Une délégation de la Maison des journalistes interviendra au prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, qui aura lieu du 8 octobre au 14 octobre.

Partenaire de l’événement depuis plusieurs années, la MDJ s’associe au Département du Calvados et à la Région Normandie pour ce prix destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses et qui nous permettent d’accéder à une information libre.

    • Dans le détail :

>> en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) :
lundi 8 et mardi 9 octobre, deux professionnels de la MDJ, Beraat GOKKUS, d’origine turque et une journaliste d’origine congolaise, interviendront dans des établissements scolaire de Caumont-L’Eventé et Lisieux

>> en collaboration avec la Ville de Bayeux :
dans l’après-midi de lundi 8 octobre, à l’occasion du Prix Région Normandie des lycéens et des apprentis :
Le journaliste syrien Mazen ADI interviendra à Caen au Lycée Augustin Fresnel
Le journaliste camerounais René DASSIE’ interviendra à Honfleur
Le journaliste syrien Bassel TAWIL ira à Cherbourg
La journaliste afghane Mariam MANA ira à Gaillon

alors que dans l’après-midi de samedi 13 octobre, deux professionnels de la MDJ, avec le vice-président de l’association, Alberic DE GOUVILLE, interviendront lors d’une rencontre ouverte notamment aux lycéens normands dans un amphithéâtre de la Mairie de Bayeux :
le résident Mamoudou GAYE (Mauritanie) et l’ancien résident Abdessamad AIT AICHA (Maroc).

Cet événement lié aux médias français et étrangers, s’attache à offrir, le temps d’une semaine, une fenêtre ouverte sur l’actualité internationale via des expositions, des soirées thématiques, des projections, un salon du livre, un forum média, des rencontres avec les scolaires,… et bien-sûr une soirée de clôture qui récompense les lauréats des différentes catégories de reportages (photographie, télévision, radio, presse écrite…).

En perpétuelle évolution, le Prix Bayeux Calvados-Normandie reste avant tout un rendez-vous grand public en plein cœur de la Ville de Bayeux.

Plus d’informations sur leur site internet : http://www.prixbayeux.org/

Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante

Des lycéens de la région, ont visionné, lundi 2 octobre, après-midi, à Saint-Lô, une dizaine de courts reportages de guerre. Une journaliste afghane, réfugiée politique était présente pour répondre à leurs questions.

La journaliste Mariam MANA lors du Prix Bayeux-Calvados 2017

« Vous avez de la chance de vivre dans un pays libre comme la France », a annoncé Mariam Mana, une journaliste d’origine afghane réfugiée politique, venue pour commenter les différents reportages diffusés aux élèves.

Article complet à lire ici : Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante par Sébastien LUCOT publié sur Ouest-france.fr le 2 octobre 2017

3La Maison des journalistes a renouvelé cette année son partenariat avec le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Presque mille jeunes de Bayeux et alentours ont pu ainsi rencontrer et échanger avec six journalistes de la MDJ.

Ci-dessous le calendrier des rencontres MDJ organisées pendant la 23e édition du prix, du 3 au 9 octobre 2016 :

Lundi 3 octobre, dans le cadre du Prix des Lycéens, six-cents lycéens ont pu échanger avec quatre journalistes exilés de la MDJ : Beatrice CYUZUZU (Rwanda), Hicham Mansouri (Maroc), Makaila NGUEBLA (Tchad) et Elyse NGABIRE (Burundi), qui sont intervenus dans quatre établissements de la région, notamment à Bayeux, à Caen, à Granville et au Havre.

(article) Cliquez ici pour lire l’article publié par Stéphanie Séjourné-Duroy (Ouest France, le 3 octobre 2016)

(article) Cliquez ici pour lire l’article publié par Frédéric Oblin (Lamanchelibre.fr, le 3 octobre 2016)

(article) Cliquez ici pour lire l’article publié par Marie-Eve Moulin (Ouest France, le 4 octobre 2016)

(article) Cliquez ici pour lire l’article publié par Lycée Jean Guéhenno de Flers (le 6 octobre 2016)

Vendredi 7 octobre, deux journalistes afghans, Khosraw Mani et Bahram Rawshangar étaient devant des jeunes et des professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (Ministère de la Justice), dans le cadre du projet régional ELEM, porté par un nouveau partenaire de la MDJ, l’Institut international des droits de l’homme et de la paix de Caen.

