Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
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Renvoyé spécial avec le journaliste Samad Ait Aicha au Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax
« C’est une très belle leçon de vie, Samad est un journaliste très courageux, il est un exemple pour moi ! ». Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste marocain Samad Ait Aicha au Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax (Académie de Bordeaux), le lundi 3 avril 2017.
Les élèves du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE
Pendant toute la matinée, les élèves de Première ES du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax (Académie de Bordeaux), ont pu échanger avec le journaliste Samad Ait Aicha. Ce moment a été l’occasion pour les élèves de découvrir l’expérience d’un journaliste en exil et d’échanger avec lui sur l’histoire de son pays. Journaliste d’investigation au Maroc, Samad Ait Aicha a beaucoup travailler sur la démocratisation des voies d’information et la formation des citoyens aux problématiques du journalisme citoyen, notamment grâce à l’application gratuite Storymaker. De surcroît, les élèves ont également pu questionner Samad Ait Aicha sur le sens de la liberté d’expression et de la presse, du respect des minorités et de la tolérance aujourd’hui au Maroc.
Les élevè du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE
Une rencontre enrichissante comme en témoignent les retours des élèves ci-dessous :
« Cette rencontrem’a permis d’en apprendre plus sur le métier de journaliste dans un pays sous dictature »
« Un journaliste est un messager de la vérité, chargé dans la transmettre aux populations ».
« La liberté de la presse est le moteur de l’opinion publique. Sans elle la démocratie devient un régime tyrannique ».
« J’aimerais lui souhaiter bonne courage pour son avenir ».
« Samad m’a appris que la situation de la liberté de la presse au Maroc est très compliquée et délicate ».
« La liberté de la presse est importante dans une démocratie car elle est à la base ».
Retrouvez la description de cette rencontre rédigée par les élèves de 1ES du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax ici au format pdf.
Samad AIT AICHA © Cécile CASSAIGNE
Renvoyé spécial IDF : le journaliste syrien Ahmad Basha au Lycée Professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil
«Après cette rencontre avec Ahmad Basha, j’ai compris l’importance du journalisme et de la liberté d’expression. Je ne savais pas que la guerre en Syrie avait causé autant de morts et de déplacés. C’est terrible!».
Le journaliste syrien Ahmad BASHA devant les élèves de TCI du Lycée professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil ©Stefano LORUSSO
Mercredi 24 mai 2017, les élèves de la classe de TCI du Lycée Professionnel Arisitide Briand du Blanc-Mesnil (Saint-Saint Denis), accompagnés par leurs professeurs Matthieu Cassina, Raphaele Besnainou et par la médiatrice culturelle Marine Armbruster, ont rencontré le journaliste syrien Ahmad Basha à l’occasion de l’opération Renvoyé spécial Île de France (IDF).
Durant plus de deux heures, les lycéens ont échangé avec le journaliste et partagé son parcours professionnel et humain à travers la Syrie, le Liban, avant son exil vers la France. L’opération Renvoyé spécial a été la première occasion pour les lycéens de rencontrer un témoin direct de la guerre qui touche la Syrie depuis six ans.
Les lycéens ont pu questionner le journaliste syrien sur les origines historiques et sur les acteurs du conflit syrien, tout en lui posant des questions plus personnelles concernant son exil et sa vie aujourd’hui en France.
Le journaliste syrien Ahmad BASHA © Stefano LORUSSO
« Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? », retour sur la UP Conference
La Maison des journalistes a participé à la UP Conférence, le 23 mai 2017, intitulée « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? », en collaboration avec le groupe SOS et le Crédit Coopératif à Nanterre (92).
UP Conference « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano LORUSSO
L’écrivaine tchétchène et ancienne résidente de la Maison des journalistes (MDJ) Zara Mourtazalieva et le journaliste d’investigation marocain, Hicham Mansouri, résident de la MDJ, ont échangé avec Luc Hermann, dirigeant de l’agence de presse Premières Lignes, et Albéric De Gouville, vice-président de la Maison des journalistes, rédacteur en chef à France 24.
Les journalistes ont débattu sur l’état de la liberté d’information au Maroc et en Russie, respectivement classés aux 133ème et 148ème places dans le classement de la liberté de la presse, présenté par Reporters sans frontières en 2017. Ayant gagné cinq rangs par rapport au classement de l’année dernière, la France se trouve aujourd’hui en 39ème position.
En effet, les journalistes ont observé que dans des pays tels que la Russie et le Maroc, la menace la plus grande à la liberté de la presse est représentée par le pouvoir étatique, mais qu’en France et en Europe, c’est la grande concentration des médias au sein de groupes privés qui menace l’indépendance de la presse.
L’écrivaine tchétchène Zara Mourtazalieva a fait l’amère expérience de l’impossibilité de s’exprimer pour un professionnel des médias. Elle a a été emprisonnée en 2004 durant huit ans et demi, accusée de terrorisme.
L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA © Stefano LORUSSO
Le lendemain des attentats du 4 mars 2004 à Moscou, elle tombe dans un piège. En pleine recherche des responsables de l’attentat, les forces de l’ordre russes placent 196 grammes de TNT dans son sac à dos. Conduite au commissariat, Zara Mourtazialeva sera emprisonnée. Elle avait vingt ans. Libérée en 2012, elle publie un livre sur son expérience dans les prisons russes («Huit ans et demi» de Zara Mourtazalieva, traduit par Galia Ackerman, éd. Books).
Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain, a été forcé à quitter son pays après avoir été emprisonné durant dix mois à cause de ses enquêtes, notamment sur la surveillance électronique opérée par les autorités marocaines.
Le journaliste Hicham MANSOURI © Stefano LORUSSO
Il est actuellement poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Aujourd’hui il tient un blog via Mediapart et participe à de nombreux médias européens et du monde arabe. En attente de son procès, aux côtés de six autres militants des droits de l’Homme et confrères journalistes, Hicham Mansouri continue de dénoncer les dérives d’un pouvoir étatique qui refuse la liberté des contre-pouvoirs. Vous pouvez suivre le déroulé de son procès et le soutenir sur www.justicemorocco.wordpress.com.
Ci-dessous la vidéo intégrale de la rencontre réalisée par le Groupe SOS :