Mercredi 24 janvier, la promotion 2017 de la Maison des journalistes a été reçue à l’Hôtel de Ville de Paris par le représentant de madame la maire Anne HIDALGO, monsieur Patrick KLUGMAN, adjoint à la Maire de Paris en charge des relations internationales et de la francophonie. Il était accompagné de monsieur Patrick BLOCHE, adjoint en charge de l’Éducation. Venus de Turquie, de Syrie, de Mauritanie, d’Afghanistan, du Kazakhstan, de République de Guinée et du Zimbabwé, les 15 résidents de la MDJ ayant été accueillis pendant l’année 2017 par l’association se sont ainsi vus remettre la carte Citoyen Citoyenne de la Ville de Paris.

La Promotion 2017 de la MDJ accompagnée de Patrick KLUGMAN, représentant de la Ville de Paris, et Patrick BLOCHE, ainsi que de Darline COTHIERE, Christian AUBOYNEAU et Alberic DE GOUVILLE de la Maison des journalistes, et d’Annick COJEAU, marraine de la promotion. Photo © Mortaza Bebhoudi

Au-delà des possibilités qu’offre cette carte (visite des coulisses des services publics, rencontres avec les élus, accès aux manifestations culturelles les plus prestigieuses…), elle a surtout une valeur symbolique forte : celle de l’accueil officiel de journalistes demandeurs d’asile ou réfugiés. A travers ce geste, la ville de Paris, partenaire et soutien historique de la MDJ, affirme a nouveau son implication dans le combat pour la liberté de la presse.

Patrick KLUGMAN a rappelé le bilan très lourd pour la liberté de la presse en 2017. Selon Reporters sans frontières, 65 journalistes ont été tués, 326 étaient en détention et 54 retenus comme otages en décembre 2017. Monsieur Christian AUBOYENEAU, présidents de la MDj,  a insisté dans ce sens en exprimant deux souhaits. Tout d’abord, il a dénoncé l’impunité des crimes commis contre des journalistes, il a ensuite expliqué que les journalistes ont de plus en plus de difficultés à obtenir un statut de réfugié politique, une situation qu’il espère voir s’améliorer. Madame Darline COTHIERE, directrice de la MDJ, a quant à elle souhaité la bienvenue à l’ensemble des invités, amis ou anciens résidents de la MDJ. Elle a notamment remercier les ambassadeurs pour leur présence ainsi que les nouveaux partenaires de la MDJ.

Depuis 2016, les résidents de la MDJ peuvent compter sur le soutien de 35 ambassadeurs, parmi lesquels Annick COJEAN, marraine de la Promotion 2017 de la MDJ.  La grand reporter et présidente du jury du Prix Albert Londres, co-auteure du documentaire « Syrie, le cri étouffé » (France 2, 2017), a prononcé un discours engagé pour la protection des journalistes partout dans le monde et a particulièrement insisté sur la situation difficile des femmes journalistes dans plusieurs pays.

Le temps des paroles s’est conclu avec les mots forts de l’un des journalistes de la Promotion qui a parlé au nom de tous les résidents de l’année 2017. Il a souligné son espoir de voir d’autres maisons des journalistes naître ailleurs dans le monde, mais aussi sa volonté de toujours militer pour la liberté d’expression.

 

 

Les discours en vidéos :

à venir

Retour sur cette soirée en images :

30 janvier 2017 – La MDJ, avec le soutien de ses partenaires et de la Mairie de Paris, a fêté les 10 ans de l’opération Renvoyé Spécial lors d’une soirée de gala, organisée dans les Salons de l’Hôtel de Ville de Paris. Accueillis par Anne Hidalgo, maire de Paris, les nombreux convives ont pu assister aux discours de cette dernière, de Reza, photographe syrien et parrain de la soirée, et de la journaliste Mariam Mana (Afghanistan), résidente de la MDJ.
L’occasion pour la directrice de la MDJ de revenir sur le chemin parcouru par l’association. Elle a également insisté sur l’importance de ses actions de sensibilisation. La Ville de Paris a souhaité rendre hommage aux 26 journalistes accueillis à la MDJ durant l’année 2016 en leur remettant la Carte Citoyenne-Citoyen de Paris.
Les journalistes de la MDJ pourront désormais compter sur le soutien de 36 personnalités, membres du Comité des Ambassadrices et des Ambassadeurs de la MDJ, présidé par Lambert Wilson et dont les noms ont été dévoilés à l’occasion de cette soirée.

