Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
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Renvoyé spécial : une journaliste rwandaise au Collège La Prairie de Toulouse
Dans le cadre d’un partenariat privilégié avec le Conseil départemental de Haute-Garonne, la Maison des journalistes a organisé une rencontre exceptionnelle entre les élèves du Collège La Prairie de Toulouse et l’une de ses journalistes Maria Kuandika*, journaliste rwandaise réfugiée en France, le mardi 21 mars 2017 durant la Semaine de la Presse et des Médias dans l’école.
S’exprimer ce n’est pas toujours facile ! © Travaux réalisés par les élèves du Collège La Prairie de Toulouse
Les élèves de Quatrième et de Troisième, accompagnés de leur professeure documentaliste Ariane Jeanne ont ainsi pu découvrir le Rwanda et le contexte actuel de ce pays meurtri par le génocide perpétré contre la population Tutsi en 1994.
Spécialiste des problématiques liées à la santé, Maria Kuandika*, témoin de cette période sombre de l’Histoire, a partagé avec les jeunes attentifs son expérience professionnelle en tant que journaliste, de ses premières enquêtes aux quatre coins du pays, aux menaces des autorités politiques refusant le portrait réaliste dépeint par cette professionnelle des médias.
Les élèves ont eu l’occasion d’échanger avec elle afin de mieux saisir les tensions qui existent encore aujourd’hui au sein de la population rwandaise entre Tutsis et Hutus. Ils ont ainsi pu mieux saisir les enjeux majeurs du devoir de mémoire auquel chaque pays se trouve ainsi confronté dans l’analyse, l’acceptation et le regard porté sur son passé.
Une rencontre appréciée des élèves à en croire leurs retours enthousiastes :
«Cette rencontre m’a servi à avoir un autre regard sur le Monde.»
«Les journalistes en exil se sont mis en danger pour exercer leur métier et je pense qu’ils devraient pouvoir trouver refuge dans d’autres pays plus facilement.»
«Ce qui m’a le plus frappé dans cet échange, c’est que Maria a été exilée pour avoir montré la réalité du Rwanda.»
«Pour moi, un journaliste est censé chercher, trouver, vérifier les informations importantes du monde pour que tout le monde puisse être informé.»
«Les journalistes sont très importants dans la société. Ils nous aident à prendre conscience et confiance en nos opinions.»
*Pseudonyme
Vous pouvez retrouver les articles (en format pdf) réalisés par les élèves du Collège de La Prairie suite à la Rencontre Renvoyé spécial en cliquant
ici : « Eric Dourel et Maria Kuandika, deux journalistes à leur façon »
ici : « Le journalisme au Rwanda »
ici : « Maria Kwandika«
Renvoyé spécial IDF: l’écrivain Yemenite Ali Al-Muqri au lycée Romain Rolland de Goussainville
Mardi 23 mai 2017, l’écrivain yéménite Ali Al-Muqri a rencontré les élèves de première ES et une classe de seconde du lycée Romain Rolland de Goussainville – Val d’Oise – dans le cadre du projet Renvoyé spécial IDF de la Maison des journalistes.
L’écrivain yémenite Ali AL-MUQRI © Stefano LORUSSO
Les lycéens et leurs professeurs documentalistes M. Thirion et Mme Leproust ont échangé avec l’écrivain et journaliste yéménite sur ses ouvrages, son exil et sur la situation politique au Yémen. Pour beaucoup d’entre eux c’était la première occasion de rencontrer un journaliste exilé et notamment de rentrer en contact avec un témoin direct de la guerre civile yéménite qui fait rage depuis 2014.
Ali Al-Muqri a ainsi parlé de ses ouvrages – Le beau Juif, Liana Levi, 2011 et La femme interdite, Liana Levi, 2015 – aux jeunes élèves enthousiastes. « Je suis fier de venir d’un pays où les femmes ont été au pouvoir dès le début de son histoire », a expliqué l’écrivain. La cinquantaine, Ali Al-Muqri a commencé son activité journalistique à dix-huit ans. Collaborant avec des journaux progressistes il traite de questions concernant la jeunesse, l’université et la politique yéménites. Son premier essai sur le rapport entre l’alcool et la culture musulmane s’est attiré les foudres des autorités du Yémen. Menacé de mort, après la publication de La femme interdite, il a du quitter son pays et demander l’asile politique en France.
Cette rencontre a profondément marqué les étudiants et a permis d’enrichir leur réflexion.
Voici les témoignages des étudiants:
« Les journalistes ont un rôle fondamental dans nos démocraties ».
« Son histoire, ses exemples, ses choix, son amour pour sa profession sont des exemples de courage ».
« Ce qui m’a frappé le plus dans ce témoignage c’est la violence qui se déroule au Yémen, notamment envers les journalistes ».
« Cette rencontre a été passionnante et instructive. La passion qu’il met dans son travail est incroyable ».
« Les histoires de violence au Yémen m’ont beaucoup marqué. Le fait que les corps soient trainés dans les rues m’a choqué ».
« Aujourd’hui j’ai vraiment découvert ce qui se passe au Yémen ».
« Je voudrais dire à Ali Al-Muqri qu’il est très courageux et que je le soutiens ».
3 mai 2017 : La liberté d’expression récompensée à l’Assemblée Nationale
« Nous avons fui, mais pour être plus libres encore ». Elyse NGABIRE, journaliste burundaise et Abdessamad AIT AICHA, journaliste marocain, ont participé le 3 mai 2017, en tant que membres du jury, à la remise des prix de la 2ème édition du concours «Liberté d’expression» organisé à l’Assemblée Nationale par la Fédération Française pour l’UNESCO.
Remise des prix du concours «Liberté d’expression» à l’Assemblée Nationale, le 3 mai 2017
© ffpu
La journée a débuté dans la salle Colbert, par le discours très chaleureux de Madame Sandrine MAZETIER, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale et Députée de la 8ème circonscription de Paris. Après un temps d’échange avec le public, ce fut au tour de sa collaboratrice, Madame Audrey EMERY de répondre aux questions de la salle.
A l’occasion de cette Journée mondiale de la Liberté de la presse, jeunes et moins jeunes, étaient appelés à s’exprimer librement, à travers des films, des dessins, des articles ou encore des textes littéraires, sur des sujets qui leur tenaient à cœur. Cinq catégories étaient représentées : le prix coup de cœur de la FFPU ainsi que les catégories lycée, collège, étudiant et adulte. C’est donc aux côtés de Leïla DJITLI, journaliste chez France Culture, Joséphine LEBARD et Bahar MAKOOI, journalistes free-lance, que Abdessamad AIT AICHA et Elyse NGABIRE ont décerné les différents prix.
Du harcèlement scolaire à la liberté de parole sur les réseaux sociaux en passant par le féminisme, la crise des réfugiés ou l’injonction poétique au devoir de s’exprimer, les participants se sont emparés de plusieurs sujets sous différents formats avec un seul mot d’ordre: la créativité.
Pour retrouver le palmarès de l’édition 2017, cliquez ici.