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Fidel Castro. L’album photos.
Par la rédaction du journal L’actu – La table ronde

La colère de l’exilé – Histoire de Jesús Zúñiga, journaliste cubain ancien résidente de la Maison des journalistes

« Pour avoir voulu informer les gens, c’est-à-dire » être journaliste, je suis un « dissident », un « ennemi de la révolution » : voilà le prix à payer à Cuba.» Le prix pour Jesús Zúñiga, aujourd’hui exilé en Franc, c’est de n’avoir vu ni sa femme ni sa fille depuis 2006. De ne leur parler au téléphone que «cinq minutes avant que les autorités cubaines ne coupent la ligne ».

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jesus zuniga

DEPUIS 1948 LES PALESTIENS VIVENT CONDAMNES A UNE HUMILIATION PERPÉTUELLE. ILS NE PEUVENT PAS RESPIRER SANS PERMISSION. ILS ONT PERDU LEUR PATRIE, LEURS TERRES, LEUR EAU, LEUR LIBERTE : ILS ONT TOUT PERDU.

Article de Jesus ZUNIGA, journaliste cubain

Traduit de l’espagnol par Sylvère Forge

Paris, Janvier 2014

LA VOIX ÉTOUFFÉE.

2Au milieu de 1985, une délégation d’élus nationalistes palestiniens expulsés de Cisjordanie par les autorités militaires israéliennes, foula pour la première fois un des sièges de l’Organisation des Nations Unies : celui de l’UNESCO à Paris.

Les élus nationalistes, également surnommés les « notables palestiniens », confiaient pouvoir rassembler un flux d’opinion favorable chez les habitants des territoires occupés par l’état israélien depuis la guerre de 1968.
Les élus avaient résumé devant la presse internationale les exigences des Palestiniens : « Nous voulons un pays, un drapeau, un passeport ». Les représentants de Tel Aviv leur répondirent laconiquement : « faut pas rêver ». Trois ans plus tard un état palestinien fut proclamé à Argel par l’Organisation pour la Liberté de Palestine (OLP).

L’absence de solution au conflit israélo-palestinien, depuis plus de quarante ans d’occupation, « continuera d’affecter la réputation de l’ONU et d’éveiller des doutes sur son impartialité », avait déclaré/exprimé en son temps l’ex-secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Il disait vrai.
Depuis 1948, les palestiniens vivent condamnés à une humiliation perpétuelle. Ils ne peuvent pas respirer sans permission. Ils ont perdu leur Patrie, leur terres, leur eau, leur liberté : ils ont tout perdu.

DES ABUS A L’ABSURDE.

Au Petit matin du 28 novembre 2013, les forces armées israéliennes firent irruption au domicile de la famille Al-Majid à Jérusalem, avec l’ordre d’interpeller Mohamad Al-Majid.
Sans montrer de résistance, le père de la famille Zine Al-Majid objecta qu’il ne comprenait pas le motif de son arrestation. Devant la dureté des militaires, et convaincu que la situation pouvait dégénérer, il ne restait pas d’autre possibilité à cet homme que d’accepter son arrestation et de demander à l’officier en charge de l’opération militaire, si lui et son fils pouvaient tout de même emporter « du lait et des couches jetables », ainsi que « le stricte nécessaire». Son fils, endormi à ce moment-là, et qui allait être arrêté pour constituer une menace à la sécurité de l’état israélien, était âgé de quatre ans.

Selon les données de l’ONU, entre 500 et 700 enfants âgés de 12 à 17 ans sont arrêtés, interrogés et emprisonnés chaque année par l’armée israélienne. D’après ces mêmes informations, ce chiffre avoisinerait sur la dernière décennie les 7000 mineurs incarcérés.
Pour les libérer, les autorités leur demanderaient de signer une confession écrite en hébreu, que ceux-ci ne parlent pas.

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QUE FAIT LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ?

