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Le vendredi 23 mars, la MDJ a reçu une délégation de cinq journalistes haïtiens dans le cadre d’un voyage de presse organisé par la direction de la Presse et de la Communication du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce voyage avait pour objectif de permettre à ces professionnels de l’information de découvrir les médias français de l’intérieur et d’échanger avec des journalistes y travaillant afin de pouvoir travailler au développement des médias en Haïti.

Accompagnés de Jean-André VIALA, représentant du Ministère des Affaires étrangères, ils ont été accueillis et guidés par Darline COTHIERE, directrice de la MDJ, et Denis PERRIN, membre du Conseil d’Administration, ainsi que par Margot FELLMANN, volontaire en Service Civique. Cette rencontre a également été l’occasion de rencontrer le responsable de la division Afrique du CFI (Agence française de coopération de médias), Bernard CHENUAUD.

Darline COTHIERE et Denis PERRIN entourés de la délégation de journalistes haïtiens, accompagnés de deux journalistes de la MDJ, de Turquie et de Syrie, ainsi que de Reza JAFARIAN, ancien résident de la MDJ. Photos © Margot FELLMANN

La visite a permis à la délégation haïtienne de découvrir la MDJ, structure unique au monde, mais aussi de rencontrer leurs confrères, victimes de répression dans leur pays pour avoir voulu pratiquer une presse libre. Depuis sa création en 2002, la MDJ a accueilli une dizaine de journalistes haïtiens, preuve s’il en faut que la situation du pays en matière de liberté de la presse n’est pas optimale. Après un tour des locaux de l’association et la rencontre avec les différentes personnes travaillant à l’Action sociale, à la Communication et à l’Oeil de la Maison des journalistes, mais aussi au Foundraising, le petit groupe a aussi pu échanger avec deux journalistes de la MDJ, un turc et et un syrien.

S’engager pour une presse libre, des Caraïbes au Moyen-Orient

Cet après-midi placé sous le signe de l’échange s’est poursuivi avec un moment de discussion. Les membres de la délégations haïtienne ont partagé le regard qu’ils portent sur la presse dans leur pays : « On ne peut pas dire que la presse en Haïti soit menacée quand on regarde d’autres pays. Mais les médias sont à l’image du pays : affaiblis, a expliqué l’un d’eux. Par exemple, nous ne connaissons pas d’enquête sur la corruption alors que le pays est clairement touché, plusieurs rapports le montrent. »

Les deux journalistes actuellement hébergés par la MDJ ont à leur tour partagé avec les visiteurs leurs histoires, les causes de leur exil mais aussi leurs espoirs de reconstruire leur vie en France et de voir l’avenir de leur pays s’éclaircir. Enfin, ils ont également pu expliquer les raisons de leur fort engagement pour la liberté de la presse.

Quel avenir pour les médias haïtiens ?

Cette journée a également été l’occasion pour les journalistes haïtiens d’être informés du projet mené par le CFI dans leur pays. Cet organisme agit pour l’aide au développement des médias dans plusieurs pays en voie de développement. Il mène des projets en partenariat avec des médias locaux traditionnels, mais également avec des webradios ou des webactivistes. En Haïti, il lancera prochainement une action pour soutenir les radios diffusées au-delà de Port-au-Prince, la capitale. L’objectif est de permettre une meilleure formation des journalistes par exemple au management éditorial et donc à terme une meilleure information délivrée à la population haïtienne.

Il tient un blog via Mediapart et participe à www.justicemorocco.
wordpress.com. Hicham Mansouri, journaliste exilé, est
accompagné par la Maison des journalistes à Paris. Ce descendant
de nomades berbères a dû quitter le Maroc après deux agressions,
dix mois de prison et la menace d’un procès en attente.

Cliquez ici pour télécharger l’article “Au Maroc, il règne une illusion de pluralisme”, rédigé par Denis Perrin, pour Profession Education (mars 2017)

Le Conseil d’administration de la Maison des journalistes a été renouvelé, à l’occasion de l’assemblée générale tenue le 21 septembre 2016 dans les locaux de l’association.

Ci-dessous les membres du CA :

clefDonner les clés de l’information aux plus jeunes, muscler leur sens critique, ouvrir leur regard sur le monde, tel est l’objectif de l’atelier « Les Clés de l’Actu ». La première session de la saison aura lieu le samedi 24 septembre 2016 de 11h à 12h30 dans le cadre du Centre Administratif de la ville.

Animateur de cette session de rentrée : Denis Perrin, membre du CA de la Maison des journalistes. Invitée : Marie-Angélique Ingabire, journaliste d’origine rwandaise, exilée en France et ancienne résidente de la MDJ.

A cette occasion, les jeunes de 11 à 15 ans qui sont intéressés (ils peuvent s’inscrire via le site Web de la ville) pourront notamment discuter et échanger autour de notions essentielles en lien avec la liberté d’expression et les difficultés de son exercice. Un article de presse (en rapport avec l’actualité) servira de support à ce débat.

dhDiane, journaliste burundaise, est en exil à Paris depuis plus d’un an. Elle a pu compter sur l’aide de la Maison des journalistes, qui l’a hébergée et accompagnée dans toutes ses démarches.

Avec l’aide et la participation de : Diane Hakizimana, Céline Squaratti, Denis Perrin.

Publié sur https://berlinsurseine.wordpress.com

Crédits : Elise Amchin, Louis Belin et Emilie Ginestou.

Le jeudi 19 novembre la MDJ a accueilli une délégation du Collectif des Amis d’Alep (CAA, accompagnée de sa coordinatrice Mme Irène Goldstein), et deux citoyens reporters et responsables d’agences de presse à Alep, Youcef Seddik et Louai al Absi, venus en France dans le cadre du projet « Porter la voix des reporters-citoyens d’Alep en Rhône Alpes ».
Ces deux reporters ont rendu visite à la MDJ dans le cadre d’un déplacement à Paris qu’ils ont effectué pour une enquête sur les crimes du régime syrien.

Ci-dessous une présentation de deux reporters syriens et une galerie photo (crédit photo : Lisa Viola Rossi/MDJ).

Youcef Seddik

Youcef Seddik

Youcef Seddik : Il se destinait au métier de journaliste. Il étudiait la littérature à l’Université de Damas quand il est poursuivi par les forces de sécurité pour sa participation à des manifestations pacifiques. Il quitte alors Damas et rentre à Alep… où il continue d’organiser des manifestations. Quelques mois plus tard, l’Armée Syrienne Libre libère une grande partie du nord de la Syrie et de la ville d’Alep. Cet événement suscite l’arrivée de nombreux journalistes de l’étranger qui ont besoin de guides, de traducteurs, de fixeurs, de chauffeurs, de protection. Youcef y voit une chance de les aider et participe à la création du centre de presse d’Alep (Aleppo Media Center ou AMC) où il y occupe le poste de directeur de 2013 à ce jour. L’AMC fournit ses informations à différentes agences de presse internationales comme l’AFP, Reuters etc. Par ailleurs, Youcef partage ses connaissances journalistiques avec les citoyens-reporters qu’il côtoie. Parmi eux, le photographe Baraa el Halabi a obtenu le prix El Foujeyra à Paris.

Louai al Absi

Louai al Absi

Louai al Absi : En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de medecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait aréter. Il passe alors deux semaines dans les prisons du régime de Damas. A l’été 2012, il filme la prise d’ Alep par Armée Syrienne Libre. Il suit des stages de formation au journalisme auprès du « London Center for Media Strategies » en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’ Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion. Louai travaille toujours comme reporter indépendant et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision comme Al-Arabiya.