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La possibilité de s’en sortir. Les enjeux des conflits en cours. Le vécu d’une journaliste exilée en France. Il s’agit de quelques sujets abordés au Centre de semi-liberté de la Santé de Paris, le mardi 4 décembre lors de la rencontre Renvoyé Spécial SPIP.
Une rencontre-témoignage particulièrement appréciée par les professionnels et les bénéficiaires présents, adultes sous-main de justice suivis par les Services Pénitentiaires de Paris (SPIP) qui ont pu échanger avec G.K.M., journaliste congolaise originaire de Kinshasa, dans le cadre de la nouvelle collaboration mise en place entre la Maison des journalistes et la Ville de Paris.
A l’honneur, le témoignage d’une journaliste télé, demandeuse d’asile en France depuis mai 2018 qui souhaite garder l’anonymat.
Journaliste de la télévision congolaise, G.K.M. a partagé son histoire et témoigné de la situation d’insécurité des professionnels de l’information, ainsi que des violations quotidiennes des droits humains vécues dans son pays.
A l’approche du scrutin présidentiel prévu le 23 décembre prochain, les professionnels de médias et les blogueurs encourent de sérieux risques à exercer leur métier : « Depuis plusieurs mois – a rappelé G.K.M. citant le dernier rapport de Reporters sans frontières – , le pouvoir s’en prend de plus en plus aux médias internationaux, comme RFI. Le signal de cette radio a été brouillé pendant 9 mois à Kinshasa. Tous les moyens sont bons pour empêcher tous les journalistes d’informer sur les dérives autoritaires du régime de Kabila. »
« Pour cette raison – affirme la journaliste de la MDJ – dénoncer les violations des droits de l’homme et de la situation d’insécurité des journalistes au Congo est primordial ».
«La presse joue un rôle très importante dans une démocratie – considère un participant en marge de la rencontre – , car elle donne envie de s’investir dans des projets collectifs et évite les abus des pouvoir en place».
Ce fut un témoignage «très poignant» a commenté Claire-Hélène Frileux, une des éducatrices du SPIP de Paris referente du projet. «Nous espérons que la journaliste va avoir une réponse positive concernant son statut de réfugiée».