Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
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Renvoyé Spécial | SPME : le lycée Parc Impérial de Nice accueille Abdessamad AIT AICHA
Le lycée Parc Impérial de Nice a accueilli vendredi 23 mars, le journaliste marocain en exil, Abdessamad AIT AICHA dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial et de la Semaine de la Presse et des Médias dans l’École® 2018.
Le même jour, Abdessamad AIT AICHA a participé à une seconde rencontre, au lycée Les Palmiers de Nice.
Le journaliste a témoigné de son parcours de professionnel de l’information, des raisons pour lesquelles il est aujourd’hui poursuivi par son gouvernement et de sa démarche de demandeur d’asile politique en France. Pour lui, la liberté d’expression est un droit dont doivent se saisir les jeunes français. En effet, grace à internet, grâce à leur téléphone portable, ils ont un grand pouvoir mais aussi une responsabilité.
Cette rencontre a été l’occasion pour le journaliste de continuer à lutter pour la liberté d’expression dans son pays, le Maroc. Comme les marocains qu’il a formé au journalisme citoyen, les lycéens niçois ont reçu ce message important qui s’inscrit dans l’engagement de Abdessamad AIT AICHA pour la liberté de la presse.
Revue de presse :
Nice Matin, « Pour l’opération « Renvoyé spécial », un journaliste exilé en France débat avec les lycéens du Parc-Impérial de la liberté de la presse », publié le 26 mars par Audrey ABRAHAM
Sur les réseaux sociaux :
Renvoyé Spécial | SPME : Thelma CHIKWANHA du Zimbabwe au lycée de Narcé (ac. Nantes)
Le vendredi 23 mars, Thelma CHIKWANHA, journaliste zimbabwéenne en exil, était invitée dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial au lycée des Métiers de Narcé de Brain-sur-l’Authion proche d’Angers dans l’académie de Nantes. Pendant deux heures, elle a témoigné de son parcours de professionnelle de l’information exilée auprès d’une soixantaine d’élèves de seconde.
Cette rencontre s’inscrit dans la Semaine de la Presse et des Médias dans l’École® 2018 et est subventionnée par l’ancienne Sénatrice de Maine-et-Loire, Mme Corinne Bouchoux, inscrite au titre de la Réserve parlementaire au budget du Ministère de l’Éducation nationale.
Thelma CHIKWANHA est une journaliste récompensée qui exerce depuis 2000. Elle était responsable de la direction éditoriale du Group Political Editor for Associated Newspapers of Zimbabwe, deuxième groupe médiatique du pays. Elle a également travaillé en tant que consultante en communication pour Zimbabwe Lawyers for Human Rights qui apporte un soutien juridique aux Zimbabwéens dont les droits ont été bafoués. En voyage, elle apprend qu’un collègue vient d’être agressé et est hospitalisé. Menacée, comme sa famille, elle décide de prendre la route de l’exil.
Pour la première fois, Thelma CHIKWANHA a raconté son histoire à des lycéens français. Difficile pour elle et pour eux de mettre fin à cet échange riche en enseignements. Curieux et intéressés, les jeunes ont eu l’occasion de poser de nombreuses questions, dont certaines ont particulièrement marqué la journaliste : « Quand vous avez été arrêtée, avez -vous ressenti cela comme un échec ou une victoire, car cela signifiait que votre message avait eu un impact ? ».
Ils ont également pu découvrir que pour cette femme de 40 ans, être journaliste n’est pas simplement un métier. « Pourquoi avez-vous décidé que c’était à vous de faire ce travail ? » et « pourquoi faire cela alors que c’est si dangereux ? » ont reçu la même raison, simple et sincère : « C’est ce que je suis, c’est ma vocation de m’exprimer pour ceux qui n’ont pas le droit de parler » (« to be the voice of the voiceless », en anglais).
Réactions des élèves
« Je suis frappé car la police utilise beaucoup la violence. »
« Les policiers s’amusent à frapper les journalistes car ils ont pris des photos, c’est choquant. »
« La situation des journalistes en exil ne devrait pas exister. Ils devraient être respectés dans le monde entier. »
« L’exil est une bonne chose car les journalistes sont maintenant en sécurité, mais c’est aussi une mauvaise chose car cela veut dire qu’ils ne peuvent pas faire leur boulot en sécurité. »
« La liberté de la presse est important parce qu’elle permet de bien connaître la politique, les plus et les moins, et de bien voter. »
« Courage. Un jour tout changera et vous pourrez enfin dire la vérité pour votre pays sans craindre la menace et la mort. »
Revue de presse : à venir
Renvoyé Spécial | SPME : Le Marocain Abdessamad AIT AICHA au lycée des Palmiers de Nice
Abdessamad AÏT AÏCHA, journaliste marocain en exil, était l’invité du lycée professionnel Les Palmiers le vendredi 23 mars. Dans le cardre de l’opération Renvoyé Spécial et à l’occasion de Semaine de la Presse et des Médias dans l’École® 2018, il a témoigné de son parcours de professionnel de l’information exilé en France.
Le même jour, Abdessamad AIT AICHA a participé à une seconde rencontre, au lycée Parc Impérial de Nice.
Devant une vingtaine d’élèves en seconde Bac Pro Métiers de la Mode, le journaliste a raconté son histoire et les raisons pour lesquelles il vit aujourd’hui à la MDJ. Il a été rédacteur en chef du très consulté site Ouarzazate online et coordinateur local de l’ONG Free Press Unlimited. Il est aussi membre de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI). De 2009 à 2014, il coordonne le département Formation pour le Centre Ibn Rochd d’études et de communication qui vise à former les journalistes professionnels marocains aux techniques d’investigation notamment par le biais des nouvelles technologies et de l’application StoryMaker.
Convaincu du rôle essentiel que joue internet dans une démocratie aujourd’hui, son témoignage met un accent particulier sur le rôle de citoyen que doit prendre chaque jeune lorsqu’il utilise les réseaux sociaux. Avec leur téléphone portable, ils ont une chance de s’exprimer que beaucoup de pays tentent de contrôler.
Les réactions des élèves après la rencontre
« Les journalistes doivent informer le monde de ce qu’il se passe et dire la vérité sans déformer ni mentir. »
« J’ai été marqué par la sincérité et les valeurs de l’intervenant. »
« La situation des journalistes en exil est horrible, ça ne devrait pas se passer comme ça. Ils ne devraient pas être enfermés pour avoir exprimé leurs points de vue. »
« Ce qui m’a frappé c’est qu’Abdessamad AIT AICHA n’a pas pu voir sa famille pendant 2 ans. »