Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
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Renvoyé spécial : le journaliste Bahram Rawshangar au Lycée La Prat’s de Cluny
Jeudi 16 mars 2017, les élèves du Lycée La Prat’s de Cluny (71), accompagnés de leur professeure documentaliste Christelle Chauvot, ont rencontré le journaliste afghan Bahram Rawshangar dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée pour la Semaine de la Presse et des Médias dans l’École (SPME), édition 2017.
Bahram RAWSHANGAR et son interprète Yann RICHARD devant les élèves du Lycée La Prat’s de Cluny ©CLEMI Dijon
Cette rencontre fait suite à une préparation assidue des élèves par leurs professeurs qui avait notamment abouti à la réalisation d’une vidéo pour la défense de la liberté de la presse sous la forme d’un »Mannequin Challenge » à découvrir ici :
À l’occasion de leur rencontre avec le journaliste, une équipe de la chaîne France 3 Bourgogne-Franche-Comté était présente pour filmer cet échange et interroger Bahram Rawshangar qui a répondu à cette interview que vous nous proposons de (re)découvrir ici :
Semaine de la presse à l’école : les lycéens de la Prat’s à Cluny rencontrent un journaliste afghan
Les élèves semblaient ravis à en croire quelques uns de leurs témoignages enthousiastes :
«J’ai été frappé par la force de l’engagement et le militantisme de ce journaliste. Toute sa vie semble liée à son combat pour les droits et les libertés.»
«Ce que j’ai à dire aux journalistes exilés se résume en un mot : Merci ! Votre engagement et votre combat sont primordiaux. Finalement, vous êtes les moteurs de la liberté.»
«Pour moi, le rôle du journaliste est d’informer du mieux possible sans forcément être neutre.»
«C’est terrible que les journalistes aient besoin de s’exiler à cause de leur travail pour la liberté : il est pourtant d’utilité publique et leur sacrifice est vraiment impressionnant. Heureusement qu’il existe des structures comme la MDJ pour les accueillir.»
«Le rôle premier du journaliste est de faire circuler l’information avant tout. Mais dans un contexte de crise, je crois qu’il doit également affûter l’esprit et tenter de pousser leur société dans la meilleure direction.»
Vous pouvez télécharger le compte-rendu de la rencontre, rédigé par Maëva Martinez, élève de Seconde : ici, ou obtenir l’article qui lui a été consacré par le Journal de Saône et Loire : ici .
Plus d’informations sur cette rencontre sur le site du CLEMI de l’Académie de Dijon et de FR3.
Hommage de l’Agence France Presse à trois photographes syriens
Vendredi 24 mars 2017, les collaborateurs de l’Agence France Presse (AFP) basée à Paris, les représentants des médias français partenaires et les représentants des associations de soutien à la liberté de la presse dans le monde étaient réunis pour rendre hommage à trois photoreporters syriens, correspondants à Alep, aujourd’hui réfugiés en France. La Maison des journalistes était présente pour féliciter en particulier deux des photo-vidéastes honorés, Zakaria Abdelkafi et Karam Al-Masri, respectivement ancien et actuel résident de la MDJ.
De gauche à droite : Michèle LERIDON, directrice de l’information, Emmanuel HOOG, PDG de l’AFP, les photographes syriens Baraa AL HALABI, Zakaria ABDELKAFI, Karam AL MASRI et la journaliste Rana MOUSSAOUI ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU
Retour en images sur ce moment de reconnaissance, de solidarité interprofessionnelle et d’émotion face aux violences subies par ces professionnels de l’information.
Découvrez le discours de Michèle Leridon, directrice de l’information à l’Agence France Presse :
Retrouvez aussi les interventions de Karam Al Masri, Baraa Al Halabi, Zakaria Abdelkafi et de Francis KOHN, directeur de la photo à l’AFP :
A la fin de cette rencontre, un partenariat privilégié entre l’AFP et la Maison des journalistes à été envisagé.
Toute l’équipe de la Maison des journalistes est heureuse et fière d’accompagner ces combattants pour la liberté d’informer chaque jour dans leur parcours de reconstruction et de réinsertion.
Une partie de l’équipe de la Maison des journalistes aux côtés de la directrice Darline COTHIERE et des photographes syriens @AFP
« La face cachée du Che » : retour sur la rencontre littéraire avec Jacobo Machover
Le jeudi 9 mars 2017, la Maison des journalistes a eu le plaisir d’accueillir l’écrivain Jacobo Machover venu présenter son livre « La face cachée du Che ». Remettant en question l’image romantique et idéalisée du Che, l’auteur était accompagné du journaliste cubain en exil, Jesus Zuniga et de l’écrivain et maître de conférences à l’Université Paris-Est, Armando Valdes Zamora.
Jesus ZUNIGA, Jacobo MACHOVER et Armando VALDES ZAMORA
© Lisa Viola Rossi
« Il y a un mythe autour de Che Guevara comme bienfaiteur de l’Humanité – estime Jacobo Machover. Mais la réalité du personnage entre en contradiction avec le mythe. On a tissé un mensonge dès le début de la carrière du Che ». Pour Armando Valdes Zamora, le Che est « l’ombre pesante et désagréable de chaque cubain né après la Révolution ».
Derrière la remise en cause de la figure du « Commandante », c’est tout le régime politique qui est ici discuté. « Tout est absolument contrôlé. Seuls les journalistes étrangers ou indépendants peuvent informer » explique l’auteur. Jesus Zuniga, journaliste exilé en France depuis une dizaine d’années ajoute que « pour survivre dans une dictature, l’adaptation est la clé ».
« Vous savez, beaucoup de personnes analysent le Che mais également Fidel Castro comme des hommes d’Histoire mais ici beaucoup d’entre nous peuvent les identifier comme des briseurs de vie, de nos vies – explique Jacobo Machover. Et de conclure « J’espère que dans un avenir proche, ce livre pourra être connu par les cubains ».
Pour plus d’informations : http://www.armand-colin.com/la-face-cachee-du-che-9782200617684