont célébré la liberté de la presse, 9 journalistes exilés ont reçu la carte citoyenne qui leur permet de découvrir la capitale et de s’impliquer dans la vie culturelle et citoyenne.

La liberté de la presse consacrée une nouvelle fois

Sept régions ont été représentées : Afghanistan, Haïti, Iran, Kurdistan-Irak, Kurdistan-Iran, Mali et Tunisie. Des pays qui traversent actuellement de nombreuses crises, qu’elles soient politiques, sociales, économiques ou environnementales, et qui connaissent tous situation compliquée de la liberté de la presse.

L’ouverture de cet événement a débuté par la prise de parole des élus. Arnaud Ngatcha, chargé de l’Europe, des relations internationales et de la francophonie puis de celle de Jean-Luc Roméro-Michel, chargé des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations. Tous deux ont affirmé la solidarité de la Ville de Paris envers les journalistes accueillis et accompagnés par la MDJ.

Le président de la MDJ, Albéric de Gouville, et Darline Cothière ont également pris la parole pour parler de l’accueil que la MDJ offre aux journalistes exilés et rappeler l’importance de soutenir cette structure unique au monde. Darline Cothière, directrice de la MDJ, a souligné le travail fourni par la MDJ pour répondre à ses trois objectifs : Accueillir, Sensibiliser et Informer.

Rodly Saintiné, journaliste haïtien, s’est exprimé en tant que représentant de la promotion 2024, soulignant ainsi les situations dans les pays de chacun de ses collègues, avec une attention particulière pour son pays, Haïti. Les journalistes dont les origines respectives, variant au cours des années, témoignent de l’émergence des conflits et de l’amenuisement de la liberté de la presse dans le monde.

La liberté de la presse, baromètre de la démocratie dans le monde

Cette année, la cérémonie de remise de cartes de citoyenneté a eu l’honneur d’accueillir Patrick de Saint Exupéry en tant que parrain de la promotion 2024. Journaliste de renom, il est célèbre pour ses reportages sur les conflits et les crises humanitaires. Ancien collaborateur du Figaro et cofondateur de la revue XXI, il s’est particulièrement distingué par ses enquêtes approfondies sur le génocide rwandais, sujet sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages. Son travail se caractérise par un engagement en lien avec les droits de l’homme.

Cette cérémonie a également été un moment de rencontre symbolique entre différentes cultures, visant à soutenir les journalistes ne pouvant plus exercer dans des conditions descendantes . L’aspect culturel a occupé une place prépondérante lors de cet événement. Dans le cadre majestueux de l’Hôtel de Ville de Paris, deux performances artistiques ont ponctué l’occasion. Les musiciens kurdes « Aysel Borak » et « Ibrahim Yukler » ainsi que le groupe haïtien « MétisKacao » avec la chanteuse « Cecilia Madaleno Clénard » ont enrichi cet événement de leurs prestations musicales, insufflant un espoir renouvelé à une situation initialement calamiteuse.

La cérémonie s’est finalement clôturée par la remise des cartes de citoyenneté aux journalistes de la promotion 2024 par la Mairie de Paris sous les applaudissements de l’ensemble du public.

Par Valentin Koprowski

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