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« Ce qui m’a frappé le plus dans ce témoignage c’est la violence infligée au peuple burundais  ». Le jeudi 6 avril 2017, les élèves de Seconde 6 du Lycée Juliot-Curie de Romilly-sur-Seine (Académie de Reims) accompagnés par  leur professeur d’histoire-géographie et éducation civique, Yannick Rioualen, ont rencontré la journaliste burundaise Diane Hakizimana dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial. 

Les Seconde 6 à la rencontre d’une journaliste burundaise réfugiée politique © L'Est Eclair

Les Seconde 6 à la rencontre d’une journaliste burundaise réfugiée politique © L’Est Eclair

Travaillant au Burundi en tant que journaliste-reporter et présentatrice à la radio et à la télévision, Diane Hakizimana a parlé de la situation politique et économique de son pays, mais surtout des conflits frappant le pays depuis son indépendance en 1962. Les étudiants ont pu échanger avec la journaliste burundaise sur son expérience de journaliste dans un pays classé 160/180 dans le classement de 2017 de Reporters sans frontières.

Une rencontre spéciale qui a marqué les esprits des jeunes élèves, à en croire leurs retours enthousiastes:

« J’ai appris plein de choses sur le Burundi et sur les conditions des journalistes dans ce pays  ».

« La liberté de la presse est fondamentale dans une démocratie  ».

« La situation des journalistes au Burundi est extrêmement difficile, ils sont souvent obligés de quitter leur pays pour sauver leur vie ».

« Le rôle des journalistes est d’informer la population des actions commises par l’Etat ».

« J’aimerais dire à tous les journalistes exilés de ne jamais abandonner leur combat et de toujours continuer d’être des voix critiques pour tout les gens qui n’ont pas la possibilité de dénoncer les injustices ».

« Le métier de journaliste est fondamentale pour que les citoyens puissent voter avec conscience ».

Veuillez retrouver le reportage de Canal32 en cliquant sur l’image ci-dessous:

 

 

 

 

 

 

elyse mediasElyse Ngabire, journaliste burundaise de la MDJ, raconte son combat à Hervine Mahaud de Médias Le Magazine, émission diffusée sur France 5 le dimanche 8 mai 2015.

Témoignage à voir à la minute 3’11 » de la vidéo ci-dessous :

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Elyse NGABIRE (Burundi) au Lycée Montciel de Lons-le-Saunier (Besançon / Bourgogne-Franche-Comté), le mardi 22 mars.

Pour télécharger l’article paru dans le Progrès le 23 mars 2016, cliquez ici

Pour télécharger l’article paru dans la Voix du Jura le 23 mars 2016, cliquez ici

Voici les retours des élèves sur la rencontre du 22 mars :

  1. Les journalistes doivent se battre jusqu’ au bout pour informer la population
  2. Le rôle d’un journaliste, c’est de dénoncer les faits cachés
  3. Dans une démocratie, la liberté de la presse est importante pour transmettre une information véridique et vérifiée
  4. L’exil contraint les journalistes à l’abandon de leurs familles, leurs proches et commencent leurs vies à zéro
  5. Journalistes exilés, ne vous découragez pas et surtout n’abandonnez pas votre métier. Continuez votre combat, restez forts parce que vous défendez une cause noble.
  6. Sans journalistes, le monde ne saurait pas ce qui se passe autour de lui
  7. Journalistes exilés, continuez à défendre votre liberté pour que le monde change et que tout le monde vive en paix
  8. Dans un contexte où on ne sait plus qui dit la vérité, le rôle des journalistes est incontournable pour expliquer certains faits et faire connaître certaines réalités
  9. Pour avoir sacrifié leurs familles et leurs proches au nom de la liberté d’expression, les journalistes exilés méritent notre soutien
  10. Journalistes exilés, ne vous lassez pas, vous avez notre soutien et nous admirons votre courage
  11. Les journalistes doivent être libres dans l’exercice de leur métier. Les menaces et la mort n’ont pas de place
  12. Journalistes exilés, vous avez du courage. Pour rien au monde, ne vous laissez pas faire
  13. Un journaliste se doit de diffuser des informations vraies, vérifiées
  14. Un journaliste doit être libre de publier des informations qu’il a lui-même collectées sans être contraint à l’exil
  15. Journalistes exilés, bravo pour votre détermination
  16. Qu’on le veuille ou pas, la presse fait avancer des nations entières
  17. Journalistes exilés, restez sereins même si vous êtes loin de ceux qui vous sont chers

Vidéo de la visite de Elyse NGABIRE réalisée par les élèves du lycée :

AssisesTours2016La Maison des journalistes a participé, le mercredi 9 mars à Tours, aux Assises internationales du journalisme et de l’information pour une rencontre avec des journalistes réfugiés en France, membres de la Maison des journalistes (MDJ) prévue à 11h30 à l’Auditorium Descartes auprès du Centre de congrès Vinci.

 

AssisesTours2016 (6)Collégiens et lycéens ont rencontré deux journalistes qui ont dû fuir leurs pays à cause de leur métier : Avec Elyse NGABIRE, journaliste burundaise et correspondant du groupe Iwacu pour la France et l’Europe, Halgurd SAMAD, journaliste kurde irakien correspondant de la télévision kurde NRTTV et reporter free-lance. Réfugiés en France et accueillis par la MDJ ces deux personnalités ne baissent pas les bras et témoignent auprès des jeunes de leur passion pour cette profession – qu’ils exercent depuis la France – mais également des difficultés rencontrées dans leurs pays.