Aucune autre cause n’a demandé à l’ONU autant de consommation de papier que la cause palestinienne. Des centaines de résolutions la concernant n’ont jamais été respectées, ou encore moins appliquées.
Jamais les décisions et les mécanismes de l’ONU ne se sont vus autant embourbés que pour le cas palestinien. Les efforts pour neutraliser l’intervention des Nations Unies dans ce conflit ont toujours été orchestrés par les États-Unis.
Washington a voté plus de quarante résolutions au Conseil de Sécurité de l’ONU à l’encontre d’Israël, dont certaines d’entre elles ont été rédigées par ses propres alliés européens.
Un regard rapide sur la situation actuelle au Moyen-Orient, laisse transparaître que toutes ces obstructions étaient à l’encontre des intérêts de tous les partis, et n’ont conduit ni à rétablir la paix, ni la sécurité dans la région. Plus de la moitié des 690 résolutions adoptées par l’Assemblée générale entre 1947 et 1990 ont été tout simplement ignorées.
L’ONU est intervenue directement pour résoudre tous les conflits postérieurs à la Guerre froide : en Bosnie, au Kosovo, en Somalie, au Koweït, en Irak, en Afghanistan, en Iran, et plus récemment au Liban, au Sud Soudan et en Syrie.
Mais rien n’a été fait concernant le problème palestinien.
Seulement après une série d’échecs répétés, les États-Unis permirent que l’ONU participe au processus diplomatique de Paix, tout en étant incluse uniquement comme partenaire minoritaire dans le Quatuor dénommé, instance de médiation internationale incluant l’Union européenne et la Russie.

Au cours des quatre dernières décennies, Israël a violé toutes les résolutions relevant du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui « déplorent » toutes les mesures israéliennes visant à modifier les caractéristiques physiques, la composition démographique, et la structure institutionnelle de la Palestine et des autres territoires arabes occupés depuis 1967, incluant Jérusalem.
Israël n’a également pas tenu compte des dizaines de résolutions des Nations Unies, qui l’« exhortaient », l’« incitaient » ou lui « recommandaient » de changer sa politique, et qui condamnaient ses attaques et la construction de colonies juives sur les territoires palestiniens, tout comme l’occupation militaire et la déportation.
Paradoxalement, l’État d’Israël fut créé par une résolution de l’ONU en faveur de la partition de la Palestine en 1947. Israël fut acceptée comme membre de l’Organisation des Nations Unies encore naissante, à la condition de respecter le retour des réfugiés palestiniens.

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UN PRINTEMPS PALESTIEN ?


6Le 11 novembre 2004, Yasser Arafat (Abou Ammad), premier Président palestinien, fondateur de l’OLP et Prix Nobel de la Paix 1994, décéda en France à l’Hôpital militaire Percy, à l’âge de soixante-quinze ans. La cause de sa mort a toujours été accompagnée de soupçons d’empoisonnement au polonium 210, et les services secrets israéliens(Mossad)ont été accusés d’être derrière cette opération.

Cette semaine-là, Tawfiq Tirawi, président de la commission d’investigation créée pour mettre en lumière les véritables causes de la mort du leader historique, a assuré que « très prochainement » les personnes responsables de la mort de Yasser Arafat seraient identifiées.
« Je promets que la prochaine conférence de presse sera la dernière, et que quiconque qui a participé de près ou de loin à cette affaire verra son nom dénoncé au grand jour », a déclaré Tirawi à la chaîne de télévision PALESTINE TODAY.
A Paris, la veuve d’Arafat a également dit qu’un membre du cercle le plus proche du dirigeant défunt était responsable de sa mort, ce qui n’a fait qu’accroître la tension entre les différentes factions palestiniennes.

Fervent défenseur des Printemps arabes de toutes formes, et ennemi juré des « obstacles sur le chemin de la paix », Barak Obama- qui a plaidé en 2010 depuis la tribune des Nations Unies pour qu’ « …un nouvel état palestinien puisse assister à la prochaine assemblée générale… »- est celui qui aujourd’hui clame haut et fort la nécessité d’adopter une posture « plus prudente ».
Serait-ce la nécessité d’assurer plutôt au Parti démocrate les millions de votes de l’électorat juif aux prochaines élections nord-américaines ?