Cliquez sur la photo ci-dessous pour l’agrandir ou cliquez ici pour en télécharger la version PDF :

Le mardi 28 novembre 2017 avait lieu la 4e édition de Presse 19 Voci Scomode en partenariat avec le Caffè dei Giornalisti, l’université de Turin en Italie et l’Ordre des journalistes italien.

Publications :

Pour lire le communiqué de presse, cliquez ici

Repubblica.it, « Le prigioni di Damasco, il racconto degli orrori di due giornalisti siriani: « Un Olocausto » », de Sara STRIPPOLI, 29 novembre 2017

Réseaux sociaux :

Vidéo :

Voci Scomode in 4 minuti

Galerie de photos :

Le 19 octobre 2017, la Maison des Journalistes (MDJ) et  le Caffè dei giornalisti de Turin ont signé un accord qui rapproche plus encore les deux associations qui ont déjà travaillé ensemble par le passé pour faire entendre leur engagement commun pour la liberté de la presse.

Ce nouveau partenariat permettra une collaboration durable entre les journalistes, anciens et actuels résidents de la Maison des Journalistes, et la diffusion de leur travail sur le site du Caffè dei giornalisti. Les contributions des professionnels de médias de la Maison des Journalistes, autour du thème annuel de « la Syrie » mais pas uniquement, seront donc publiées parallèlement en italien mais aussi en version originale et enfin en français sur l’Œil de l’exilé.

« Cette collaboration avec le Caffè dei giornalisti a le mérite de faire porter davantage la voix journalistes exilés et consolider le principe de liberté d’expression qui nous est cher », affirme Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes. 

Le Caffè dei giornalisti défend non seulement la liberté de la presse mais est aussi un observatoire de la géopolitique autour du bassin méditerranéen.

Pour Rosita Ferrato, présidente du Caffè dei giornalisti c’est donc une  occasion de partager « des histoires et des événements qui se rapportent à des thèmes chers à notre observatoire, avec l’avantage d’entendre la voix de ceux qui ont vécu ces événements au premier plan ».

Au-delà de ce projet éditorial, la Maison des Journalistes a rebaptisé l’une des pièces communes de la maison en « Caffè dei giornalisti », une cafétéria vouée à devenir un nouvel espace permettant la rencontre et le travail des résidents.

PRESSE 19 : témoigner dans les universités

Ce nouveau projet éditorial vient s’ajouter au partenariat Voci Scomode / Presse 19 qui existe depuis 2014 entre les deux organisations. L’objectif de ce programme est de sensibilisé des étudiants aux problématiques qui touchent à la liberté d’expression grâce aux témoignages de professionnels des médias contraints à l’exil.

Le 28 novembre prochain, le Caffé dei giornalisti accueillera à Turin Darline COTHIERE, directrice de la Maison des Journalistes, ainsi que deux anciens résidents Zakaria ABDELKAFI et Raafat AL GHANEM. Découvrez le programme de cet événement sur Facebook.

Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante

Des lycéens de la région, ont visionné, lundi 2 octobre, après-midi, à Saint-Lô, une dizaine de courts reportages de guerre. Une journaliste afghane, réfugiée politique était présente pour répondre à leurs questions.

La journaliste Mariam MANA lors du Prix Bayeux-Calvados 2017

« Vous avez de la chance de vivre dans un pays libre comme la France », a annoncé Mariam Mana, une journaliste d’origine afghane réfugiée politique, venue pour commenter les différents reportages diffusés aux élèves.