Samedi 8 octobre 2016, les deux professionnels afghans sont montés sur la scène de la Halle aux Grains de la ville de Bayeux, pour intervenir auprès d’un public de trois-cent lycéens normands.

(article) Cliquez ici pour lire l’article rédigé par Lisa Viola Rossi / MDJ (L’oeil de l’exilé, le 12 octobre 2016)

(article) Cliquez ici pour lire l’article publié par Normandie.fr (le 21 octobre 2016)

(podcast) Cliquez ici pour écouter l’entretien réalisé par Constance Léon avec Khosraw Mani et les réactions de deux lycéens (le 2 novembre 2016)

pbDurant l’après-midi de samedi, René Dassié et Hamzeh Sadegh, 2 journalistes réfugiés à la Maison des journalistes ont témoigné de leurs experiences. Un moment très fort où chacun a exprimé la difficulté à renaitre dans un pays qui n’est pas le sien. […]

Pour lire l’article pari dans lewebpedagogique.com, cliquez sur l’image ci-dessous.

classes prix bayeux

Le rideau de la 20ème édition du festival du prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre est tombé ce week-end. L’Afrique, l’un des continents les plus exposés à la guerre a brillé de son absence.

affiche2013

Affiche Prix Bayeux-Calvados 2013:
Aris Messinis (Agence France Presse),10 octobre 2011 – Syrte, Libye un homme joue de la guitare au milieu des forces du nouveau régime libyen qui affrontent les combattants pro-Kadhafi

Ils sont moins connus que des stars de la « World music » ou encore du sport. Ces personnes vous font découvrir assis sur votre canapé à des milliers de kilomètres de chez vous, des enfants sauvés des ruines, des femmes tirées des décombres d’un immeuble, des blessés transportés par des moyens du bord dans un hôpital, des torrents de sang coulant dans les rues ou des villes complètement désertes de ses habitants. En bref, une véritable décomposition des valeurs humaines voire, la destruction de la vie quotidienne des populations. Plus simplement, les souffrances d’un peuple à la merci d’un « dictateur » intrépide, omniprésent et terrorisant.

Ces hommes et femmes, les lecteurs et téléspectateurs ont néanmoins appris à les connaître sur les terrains de conflits. Journalistes, reporters-photographes, certains ont d’ailleurs payé de leur vie et d’autres, ont été victimes de prises d’otages avec pour seule faute d’avoir voulu raconter un conflit. Plus particulièrement de rendre compte des deux visages d’un même conflit en toute neutralité. Nous faire comprendre les enjeux d’un conflit et pourquoi pas, susciter une réaction internationale.
C’est eux qui étaient en l’honneur pendant sept jours à Bayeux, petite commune de Basse-Normandie. Devenue célèbre depuis vingt ans, les correspondants de guerre s’y donnent rendez-vous pour récompenser plusieurs grandes plumes du reportage des grands conflits. Cette année encore, il n’y avait pas moins de cinquante-cinq reportages en compétition toutes catégories confondues: radio, photographie, presse écrite, télévision, télévision grand format (Magazine reportage), prix du jeune reporter et web journalisme.

Quid sur l’Afrique quasi inexistante…

delta niger

Affiche Prix Bayeux-Calvados 2011:
Véronique de Viguerie (Paris Match / Getty Images)
Juillet 2009 – Delta du Niger, Nigéria – Les hommes d’Atteke Tom
arrivent au Camp 9, cachés dans une mangrove.

Parmi les candidats, un seul journaliste d’origine africaine était en lice : Patrick Fandio pour France2. Une participation « limitée » de l’Afrique qui représente pourtant l’un des continents les plus exposés aux conflits et à la guerre. Comment comprendre que L’Afrique, elle aussi victime des tourments soit alors sous-représentée. A qui revient donc la faute ? N’y-a t-il pas de journalistes, de reporters d’images ou de photographes correspondants de guerre en Afrique ? Les journalistes africains seraient-ils moins compétents que leurs confrères occidentaux ? Le mode de pré-sélection aurait t-il été spécialement compliqué pour eux ? Être correspondant de guerre n’aurait-il pas d’attrait pour les journalistes Africains ? Ces questions montrent que l’Afrique a des difficultés à trouver une place dans le monde du journalisme d’investigation qui se donne le temps et les moyens pour réaliser ses enquêtes ; tout en relevant la problématique de la formation de ses journalistes.