Il y a quelques années à La Havane, un sénateur démocrate américain bien connu, Christopher Dodd, nous a confessé (avec toujours cet humour qui le caractérise), à nous autres, quelques journalistes indépendants cubains réunis autour de lui, que : « …si le lobby juif ou cubain à Washington nous ordonne de nous jeter par la fenêtre, la question ne saurait être  »’pour quelle raison ? », mais plutôt  »de quel étage ? »… ».

Aujourd’hui c’est partie de l’Histoire ! . L’Autorité Nationale Palestinienne dispose déjà d’un siège de membre permanent à l’UNESCO et a présenté officiellement auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies sa demande d’entrée en tant que nouvel état indépendant.
Les « notables palestiniens » de 1985 qui se rendirent à Paris ont désormais disparu. Les habitants de Cisjordanie et de Gaza possèdent d’ors et déjà un drapeau et un passeport. Qu’en est-il d’un état ?…

Les Palestiniens rêvent encore.

 

 

 

Cuba ne promeut pas officiellement la prostitution, l’infantile encore moins. Cependant, son inaction crée des polémiques à l’échelle internationale.

Article de Jesús Zúñiga, journaliste cubain

Les relations sexuelles des étrangers avec des enfants cubains n’est pas un phénomène nouveau. Depuis des années, les dénonciations se multiplient et le gouvernement cubain n’a pas fait grand-chose – pour ne pas dire rien – pour éviter que cela n’arrive.

Il y a quelques mois, un reportage réalisé par les journaux, Toronto Star et El Nuevo Herald a apporté des informations importantes à ce sujet. Cela a contraint la modification de cette pratique touristique canadienne considérée comme familière et commune chez les époux d’âge avancé et les jeunes mariés idéalistes qui voyagent à Cuba, attirés par l’intérêt que représentent la plage et le soleil. Une destination relativement peu onéreuse et où l’on vient avec l’objectif de connaître un pays singulier, éloigné de la société de consommation dans laquelle ont été élevés ces voyageurs internationaux. Un pays avec ses difficultés mais avec ses citoyens souriants et leur bonne musique.

Tous les touristes canadiens n’ont pas ces relations, pas chères et impunies avec de jeunes mineures. Pourtant cette triste réalité du tourisme sexuel existe depuis de nombreuses années, et ne se limitent pas au territoire canadien !

 

Filles à Cuba, prostituées à Londres

« C’est un commerce qui tourne », affirme le vendeur. Faites votre choix parmi des cubaines ayant entre 11 et 13 ans. Pour les choisir ? Une vidéo des fillettes jouant et mangeant pendant un anniversaire. Il ne reste qu’à désigner ses préférées. En plus de cela, la marchandise est garantie. Avant de les acheter, les acheteurs peuvent l’essayer et en changer s’ils sont insatisfaits. Seulement cette fois-ci, les « acheteurs » se trouvèrent en fait être deux journalistes d’investigation britanniques. Graham Johnson et Nyra Mahmood. L’information allait alors paraître, dans le Sunday Mirror.

La prostitution infantile et le trafic de mineurs a fortement augmenté en Grande Bretagne. En moyenne 1400 filles, entrent au Royaume-Uni tous les ans et sont forcées à la prostitution. En décembre de l’année passée, la branche britannique de l’organisation « End Child Prostitution Pornography and Trafficking (ECPAT, UK) alertait sur le fait qu’un nombre croissant d’enfants étrangers étaient forcés à se prostituer. Le dossier arrive sur le bureau d’un juge. Peter Singer, de la division famille, a alors exigé du gouvernement qu’il mette en place des lois qui réglementent le commerce international de femmes et d’enfants. 

Madanat, un exemple parmi d’autres ?

L’enquête des reporters du Sunday Mirror les a conduit a rencontré Aktham Zuhair Salem Madanat. C’est un jordanien qui a confessé aux journalistes avoir été proxénète à Miami, avoir une maison à Cuba et résider plusieurs fois par an en Angleterre depuis près de 9 ans. Forcé de quitter ce dernier pays il y a 9 mois, il y retourne de temps à autres pour son « business ». Cet homme se vantait de pouvoir faire venir des femmes et des enfants de Cuba. 7 au total entre 11 et 27 ans. Toutes issues d’un village rural, celui de sa femme, « à 7 heures de La Havane », et résolues à quitter l’île et sa pauvreté.