Article complet à lire ici : Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante par Sébastien LUCOT publié sur Ouest-france.fr le 2 octobre 2017

Le pays des millions de poètes était à l’honneur dernièrement dans le cadre du ciné-débat de la Maison des journalistes. Cette dernière a accueilli, le jeudi 16 mars 2017, le réalisateur Djibril DIAW venu présenter son documentaire « Retour sans cimetière » ainsi que ses confrères Djibril DIALLO et Sophie BACHELIER, le mercredi 26 avril 2017, pour leur film « Choucha, une insondable indifférence ». 

Dans « Retour sans cimetière », Djibril DIAW s’est attaché à filmer la quête de dignité d’une communauté du village de Donaye prête à tout pour honorer ses ancêtres. Cette localité, essentiellement peuplée de négro-mauritaniens de l’ethnie peul, se situe à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, au bord du fleuve Sénégal.

Le réalisateur mauritanien Djibril DIAW présentant son film « Retour sans cimetière » à la MDJ © Clara LE QUELLEC

Entre 1989 et 1991, les deux pays sont en proie à un violent conflit qui s’est soldé par de nombreuses victimes et déplacements de population. Les cicatrices aujourd’hui sont toujours béantes. A Donaye, l’ancien cimetière du village appartient désormais à un Maure, Hamed Salek, qui a transformé ce dernier en champ agricole. Obligés d’enterrer leurs morts sur la rive sénégalaise, les habitants de Donaye se livrent à une véritable lutte pour faire valoir les coutumes et les droits de leur communauté auprès des autorités locales.

« Retour sans cimetière », une ode à la lutte d’une communauté pour ses traditions © Clara LE QUELLEC

La projection du film a donné suite à un débat avec trois acteurs de la société civile et politique mauritanienne en France: Aboubekri LAM membre de SG MAPROM, Ahmadi MOJD de l’AJDMR et Mamadou SOW du FPC. L’occasion d’aborder les grands thèmes illustrant la société mauritanienne actuellement: les conflits ethniques, le racisme mais aussi le renouveau politique et l’implication de la jeunesse dans les mouvements sociétaux.

Djibril DIAW réalise ici son deuxième film, après « 1989 » déjà projeté à la Maison des journalistes.

Pour en savoir plus, retrouvez ci-dessous l’interview de Djibril DIAW à propos de « Retour sans cimetière ».

 

C’est une autre forme de résistance que le réalisateur mauritanien Djibril DIALLO et sa confrère Sophie BACHELIER ont souhaité montrer à travers leur documentaire « Choucha, une insondable indifférence»: celle des réfugiés du camp de Choucha en Tunisie.

Djibril DIALLO et Sophie BACHELIER répondant aux questions de la salle après la projection de leur documentaire © Camille PEYSSARD-MIQUEAU

A la frontière entre la Libye et la Tunisie, ce camp a été construit en 2011 pour accueillir les réfugiés de la crise libyenne. Géré par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) le campement a été officiellement fermé le 30 juin 2013. Néanmoins, quelques 700 personnes, sans pays d’accueil et déboutées de leur demande d’asile, y subsistent toujours aujourd’hui, faute d’alternative. Sans eau et électricité, elles tentent de survivre dans ce lieu aride, déserté par les ONG.

Le documentaire « Choucha » retrace la vie quotidienne de réfugiés dans un camp en Tunisie © Sophie BACHELIER

Ces migrants sont tiraillés entre plusieurs choix : rester sur place dans des conditions insalubres, retourner dans leur pays ou tenter de traverser la mer en direction de l’Europe et plus précisément Lampédusa.

Ce documentaire permet donc de comprendre de l’intérieur les enjeux et les difficultés des migrations en donnant la parole aux réfugiés que la communauté internationale comme le gouvernement tunisien ont mis de côté.

Retrouvez la bande annonce du documentaire ci-dessous.