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NarbonneRendez-vous samedi 10 octobre 2015, à 20h30 au Théâtre de Narbonne.

Table ronde avec deux journalistes réfugiés de la MDJ, Sadegh Hamzeh (Iran) et Makaila Nguebla (Tchad)
et à suivre : Concert de la Chorale du Chiffon Rouge au profit de la MDJ

Cliquez ici pour lire l’article « La liberté d’expression donne de la voix au Théâtre » paru sur L’indépendant (vendredi 9 octobre 2015)

Cliquez ici pour lire les deux articles parus dans L’indépendant le 25 septembre et le 3 octobre 2015

Cliquez ici pour lire l’article paru dans L’indépendant, le 24 octobre 2015

Ci-dessous le communiqué de presse de la MDJ, le 12 octobre 2015 (cliquez ici pour le télécharger)

Narbonne : la chorale du Chiffon Rouge solidaire à la Maison des journalistes 

 

A l’initiative de la chorale du Chiffon Rouge, une soirée consacrée à la liberté de la presse et d’opinion a été organisée le samedi 10 octobre au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne, dans le but de soutenir la Maison des journalistes, une association unique au monde.

Réputée pour son militantisme, la chorale du Chiffon rouge a invité, le samedi 10 octobre, deux journalistes réfugiés de la Maison des journalistes, Sadegh Hamzeh (Iranien) et Makaila Nguebla (Tchadien), pour intervenir sur la liberté de la presse dans la salle du théâtre de Narbonne. Cette  rencontre s’inscrit dans le cadre d’un élan de solidarité initié par le Chiffon rouge, pour soutenir la Maison des journalistes qui a pour mission d’accueillir et d’accompagner des journalistes exilés ayant fui leurs pays à cause d’atteintes récurrentes à la liberté de la presse et d’expression pratiquées par des pouvoirs autoritaires et liberticides.

Jean-Pierre BOUSQUET et la Chorale du Chiffon Rouge sur la scène du Théâtre de Narbonne

Le public et les membres de la chorale du Chiffon rouge ont  témoigné de leur solidarité à la fin du concert en faisant un don à la MDJ afin qu’elle réponde aux nombreuses sollicitations de journalistes persécutés de par le monde et qui trouvent refuge en France.

« Au début,  nous avons décidé d’organiser un concert au lendemain des attentats du 7 janvier 2015 en vue de soutenir la rédaction du journal Charlie Hebdo, cible d’attaques terroristes », confie Jean-Pierre Bousquet, ancien correspondant de l’Agence France Presse (AFP) en Amérique Latine et auteur du livre « Les folles de la place de Mai » (Stock, 1982). « Pourtant, nous avons pensé qu’aujourd’hui, cela serait sans doute plus profitable à la Maison des journalistes pour son apport à la cause que nous entendons défendre. ».

Dès 20 heures, la salle de théâtre de la ville a été prise d’assaut par plusieurs centaines de Narbonnais venus écouter les témoignages et les récits de Sadegh Hamzeh et Makaila Nguebla. Ces derniers, introduits par Jean-Paul Chaluleau, journaliste à l’Indépendant de Narbonne, ont, à tour de rôle, pris la parole pour éclairer le public sur les raisons de leur exil. Au-delà de leur différence de parcours, ils ont exprimé chacun leur soif d’écrire et de pratiquer leur métier en toute liberté.

Ces récits captivants et émouvants ont suscité l’admiration du public à l’égard de ces exilés de la presse.

Une chorale joyeuse et solidaire

Réservée aux choristes, la deuxième partie a démarré après la table ronde. C’est ainsi que les soixante membres de la chorale du Chiffon rouge sont montés sur la scène avec des brassards rouges couvrant leurs bouches pour symboliser la presse bâillonnée.

Tous ont entonné des chants engagés dans différentes langues, rythmés et entrecoupés de diverses citations de Voltaire, Kofi Annan, Arthur Miller, Rosa Luxembourg, St Augustin.

Cette soirée a mobilisé à peu près 400 personnes et s’est terminée par un cocktail offert par les membres de la chorale du Chiffon rouge.

« Nous n’hésiterons pas de nous mobiliser pour les bonnes causes si besoin il y a. Les citoyens doivent apprendre à défendre la liberté de la presse. Trop longtemps les journalistes ont mené leur combat seuls. Or, la liberté de la presse concerne tout le monde. Il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse. S’il n’y a pas une information pluraliste, honnête et  professionnelle, il faut que tous les citoyens s’en mêlent», explique Jean-Pierre Bousquet qui a finalement rappelé, en montrant son T-Shirt, le cas de Mumia Abu-Jamal, journaliste et militant afro-américain en prison depuis 1982 pour le meurtre du policier Daniel Faulkner, malgré les incohérences et les irrégularités du procès.

Pour conclure les échanges, Jean-Pierre Bousquet a repris une citation de Jean Jaurès extraite de la première édition de L’Humanité de 1904 : « C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. ».

Pour en savoir plus sur la Maison des journalistes : www.maisondesjournalistes.org

Le site officiel de la chorale du Chiffon rouge : www.chiffon-rouge.fr

Ci-dessous la galerie photo de Roger NUNEZ et Lisa Viola ROSSI (MDJ) :