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Elyse NGABIRE, journaliste burundaise en exil, s’est rendue au lycée professionnel Pierre Mendès France de Péronne dans l’académie d’Amiens, le lundi 19 mars. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Semaine de la Presse et des Médias dans l’École® 2018.

Devant les élèves et les professeurs du Bac pro Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés (MELEC), Elyse NGABIRE a livré son témoignage sur la situation de la liberté de la presse au Burundi. Menacée pour ses articles, la journaliste a rejoint la France en septembre 2015.

La rencontre a commencé par une présentation de son parcours. Elle a échangé avec les élèves sur ses débuts dans la presse burundaise, au sein du groupe de presse Iwacu et les raisons de son exil. Auteure d’un article jugé dérangeant par le pouvoir en place, elle a été contrainte de fuir pour des raisons de sécurité. Le Burundi, dont elle est originaire, se classe à la 160ème place du classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2017.

Ancienne résidente de la MDJ, Elyse Ngabire participe activement au programme de sensibilisation « Renvoyé spécial » et poursuit son engagement pour la liberté d’informer, en exil.

Réactions des élèves : à venir

Revue de presse :

Courrier Picard, « Une journaliste exilée témoigne au lycée Mendès-France de Péronne » publié le 19 mars 2018 par Patrick DELABY

Le jeudi 30 novembre, le lycée  Corneille de La Celle-Saint-Cloud dans les Yvelines a accueilli deux journalistes de la MDJ : Elyse NGABIRE (Burundi) et Abdessamad AIT AICHA (Maroc), pour une conférence sur la liberté de la presse. Cette rencontre est la fruit de l’engagement de trois lycéennes qui ont créé un Club UNESCO au sein de leur établissement, suite à la 2ème édition du concours «Liberté d’expression» organisée à l’Assemblée Nationale par la Fédération Française pour l’UNESCO le 3 mai 2017 à laquelle elles avaient participé.

Cette rencontre de deux heures a été organisée en collaboration avec le professeur Nicolas SCHLOSSER, référent du Club UNESCO Lycée Corneille, et en présence de 6 classes de l’établissement réunies dans un amphithéâtre.

Remise des prix du concours « Liberté d’expression » à l’Assemblée Nationale, le 3 mai 2017
© ffpu

Réaction des trois jeunes lycéennes responsables du Club UNESCO :

« Nous avons trouvé que les témoignages de madame Elyse NGABIRE et de monsieur Samad AIT AICHA étaient touchants, en raison de leur histoire et de leur vécu qui a permis de prendre conscience de la dureté du quotidien d’un journaliste dans des pays que nous connaissions peu. Cette conférence fut également très enrichissante et intéressante car les informations qui nous ont été données étaient complètes et pertinentes.

Il était important pour nous, membres du club UNESCO, de donner l’opportunité au reste du lycée de se rendre compte des dangers du métier et du type de pressions qui peut s’exercer contre des individus qui exercent leur métier. Les libertés fondamentales telles que la liberté de la presse et d’expression sont menacées au Burundi et au Maroc. Nous l’avons parfaitement ressenti avec ces deux journalistes exilés qui nous ont touchés et sensibilisés à ces situations, bien plus fréquentes que ce que nous pensions !

Nous avons également pris conscience que ces sujets étaient très peu relayés dans les médias français, ou du moins les plus puissants. Cette conférence nous permet aussi de relativiser quant à la situation des médias français. Nous sommes un pays offrant de nombreux droits, que nous devons préserver.

La rencontre de madame NGABIRE et monsieur AIT AICHA ainsi que la préparation en amont de nos questions, nous ont fait découvrir la Maison des Journalistes et son rôle dans la prise en charge de journalistes exilés. Enfin, nous souhaitions souligner l’intérêt qu’ont porté les élèves présents dans l’amphithéâtre en ayant posé spontanément des questions et qui nous ont transmis d’excellents retours concernant la conférence. »

Revue de presse :

Anne Fuzier et Diane Tyburce pour le magazine  » Paroles à l’air », Juin 2017

(Article publié le 10 juin 2017 par Fabienne Gérault : cliquez ici pour lire la version originale)

Du 14 au 17 mars, à l’occasion du séjour d’Élyse Ngabire, journaliste burundaise exilée en France, à Rennes, une intervention au lycée Saint-Vincent a été organisée, en marge de son immersion à Ouest-France. Une rencontre organisée dans le cadre du partenariat développé entre la Maison des Journalistes à Paris, notre association et le Journal des lycées.

Jeudi 16 mars, les enseignants du lycée Saint-Vincent attendaient cette matinée avec impatience. Élyse Ngabire est d’abord intervenue auprès de toutes les classes de terminale de l’établissement rennais. Environ 150 élèves étaient réunis dans l’amphithéâtre.