La vidéo avait été filmée pendant l’anniversaire d’une de ses filles, chez lui à Cuba. Il avait invité à la fête, un groupe de jeunes du village et utilisait cet enregistrement pour promouvoir la vente des ces enfants comme prostituées. « Je donne 200 dollars à leurs parents et elles vous appartiennent » disait Madanat selon le Sunday Mirror. Les familles espéraient que les fillettes se marieraient et rencontreraient un quelconque homme riche ou quelqu’un qui leur permettrait au moins d’envoyer quelques dollars.

Des filles en âge d’aller à l’école, de Cuba, du Nigeria, d’Albanie sont obligées de se prostituer en Grande-Bretagne. Ils les enferment, les frappent, leur administrent des drogues. Elles doivent travailler pendant au moins deux ans pour « acheter leur liberté » : leur passeport et la possibilité de rester dans le pays. Voyageant avec de faux-papiers, les plus âgées viennent avec des Visas de travail et font passer les plus jeunes pour leurs filles ou sœurs. « L’ambassade Cubaine de Londres réclame seulement une attestation attestant qu’elles sont danseuses ou serveuses dans un restaurant » affirmait Madanat.

 

Cuba continue de nier ce phénomène

Ce n’est pas la première fois que Cuba est associé au terme « pornographie infantile » dans la presse anglo-saxonne. En 1997, le britannique Gary Glitter a été arrêté après un séjour sur l’île. Il est condamné en novembre 1999 pour son implication dans 54 affaires de pornographie infantile à 4 mois de prison. Glitter qui vit aujourd’hui en Espagne, a fait savoir qu’il pourrait retourner vivre à Cuba et que non seulement la Havane ni était pas opposée mais qu’elle l’y invitait. Dans son rapport de 2000-2001, l’ECPAT signale l’existence de prostitution infantile et du trafic de mineurs à Cuba. Aucune mesure n’a été prise pour éradiquer le phénomène.

Au lieu de prendre le problème à bras le corps, le gouvernement cubain se contente de nier ou de relativiser ce phénomène. Par exemple, dans la Consultation sur la violence sexuelle en Amérique du Sud, promue en 2001 à San José Costa Rica, le régime de La Havane a déclaré que les allégations faisant de Cuba un des pays d’Amérique Latine les plus affectés par le commerce et l’exploitation sexuelle des enfants étaient « complètement fausses ». Alors qu’il existe des lois sévères, il n’y a aucune volonté d’éradiquer les conditions qui favorisent cette forme d‘exploitation des enfants, ni de mettre fin à la prostitution. Jusqu’à présent les mesures prises et mises en place sporadiquement ont eu un impact très limité.

La ministre de la Justice Cubaine, Maria Esther Reus, déclare que la prostitution n’est pas un problème social sur l’île et que les cas de prostitution infantiles sont « minimes ». « Cuba a les moyens juridiques qui garantissent une sanction sévère à l’encontre de ces délinquants », a-t-elle déclaré ce mois-ci à un groupe de journalistes à La Havane, selon différentes agences de presse. Une fois de plus la réaction de La Havane est de nier sa responsabilité et regarder ailleurs. Le gouvernement pratique depuis des années la politique du « tout permis » en certaines occasions et du « tout punir » en d’autres. Cuba ne promeut pas la prostitution officiellement mais ne nie pas non plus son existence sur l’île. Son inaction paraît pourtant malintentionnée.

A son arrivée au pouvoir, Fidel Castro a désigné comme symbole de sa révolution la fermeture de ce qu’il appelait le « Bordel des Caraïbes ». Mais lors d’un tournant sans absolution historique, le pays s’est transformé en un centre de corruption et de vice jamais connu auparavant, ou l’exploitation sexuelle des enfants représente l’aspect le plus terrifiant.