Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
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3 mai 2017 : « L’expression de la liberté », rencontre à l’Assemblée Nationale
Journée de la Presse, 3 mai 2017
CONCOURS LIBERTÉ D’EXPRESSION – REMISE DES PRIX – Mercredi 3 mai 2017 – 14h00-16h00
Ne manquez pas la remise des prix de l’édition 2017 du concours « Liberté d’expression ! » A travers des films, des dessins, des articles ou encore des textes littéraires, jeunes et moins jeunes s’expriment librement sur des sujets qui leur tiennent à cœur. Cette année, nous aurons la chance de nous retrouver dans un cadre prestigieux, l’Assemblée Nationale, où les gagnants seront désignés par un jury de journalistes. Venez nombreux !
Deux journalistes de la MDJ, Elyse Ngabire (Burundi) et Samad Aït Aïcha (Maroc) interviendront lors de cet événement au sujet de la liberté de la presse et d’expression.
Rendez-vous à l’Assemblée Nationale, Palais Bourbon, Salle Colbert
Inscription obligatoire avant le 20 avril : contact@ffpunesco.org
Plus d’infos : www.ffpunesco.org, fr.unesco.org
Contact : contact@ffpunesco.org ou anne.fuzier@clubs-unesco.org / 01 42 58 68 06
(Adrien Weber, lauréat 2016)
[VIDÉO] Bibliothèque Gutenberg, rencontre avec l’écrivain Khosraw Mani
Un moment de la rencontre avec M. MANI [© Lisa Viola ROSSI/MDJ
Cette rencontre constitue une première : née en collaboration avec Paris Bibliothèques, et animée par Michèle Laffage, chargée des activités culturelles de la bibliothèque, elle a été dédiée au thème « Liberté d’expression, ici et ailleurs ».
Ci-dessous la bibliographie de Khosraw Mani (livres publiés en persan) :
Khosraw MANI [© Lisa Viola ROSSI/MDJ]
2)Le clown et d’autres insectes, 2013, Editions Zaryab
3) Une petite vie, 2014, Editions Zaryab
4) La corde de sable, 2015, Editions Zaryab
(Photos des couvertures dans la galerie en bas)
Sur son nouveau livre : Un jeune homme décide de voyager de son village natal vers un bazar historiquement important, mais actuellement détruit, situé dans la capitale d’Afghanistan, pour réaliser son rêve meurtrier. Dans la deuxième partie, on rencontre un autre jeune homme en train de recréer le bazar perdu sur une carte imaginaire. A la fin, c’est à ce bazar-là qu’ils se voient. Une rencontre inattendue.
Ci-dessous l’extrait vidéo de la rencontre à la bibliothèque Gutenberg :
Renvoyé spécial : la journaliste Mariam Mana au Lycée Pascal de Paris
Le jeudi 23 mars 2017, les élèves de Seconde classe européenne, accompagnés de leur professeure documentaliste Frédérique Chiffaut, de Marianne Acquaviva, représentante du CLEMI Paris, de Nathalie Col, chargée de la communication du CLEMI/Réseau Canopée et d’Audrey Épèche, responsable de la communication institutionnelle pour Presstalis, ont rencontré la journaliste afghane Mariam Mana dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée à l’occasion de la 28ème Semaine de la Presse et des Médias dans l’École au Lycée Pascal de Paris (75116).
Mariam MANA entourée des élèves et professeures du Lycée Pascal de Paris, de Marianne ACQUAVIVA pour le CLEMI Paris et Lisa Viola ROSSI de la Maison des journalistes @Clara LE QUELLEC
«Peut-être pourrais-je un jour retourner en Afghanistan. Mais, pour l’instant, je veux me retrouver et devenir plus puissante afin d’aider mes concitoyens.»
«Je suis aujourd’hui devant vous pour vous présenter la situation de mon pays : l’Aghanistan.» C’est ainsi que Mariam Mana a amorcé son intervention intégralement en anglais. Au cours de sa présentation, la journaliste a rappelé que son pays avait connu ses premières élections démocratiques seulement en 2004, date qui marque aussi l’avènement des droits en matière de liberté d’expression et la création d’organes de presse. Mariam Mana a insisté sur l’espoir né à cette période chez tous les professionnels de l’information. «Pour la première fois, en 2004, une cinquantaine de chaînes de télévision, plus d’une centaine de stations de radio , une dizaine d’agences de presse et plusieurs titres de presse ont émergés. Cependant, sous ce vernis de pluralisme, résidait une réalité bien plus sombre. Si l’on regarde plus en profondeur, on constate que la majorité des médias appartenaient à des barons de guerre, des partis politiques ou à des groupes influents des puissances extérieures.» Face à cet été de fait, Mariam Mana a défini le concept de »journalisme jaune » pour qualifier «les médias qui, au nom de la liberté de la presse, ne poursuivent qu’un seul but : élargir au maximum leur audience, sans tenir compte de la qualité des informations.».
Journaliste culturelle en Afghanistan, Mariam Mana a « »choisi » la France pour sa culture, sa littérature, ses arts, lorsque l’exil est devenu la seule issue face aux menaces.». Elle projette aujourd’hui d’ouvrir une association pour soutenir les auteurs contemporains afghans auprès des maisons d’édition françaises.
Son intervention a été prolongée par un échange avec les étudiants pour aborder la question du droit des femmes et du métier de journaliste dans un pays où l’État ne peut assurer la sécurité de ses citoyens face aux attaques des extrémistes de tous bords.
Renvoyé spécial avec Mariam MANA au Lycée Pascal de Paris ©Jonayd CHERIFI / CLEMI
Une rencontre saluée par les élèves comme en témoignent leurs retours enthousiastes :
«Ce témoignage m’a permis d’en savoir plus sur l’Afghanistan par un autre moyen que les médias traditionnels plus »classiques » dans leurs analyses. J’ai été très content de pouvoir discuter avec une journaliste originaire de ce pays.»
«Bon courage aux journalistes exilés. Ils sont très courageux de faire entendre leur voix malgré les menaces.»
«Le fait de rencontrer une réfugiée politique ayant vécu un parcours très touchant m’a permis de me faire une image plus concrète, à la fois du métier de journaliste, mais aussi de la pratique de ce métier dans un pays présentant des conditions de vie difficiles.»
«Je pense que la liberté de la presse permet aux habitants d’une démocratie de se sentir libres, libres de s’exprimer sans avoir à subir des menaces.»
«J’ai été frappée par le témoignage de Mariam Mana. Après avoir vécu des moments terribles, voir que cette femme n’a pas renoncé à exercer son travail et ses droits : c’est un exemple !»
«Je crois que les journalistes exilés ont une place importante à tenir dans leur pays d’accueil. Ils voient notre quotidien autrement, ce qui constitue une nouvelle richesse de points de vue et d’analyses.»
Retrouvez le compte-rendu de la rencontre réalisé par les professeures du Lycée Pascal ici.
Découvrez ci-dessous la galerie d’images prises lors de la rencontre (©Jonayd Cherifi/CLEMI).