La journaliste leur a raconté son travail comme cheffe du service politique en presse écrite au Burundi. Elle a expliqué comment la situation avait dégénéré avec le président qui voulait rester au pouvoir. Articles à l’appui, elle a montré à ces jeunes ce qu’elle a écrit et ce qui lui a valu des menaces de mort. Elle a raconté comment la situation a empiré au point de l’obliger à partir protégée par des militaires pour fuir le pays. Élyse a raconté son exil, ses enfants qui n’ont pu la rejoindre que onze mois plus tard, sa vie en France aujourd’hui.

Les lycéens et les professeurs sont ressortis impressionnés de cette rencontre.

150 autres élèves attendaient. Les classes de seconde avaient préparé tout un jeu de questions et c’est sous forme d’interview qu’Élyse a, à nouveau, témoigné. Encore beaucoup d’applaudissements, de sourire et de petits mots glissés en sortant par les uns et les autres pour la remercier de son intervention.

Les journalistes en herbe du Journal des lycées l’ont interviewée pour préparer un article dans leur prochain numéro.

(Article publié le 10 juin 2017 par Fabienne Gérault : cliquez ici pour lire la version originale)

Du 14 au 17 mars, Ouest-Fraternité a accueilli Élyse Ngabire, journaliste burundaise exilée en France, à Ouest-France à Rennes. L’objectif  pour notre consœur ? Voir comment s’organise un journal en France, s’immerger de nouveau dans une rédaction et nouer des liens avec des confrères d’Ouest-France. Un séjour organisé dans le cadre du partenariat développé entre la Maison des Journalistes à Paris et notre association.

Élyse Ngabire devant le siège d’Ouest-France à Rennes.

Des occasions pareilles n’arrivent pas tous les jours. Depuis mon arrivée en France, le 20 septembre 2015, je ne me suis jamais sentie aussi journaliste que ce jour où j’ai été accueillie au siège d’Ouest-France. Deux ans presque que je n’avais pas participé à une conférence de rédaction. Et cela me manquait beaucoup. Et le mardi 14 mars, une partie de ma soif a été assouvie.Voici le récit de notre consœur :

Quand j’arrive, je suis très impressionnée par ce grand bâtiment qui  abrite depuis août 1972, le siège de ce grand quotidien de l’ouest de la France. Je suis accompagnée de Karin Cherloneix, journaliste à Saint-Malo, présidente de l’Ouest-Fraternité. Christelle Guibert, journaliste au service Monde, nous invite à la suivre. Nous traversons le grand hall aménagé en compartiments où chaque service a son propre espace.

À notre arrivée, l’équipe s’apprête à commencer sa première réunion matinale. Tour de table sur l’édition du jour pour voir ensemble le travail abattu la veille : l’autocritique est constructive. Après, c’est la présentation des sujets pour l’édition du soir. Chacun connaît son rôle et les articles ont été minutieusement préparés. On ne perd pas de temps.

Avec les journalistes du service Monde et Karine Cherloneix, présidente d’Ouest-Fraternité.

Devant chaque journaliste du service Monde, une pile d’ouvrages. De temps en temps, un journaliste est sérieusement occupé par la lecture. « Un bon journaliste doit être bien informé, doit lire beaucoup. Nous ne pouvons pas prétendre informer les autres lorsque nous-mêmes, nous ne le sommes pas »,conseille toujours Antoine Kaburahe, directeur  des publications au sein du groupe de presse Iwacu pour lequel je travaillais au Burundi et avec lequel je garde des liens professionnels privilégiés.

Des journalistes très informés

En fin de matinée, j’assiste à la réunion des chefs de service. On voit ce que chaque service a prévu pour l’édition du lendemain. Après, je visite le service Culture qui assure l’édition du dimanche. Très impressionnant le travail que les journalistes mènent tout au long de la semaine pour alimenter cette édition dominicale.

Sur le plateau rédactionnel, au siège.

Au service Culture, j’ai trouvé des journalistes très occupés. Occupés mais compatissants et attentifs aux difficultés que rencontrent les journalistes étrangers qui débarquent en France. Certains me passent leurs cartes de visite et me proposent des piges sur des évènements intéressants à Paris. Le soutien, c’est aussi celui de François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef, qui se dit prêt à soutenir cette initiative qui vise, entre autres, la réinsertion professionnelle des journalistes de la Maison des Journalistes.Je visite également le service web. Dans ce service, on sait quels sont les articles les plus lus, ce qui permet d’orienter les journalistes vers les sujets porteurs. « Une fois que l’on est conscient que nous n’écrivons pas pour nous-mêmes, il est très important de travailler en tenant compte du nombre de visiteurs chaque jour ainsi que des sujets qui attirent l’attention des lecteurs pour les fidéliser », explique la responsable.