Intervention de Lisa Viola ROSSI, chargée de mission Communication et Partenariats de la MDJ

Animé par Alberic DE GOUVILLE rédacteur en chef de France 24 et vice-président de la Maison des journalistes.

« Absolument ravi et étonné de l’attention des lycéens et de la pertinence de leurs questions qui portaient sur les pays de deux intervenants, le Burundi et l’Irak, mais aussi sur la Maison des journalistes et ses missions» a commenté Alberic De Gouville, vice-président de la MDJ, en marge de la rencontre dédiée aux journalistes réfugiés.

Ci-dessous la vidéo et la galerie photo de la rencontre :

Interview à Diane Hakizimana, journaliste burundaise mariée à un opposant, réfugiée en France.
Propos recueillis par Émilie GINESTOU
Publié par Ouest-France, le 30-31 janvier 2016

Diane HakizimanaDes opposants sont tués quotidiennement dans la capitale, Bujumbura, alors que le président Pierre Nkurunziza tente d’écraser ceux qui contestent son maintien au pouvoir.

Comment percevez-vous la situation au Burundi ?
De manière très pessimiste. Je ne vois pas d’issue. On retrouve des corps tous les jours, des jeunes sont torturés. Les forces de police et la justice
sont liées au pouvoir. Il n’y a pas d’espoir de liberté dans ces conditions.
Le noeud du problème, c’est le troisième mandat du président, Pierre Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005 et réélu en 2015). Au Burundi,
un troisième mandat est anticonstitutionnel.
En 2010 déjà, sa réélection était très contestée. Plus il avançait dans son second mandat, plus il préparait le terrain pour un troisième. Il a commencé à faire taire les médias, des gens disparaissaient. Il était prêt à tout pour s’installer au pouvoir ; il est prêt à tout pour le garder.

Glisse-t-on vers un génocide?
Le terme n’est pas tout à fait exact, même si je comprends les inquiétudes de la communauté internationale, qui a en mémoire le Rwanda.
Au Burundi, s’il y a des massacres de masse, il ne s’agit pas d’un génocide ethnique, mais plutôt idéologique.
Hutus ou Tutsis, tout le monde est dans le même bateau. Dans l’opposition, on trouve des militants des deux ethnies. Même le Président est mixte (son père est hutu, sa mère tutsie). En revanche, on peut craindre une guerre civile.

Êtes-vous favorable à une intervention extérieure, à laquelle s’oppose fermement le président Nkurunziza ?
Oui, et je pense que la communauté internationale en est capable. Il n’y a aucune volonté de la part du Président d’arrêter les massacres.
Ceux qui sont censés protéger la population la tuent. Le Burundi ne peut pas vivre sans aide extérieure. D’un point de vue économique d’une part, mais aussi politique dans le contexte actuel. Le pays a assez souffert. Il est temps que ça s’arrête, que le peuple avance. Il est temps que le Burundi soit démocratique.

Des charniers ?
Selon Amnesty International, des images satellite montrent cinq probables fosses communes à Bujumbura.
En décembre, un massacre y aurait fait plus de 87 morts.

Journalistes arrêtés
Deux envoyés spéciaux du Monde, Jean-Philippe Remy et Philip Edward Moore, arrêtés jeudi à Bujumbura alors qu’ils rencontraient des opposants, ont été libérés hier.

 

dianehaRencontre avec la journaliste Diane HAKIZIMANA (Burundi) au Lycée Alain de Alençon (Caen / Normandie), le vendredi 18 décembre.

Cliquez ici pour télécharger l’article paru sur Tendance Ouest, le 18 décembre.

(Pour écouter les interview audio, cliquez ici)

Cliquez ici pour télécharger l’article paru sur Ouest France, le 18 décembre.

Ci-dessous des retours des élèves qui ont participé à la rencontre :

« Ce qui m’a frappé, c’est les violences que certaines personnes font à d’autres, ça fait un peu penser à la seconde guerre mondiale avec les nazis qui martyrisaient les juifs mais dans un pays plus petit »

« Pour moi, les journalistes aujourd’hui nous aident à comprendre la société, car ils n’existaient pas, personne ne serait au courant de ce qui se passe à l’autre bout du monde ».

« La liberté de la presse permet de ne pas laisser la propagande dans un pays et d’éviter l’instauration d’une dictature, d’une tyrannie ».

« J’aimerais dire à Diane Hakizimana et à tous les journalistes en exil que le plus important c’est de rester fort face à ces personnes qui ruinent la vie d’un pays et de continuer à dire la vérité tout en faisant attention à sa vie et à celle des autres ».

« Le témoignage de Diane m’a beaucoup touché, en particulier certaines situations vécues par la journaliste, parfois choquantes…On ne peut pas imaginer que des milliers de personnes vivent dans la peur et la torture ».

« Le rôle du journaliste est d’informer le reste de la population de ce qui se passe dans le monde tout en gardant ses valeurs à l’esprit ».

« La liberté de la presse est importante car elle permet de dénoncer, elle est une des plus grandes valeurs de la démocratie ».