Journalistes exilés et photographes de Magnum Photos croisent leurs regards pour raconter des expériences très personnelles autour des notions d’exil, d’accueil, de répression, de résistance, de succès ou d’échec.
Confirmer votre présence à l’Hôtel de Ville de Paris via ce formulaire :
L’association Ouest-Fraternité à la rencontre des journalistes de la MDJ
Le jeudi 2 février 2017, la MDJ a accueilli le premier atelier professionnel dispensé par deux journalistes de l’association Ouest-Fraternité, Valérie PARLAN et Fabienne GERAULT sur la thématique du paysage médiatique français. Née il y a 25 ans et intimement liée au journal Ouest-France, cette association a pour objectif de développer des collaborations avec des journalistes étrangers.
Le 8 novembre 2016, Darline COTHIÈRE, la directrice de la MDJ, six membres de Ouest-Fraternité et sept journalistes de la MDJ ont partagé leurs attentes concernant cette collaboration professionnelle. « L’objectif est d’échanger sur le métier, pas de donner des leçons » rappelle Valérie PARLAN, journaliste, formatrice au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes) et coordinatrice du projet. Il s’agit tout d’abord d’apporter aux journalistes exilés un regard sur les médias et l’exercice de la profession de journaliste en France à travers des rendez-vous réguliers de formation continue. Ceux-ci pourront prendre la forme d’ateliers collectifs ou individuels et de stages selon les demandes. Deuxièmement, les journalistes de l’association apporteront leur savoir-faire pour aider à la refonte éditoriale du site de l’œil de l’exilé.
Les journalistes et l’équipe de la MDJ lors de la première réunion avec les professionnels de l’association Ouest-Fraternité en novembre 2016 © Clara LE QUELLEC
Ce premier atelier du jeudi 2 février a été l’occasion de dresser un panorama aux journalistes exilés sur les médias français, la mutation du journalisme, le cadre législatif de l’exercice de la profession et le statut de pigiste dans l’hexagone, avec toujours cette question en toile de fond : comment maintenir l’exercice de leur métier après l’exil ?
Le paysage médiatique français, thème du premier atelier professionnel entre les membres de Ouest-Fraternité, Valérie PARLAN et Fabienne GERAULT et les journalistes de la MDJ @ Clara LE QUELLEC
Des pistes et des contacts pour leur insertion professionnelle leur ont été suggéré. Les prochains ateliers se consacreront plus en profondeur sur le placement de la pige dans les médias français et la collaboration autour de l’œil de l’exilé.
Renvoyé spécial : Une journaliste rwandaise au LP-Lycée des Métiers Émile Baudot de Wassy
Rencontre Renvoyé spécial avec la journaliste Maria Kuandika*(Rwanda) au LP-Lycée des Métiers Émile Baudot de Wassy en Haute-Marne, le 26 janvier 2017.
Maria KUANDIKA entourée par les élèves du LP-Lycée des Métiers Émile Baudot ©Nicole BALAYÉ
Les lycéens en Bac Pro Sécurité et Bac Pro Commerce, accompagnés de leur professeur référente, Madame Nicole Balayé, ont pu rencontrer et échanger avec la journaliste rwandaise autour des thèmes chers à l’opération Renvoyé spécial : la défense de la liberté de la presse et d’expression, le parcours d’une professionnelle de l’information, les problématiques de l’exil, la vie quotidienne en France d’une réfugiée.
Une rencontre qui a fortement marqué les élèves présents à en croire les réactions enthousiastes :
« J’ai été frappé par le fait qu’il existe encore des pays qui ont des limites à la liberté et où les gens qui vont à l’encontre du gouvernement sont obligées de s’exiler.»
« Le rôle du journaliste est de déclarer tous les faits qu’ils soient bons ou mauvais et de les partager au peuple entier afin qu’il sache ce qu’il se déroule dans leur pays.»
« Merci. Les journalistes en exil risquent leur vie pour NOUS informer. Sans eux on se fierait simplement à l’image que les puissants nous montrent de leur pays.»
« Ce témoignage m’a beaucoup touché. C’était très beau et personnel.»
« Je voudrais dire aux journalistes de la MDJ qu’ils ont énormément de courage de continuer leur métier après les menaces, la peur, la perte de membres de leur famille. J’espère que vous allez pouvoir retourner dans votre pays sans avoir de problèmes.»
« Le rôle du journaliste d’aujourd’hui c’est de montrer le deuxième visage de la société.»
Vous pouvez aussi découvrir, l’article consacré à la rencontre dans le Journal de la Haute-Marne :
Article consacré par le Journal de la Haute-Marne à la rencontre opération Renvoyé spécial, le 28 janvier 2017
* pseudonyme
La Maison des journalistes rencontre un ancien déporté de Drancy
Comprendre les étapes du processus génocidaire qui a profondément blessé le XXème siècle, rencontrer un témoin rescapé de la Shoah et surtout s’engager pour le devoir de mémoire, tels sont les thèmes explorés par les journalistes de la Maison des journalistes lors de la visite du Mémorial de Drancy, organisée le mardi 7 février 2017.
Le groupe des journalistes de la MDJ en visite au Mémorial de Drancy, février 2017 © Tijani LEMRABOTT
Au lendemain de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste le 27 janvier 2017, l’Histoire de ce lieu, symbole de la déportation de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants venus chercher refuge auprès de l’État français, a permis d’évoquer les étapes de la stigmatisation subie par les Juifs européens. Boucs émissaires des démocraties européennes en crise, ces populations ont été mises au ban de la société française, pointées du doigt pour le simple fait d’appartenir à une communauté religieuse.
L’actuelle cité de la Muette vue du Mémorial ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU
Le groupe de la MDJ devant l’actuelle cité de la Muette à Drancy ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU
Visite au Mémorial de Drancy ©Tijani LEMRABOTT
Après avoir visité les collections du Mémorial et découvert les murs du camp d’internement de Drancy, les journalistes exilés de la Maison des journalistes accompagnés par la guide Annaïg Lefeuvre ont eu l’opportunité exceptionnelle de rencontrer un témoin qui préfère rester anonyme, ancien déporté du Convoi n°73 du 15 mai 1944, destiné au camp de concentration de Kaunas situé en actuelle Lituanie. L’occasion d’échanger sur le vécu de ce rescapé, mais aussi sur l’actualité marquée par la crise des réfugiés et les troubles internationaux.
«Témoigner de ce que j’ai vécu auprès des générations futures pour qu’elles puissent elles-mêmes transmettre cette histoire et ainsi combattre le cancer des idées obscurantistes, c’est ma responsabilité au nom de tous ceux qui ne peuvent plus le faire aujourd’hui.»
Hommage aux victimes de déportation passées par le camp de Drancy ©Tijani LEMRABOTT