À la locale de Rennes

À la locale de Rennes, également siège départemental, une dizaine de journalistes occupent le premier étage. Mercredi 15 mars, 10 h, Vincent Jarnigon, chef de rédaction, m’accueille et m’invite à participer à la réunion qu’il anime. Aucune gêne, plutôt un très grand plaisir pour moi de découvrir comment ça se passe ailleurs. J’ai pris ma place le plus naturellement et simplement du monde, comme si j’étais dans ma rédaction au Burundi.

Quelques minutes auprès de l’adjoint multimédia, puis je vais m’entretenir avec Stéphane Vernay, directeur départemental d’Ille-et-Vilaine. Journaliste également, il me raconte l’évolution du quotidien, des origines jusqu’à aujourd’hui. À 15 h, je visite le secrétariat de rédaction. Là, le travail est également impressionnant et sérieux. Des papiers tombent de toutes les locales du département et chaque journaliste s’occupe de la relecture et de la mise en page des articles.

J’ai eu le plaisir de corriger quelques articles des collègues : réduire voire changer les titres pour qu’ils soient informatifs et accrocheurs, revoir les formulations parce que les phrases sont alambiquées et font perdre le sens, etc. Cet exercice me manquait aussi. Ça m’a rappelé la rigueur que j’imposais à mes collègues quand j’étais cheffe d’édition.

Visite nocturne aux rotatives

Le soir, la fabrication du journal.

Le soir, j’ai assisté au travail d’impression des journaux. Des machines très modernes, flambant neuves en remplacement des anciens modèles, tournent sans arrêt. Elles ont été lancées et tournent depuis peu avant notre arrivée sur les lieux. Puis, les premiers exemplaires sont déjà prêts. Des camions attendent dehors. Selon le guide, on privilégie l’impression des éditions des régions les plus éloignées pour éviter les problèmes avec les abonnés.”

« Nous avons fui, mais pour être plus libres encore ». Elyse NGABIRE, journaliste burundaise et Abdessamad AIT AICHA, journaliste marocain, ont participé le 3 mai 2017, en tant que membres du jury, à la remise des prix de la 2ème édition du concours «Liberté d’expression» organisé à l’Assemblée Nationale par la Fédération Française pour l’UNESCO.

Remise des prix du concours «Liberté d’expression» à l’Assemblée Nationale, le 3 mai 2017
© ffpu

La journée a débuté dans la salle Colbert, par le discours très chaleureux de Madame Sandrine MAZETIER, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale et Députée de la 8ème circonscription de Paris. Après un temps d’échange avec le public, ce fut au tour de sa collaboratrice, Madame Audrey EMERY de répondre aux questions de la salle.

A l’occasion de cette Journée mondiale de la Liberté de la presse, jeunes et moins jeunes, étaient appelés à s’exprimer librement, à travers des films, des dessins, des articles ou encore des textes littéraires, sur des sujets qui leur tenaient à cœur. Cinq catégories étaient représentées : le prix coup de cœur de la FFPU ainsi que les catégories lycée, collège, étudiant et adulte. C’est donc aux côtés de Leïla DJITLI, journaliste chez France Culture, Joséphine LEBARD et Bahar MAKOOI, journalistes free-lance, que Abdessamad AIT AICHA et Elyse NGABIRE ont décerné les différents prix.

Du harcèlement scolaire à la liberté de parole sur les réseaux sociaux en passant par le féminisme, la crise des réfugiés ou l’injonction poétique au devoir de s’exprimer, les participants se sont emparés de plusieurs sujets sous différents formats avec un seul mot d’ordre: la créativité.

Pour retrouver le palmarès de l’édition 2017, cliquez ici.

« Depuis mon arrivée en France, je ne me suis jamais autant sentie journaliste que ce jour où j’ai été accueillie au siège de Ouest-France ». Ces mots ce sont ceux d’Elyse NGABIRE, journaliste burundaise, qui, du 14 au 16 mars 2016, a pu découvrir le travail et suivre le quotidien de ses confrères au siège du journal Ouest-France à Rennes.

Elyse NGABIRE devant le siège de Ouest-France à Rennes
© Ouest-France

Ce stage a été mis en place dans le cadre du partenariat entre la Maison des journalistes et l’association Ouest Fraternité. Née il y a 25 ans et intimement liée au journal Ouest-France, cette dernière a pour objectif de développer des collaborations avec des journalistes étrangers. 

Ces trois jours ont été aussi l’occasion pour Elyse NGABIRE d’intervenir devant 300 lycéens du Lycée Saint-Vincent de Rennes. Cette rencontre a pu être organisée, le 16 mars 2017, avec l’association Ouest Fraternité et le Journal des lycées.

Elyse NGABIRE à la rencontre des élèves du Lycée Saint-Vincent de Rennes, le 16 mars 2017
© Ouest-France

Vous pouvez retrouver ci-dessous :

  • l’article d’Elyse NGABIRE sur son immersion au sein du quotidien Ouest-France, publié sur L’oeil de l’exilé, le 11 avril 2017