Du temps et des moyens

Les sujets de reportages n’ont pas pour autant manqué : La République Centrafricaine (RCA) représente l’un des grands conflits africains du moment et parmi les plus perpétuels. Le pays est en effet en proie à une profonde instabilité où s’entremêlent banditisme, luttes tribales et ambitions politique. Le Mali ou la République Démocratique du Congo avec leurs cortèges de massacres inter-ethniques et les viols à répétition illustrent également ces propos. Il en est de même pour l’effondrement progressif des pays arabes du nord de l’Afrique avec l’étincelle qui a jailli à Tunis en décembre 2010 avant d’enflammer Le Caire. Ou encore le chaos actuel où est plongé la Libye et l’Érythrée cet autre pays d’Afrique qualifié de « Corée du Nord » africaine. Ce ne sont que quelques exemples. Force est de reconnaître qu’en Afrique, nos confrères Américains ou Européens auraient bien du mal à travailler dans nos rédactions. Et pour cause, le manque criard de matériels ajoutés aux conditions de travail très difficiles et aux salaires de misères que les journalistes africains perçoivent.
Nous le savons tous : comparaison n’est pas raison. L’intention n’étant pas de remettre en cause le professionnalisme du journaliste Africain, mais il s’avère utile de rappeler ici que sur le continent « noir », le journalisme s’apprend en trois branches: la presse écrite, la radio et la télévision.
Et de ce point de vue, lorsque vous y êtes journaliste, vous êtes capable de travailler dans les trois spécialités. Or, vos qualités professionnelles, techniques et éthiques restent faibles en raison du nombre insuffisant ou du moins de la « qualité » des institution s de formation. il n’existe pas en Afrique francophone, un seul centre digne de perfectionnement des journalistes en investigation.

Les journalistes en Afrique répètent mécaniquement ceux qu’ils entendent

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[Photo tirée du site prixbayeux.org]

Les journalistes Africains restent contraints à consommer une connaissance qu’ils ne produisent pas. Leurs reportages ressemblent très souvent à un exposé rédigé à coups de paragraphes «copiés-collés». Un peu de média training ne serait pas de trop. Premier précepte : Faire en sorte que tout article ou reportage soit accessible au néophyte et irréprochable aux yeux du spécialiste comme cela se fait sous d’autres cieux. Que dire de l’état des équipements et des infrastructures ainsi que du soutien institutionnel au secteur de la presse généralement asthmatique. Pour ne pas laisser place aux catastrophismes, les mesures sont désespérément indispensables pour aider à la professionnalisation de ce secteur. Le correspondant de guerre en Afrique est une page à écrire, un livre d’or à constituer. Accroître sa viabilité et renforcer les capacités des médias intéressés par le journalisme de guerre en Afrique est plus qu’une nécessité.
Sans en vouloir aux footballeurs et musiciens, nous devons aussi célébrer en Afrique les correspondants de guerre : ceux qui, sans se réduire à eux, sans avoir peur de dire et de transmettre nous permettent de mieux comprendre ces souffrances silencieuses que la fatalité empêche plus souvent d’exprimer.

Simon Herve Nko’o à Bayeux.

blEn prélude à la 20ème édition du Prix Bayeux – Calvados 2013, du 07 au 13 octobre 2013, décerné aux correspondants de guerre, la Maison des journalistes de Paris, en partenariat avec la Marie de Bayeux, le Conseil Général de Calvados et le Lycée Dumond d’Urville de Caen, ont organisé une rencontre d’échange avec les élèves dudit établissement d’enseignement secondaire français, à laquelle, a pris part, le blogueur tchadien, Makaila Nguebla, accueilli en France, après son expulsion du Sénégal.
Après une séance de projection des films de courte durée des dix reportages, les élèves ont procédé au vote pour le reportage qu’ils ont trouvé meilleur et méritoire dudit prix sera offert au journaliste-reporter.
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Pendant près d’une heure, les échanges avec ces jeunes lycéens, ont porté sur les risques auxquels, sont confrontés les journalistes en général dans l’exercice de leurs métiers au quotidien. Mais aussi sur la question de la liberté de presse et d’expression au Tchad, des droits de l’homme, des élections libres et transparentes, de la bonne gouvernance et de démocratie.
Les élèves et l’administration du Lycée Dumond d’Urville, ainsi que l’ensemble des organisateurs se sont dits satisfaits de la communication sur le sujet traité.

Reportage du blog de Makaila Nguebla : http://goo.gl/DzwUOs