[Article par Perrine BARE pour Kezako, le journal du Festival de Cinéma de Duarnenez]
Dans le paysage littéraire afghan, Khosraw Mani est un journaliste et romancier à part. Sa compréhension du français et de l’anglais lui permet d’entrer en dialogue avec de multiples auteurs et de se démarquer de l’écriture réaliste, « en noir et blanc », qui a marqué de son empreinte la littérature afghane durant de longues années. Les romans de Mani nous font voyager dans un monde intérieur, le monde imaginaire de personnages hors du commun. Nous ne savons rien de leur passé : d’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Dans ses romans, Mani entame avec le lecteur un voyage vers une destination inconnue et énigmatique.
Après la publication de son dernier livre en juin 2015, des extrémistes talibans le menacent de mort. Il fuit l’Afghanistan et arrive à Paris. Réfugié politique, Mani est accueilli par la Maison des Journalistes en exil de Paris dès son arrivée en France, en octobre 2015.
Invité cette année au festival de Cinéma de Douarnenez, Mani fait partie de l’équipe du Kezako — c’’est un « invité qui bosse », et qui bosse dur ! Si vous le croisez, proposez-lui un livre, et il le mangera. Sa silhouette atypique, sa démarche bien dessinée, ses cheveux d’or brun, ses larges yeux châtaignes sont à l’image de son caractère poétique, écrit par son passé.