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La Maison des journalistes vous souhaite une heureuse année 2016 dans la joie, la solidarité et la paix
(Maison des journalistes, Rétrospective 2015)

Appel aux dons FB fin 2015_MDJ
Bonne résolution pour 2016 :
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La Maison des journalistes appelle aux dons
La question des exilés est un sujet d’actualité quotidien depuis 2002 pour la Maison des journalistes (MDJ). Cette association d’utilité publique, d’un genre unique dans le monde, accueille et accompagne les journalistes contraints de fuir leurs pays d’origine où la liberté de la presse et la liberté d’expression sont gravement mises en cause. Parallèlement, la Maison des journalistes a aussi pour mission d’informer et de sensibiliser l’opinion aux questions liées à la liberté d’expression, notamment dans les lycées et les universités.

Pour plus de précisions, n’hésitez pas à prendre directement contact avec :
LA MAISON DES JOURNALISTES
35, Rue Cauchy 75015 Paris – France
Tél. 01 40 60 04 06
mdj@maisondesjournalistes.org
www.maisondesjournalistes.org
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« Carte de presse en exil »

Par Jean-Claude RENARD, article paru sur Politis n° 1382-83-84 ≥ du 17 décembre 2015 au 6 janvier 2016

Crédits photo : Lisa Viola ROSSI / MDJ

Traqués, persécutés, interdits. En butte aux autorités, avec une liberté d’expression muselée. La Maison des journalistes (MDJ) abrite un arc-en-ciel de cartes de presse en exil. Une cosmogonie pêle-mêlant les nationalités, des hommes, des femmes, avec leur culture, leur langue, leurs itinéraires différents. Des journalistes venus pour la plupart aujourd’hui de Syrie, d’Iran, de Turquie, de République démocratique du Congo ou du Burundi, mais encore du Bangladesh et d’Afghanistan, victimes de répression, accueillis dans une Maison représentant, mine de rien, le sismographe de la situation de la presse dans le monde. Créée en 2002, la MDJ a d’abord ouvert ses portes à Bobigny, avant de s’implanter dans le XVe arrondissement parisien, au 35, rue Cauchy, dans les murs d’une ancienne usine. Elle est financée à hauteur de 350 000 euros par an par la Mairie de Paris, des médias parrains (TV5 Monde, Arte, RFI, Radio France, notamment), Presstalis, des organismes comme la Scam et le Comité de protection des journalistes.
Sur place, les journalistes y trouvent un accueil plus que chaleureux. Un accompagnement, d’abord, dans leurs démarches administratives, juridiques et professionnelles, tandis que leur sont proposés des activités culturelles, des rencontres avec leurs homologues français, des ateliers de formation, dont les cours de français sont évidemment le point d’orgue, et une aide pour ceux ayant acquis le statut de réfugié politique afin de retrouver un emploi. Mais la MDJ se veut aussi un lieu de résidence, disposant d’installations communes et de quatorze chambres pour loger demandeurs d’asile et réfugiés pour une durée minimum de six mois (et ils sont accompagnés après leur départ). Vivre ensemble ici, c’est peu dire. En une dizaine d’années, ce sont 319 journalistes qui ont déjà transité par ce lieu de renaissance et de résurrection. Curieusement, s’il y a eu quelques tentatives en Espagne ou en Allemagne, cette structure peut se targuer d’être unique au monde. « Est-ce dû à une solidarité plus forte, à une attention à la liberté d’expression ? Qui sait ? Peut-être est-ce lié au siècle des Lumières, à une tradition révolutionnaire ? », s’interroge Denis Perrin, journaliste et membre du conseil d’administration de la MDJ. En attendant, elle propose des missions d’information au public, des actions de sensibilisation articulées autour de la liberté de la presse. Parce qu’il ne s’agit pas là seulement de défendre une corporation.

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Le jeudi 19 novembre la MDJ a accueilli une délégation du Collectif des Amis d’Alep (CAA, accompagnée de sa coordinatrice Mme Irène Goldstein), et deux citoyens reporters et responsables d’agences de presse à Alep, Youcef Seddik et Louai al Absi, venus en France dans le cadre du projet « Porter la voix des reporters-citoyens d’Alep en Rhône Alpes ».
Ces deux reporters ont rendu visite à la MDJ dans le cadre d’un déplacement à Paris qu’ils ont effectué pour une enquête sur les crimes du régime syrien.

Ci-dessous une présentation de deux reporters syriens et une galerie photo (crédit photo : Lisa Viola Rossi/MDJ).

Youcef Seddik

Youcef Seddik

Youcef Seddik : Il se destinait au métier de journaliste. Il étudiait la littérature à l’Université de Damas quand il est poursuivi par les forces de sécurité pour sa participation à des manifestations pacifiques. Il quitte alors Damas et rentre à Alep… où il continue d’organiser des manifestations. Quelques mois plus tard, l’Armée Syrienne Libre libère une grande partie du nord de la Syrie et de la ville d’Alep. Cet événement suscite l’arrivée de nombreux journalistes de l’étranger qui ont besoin de guides, de traducteurs, de fixeurs, de chauffeurs, de protection. Youcef y voit une chance de les aider et participe à la création du centre de presse d’Alep (Aleppo Media Center ou AMC) où il y occupe le poste de directeur de 2013 à ce jour. L’AMC fournit ses informations à différentes agences de presse internationales comme l’AFP, Reuters etc. Par ailleurs, Youcef partage ses connaissances journalistiques avec les citoyens-reporters qu’il côtoie. Parmi eux, le photographe Baraa el Halabi a obtenu le prix El Foujeyra à Paris.

Louai al Absi

Louai al Absi

Louai al Absi : En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de medecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait aréter. Il passe alors deux semaines dans les prisons du régime de Damas. A l’été 2012, il filme la prise d’ Alep par Armée Syrienne Libre. Il suit des stages de formation au journalisme auprès du « London Center for Media Strategies » en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’ Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion. Louai travaille toujours comme reporter indépendant et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision comme Al-Arabiya.






affiche defDeux jours de dialogues, d’informations, de témoignages, de spectacles à ne pas rater autour de la liberté de la presse…

Des personnalités tels que les dessinateurs Placide et Roger Thisselin, Antonio Fischetti journaliste de la rédaction de Charlie Hebdo (a passé son enfance de Blanzy), Jérémy Demay, journaliste, membre de Reporters sans Frontières, Marie-Angélique Ingabire ex-journaliste de la TV rwandaise, de la Maison des journalistes, Laurent Sniezeck et Nathalie Barbery (CLEMI) spécialistes de la presse internet échangeront leurs points de vue avec le public.

La troupe IRE en déambulation viendra ponctuer ces moments par leur humour corrosif.

Ces deux jours vous pourrez trouver dans la salle : une exposition de dessins de Placide, les caricaturistes réaliseront des dessins en direct, dédicaces des invités, libraires, bouquinistes, vidéos sur les dangers internet, stands Amnesty International, BDSL 71, etc…

Un Week-End à ne surtout pas manquer au Breuil – Saône-et-Loire, Bourgogne – Tél : 03 85 55 28 78 – Fax : 03 85 56 08 59

programme 17 octobre programme 18 octobre

humaAvant de connaître le même sort que les 118 reporters tués en 2014, selon les chiffres de 
la Fédération internationale des journalistes, certains reporters optent pour l’exil : ils ont été deux fois plus nombreux entre 2013 et 2014. Quatre d’entre eux, réfugiés à Paris, témoignent.

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« Contraints de mettre leur badge « presse » de côté »
(Par L’Humanité / Audrey Loussouarn, le 21/09/2015)

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