Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

La nouvelle est tombée samedi vers 13heures. D’abord, l’annonce de leur enlèvement à Kidal, puis, leur assassinat par des individus non identifiés.

Il s’agit de nos deux confrères français, journalistes de Radio France Internationale (RFI) : Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui étaient au Nord Mali pour un reportage. Alors qu’ils venaient juste de sortir d’une interview avec Ambeiry Ag Ghissa, un responsable du Mouvement National pour la Libération de l’Azwaad (MNLA), à Kidal (zone connue pour ses conflits où sévissent des groupes armés irrédentistes et djihadistes), nos deux confrères ont été enlevés puis sauvagement abattus. Leurs corps criblés de balles ont été retrouvés. C’est une tragédie !

Aussitôt, cette information a fait le tour du monde, relayée par tous types de médias. Cet assassinat indigne et abject ne peut se justifier dans la mesure où il traduit l’expression d’une barbarie et d’une inhumanité déconcertante, de ceux qui pensent réduire à néant la liberté d’informer des journalistes. Ces derniers représentent les promoteurs et vecteurs incontournables de ce droit à l’information reconnu universellement par les instruments sous-régionaux et internationaux dans le monde. L’heure est grave !

Quelle est la motivation des auteurs d’un tel crime ? Pourquoi les groupes armés incontrôlés, ont-ils choisi nos deux confrères comme cibles ? Autant de questions hantent nos esprits et commandent notre lucidité à poursuivre la réflexion. Ce drame épouvantable pose l’épineuse question des risques, du manque de protection et de sécurité des journalistes en zone de conflit. Il révèle parfaitement l’instabilité dans cette région septentrionale du Mali en proie à des conflits armés complexes. Il est urgent d’agir avec tous les moyens légaux pour trouver une solution appropriée à la crise malienne. Elle n’est visiblement pas terminée, en dépit de la tenue des élections et de la prise des fonctions d’un Président démocratiquement élu.

La communauté internationale est interpellée dans sa recherche des voies et moyens idoines afin de sauver des vies humaines menacées quotidiennement pour des revendications occultes.

Les journalistes étrangers en exil, accueillis par la Maison des journalistes, expriment leur profonde consternation devant ce crime abominable dont sont victimes Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ils ont trouvé la mort dans l’exercice noble de leur métier pour informer l’opinion publique.

Une pensée à nos deux confrères, à leurs familles éplorées et à RFI. Nous sommes solidaires à tous !

Makaila Nguebla, en exil en France.

Cuba ne promeut pas officiellement la prostitution, l’infantile encore moins. Cependant, son inaction crée des polémiques à l’échelle internationale.

Article de Jesús Zúñiga, journaliste cubain

Les relations sexuelles des étrangers avec des enfants cubains n’est pas un phénomène nouveau. Depuis des années, les dénonciations se multiplient et le gouvernement cubain n’a pas fait grand-chose – pour ne pas dire rien – pour éviter que cela n’arrive.

Il y a quelques mois, un reportage réalisé par les journaux, Toronto Star et El Nuevo Herald a apporté des informations importantes à ce sujet. Cela a contraint la modification de cette pratique touristique canadienne considérée comme familière et commune chez les époux d’âge avancé et les jeunes mariés idéalistes qui voyagent à Cuba, attirés par l’intérêt que représentent la plage et le soleil. Une destination relativement peu onéreuse et où l’on vient avec l’objectif de connaître un pays singulier, éloigné de la société de consommation dans laquelle ont été élevés ces voyageurs internationaux. Un pays avec ses difficultés mais avec ses citoyens souriants et leur bonne musique.

Tous les touristes canadiens n’ont pas ces relations, pas chères et impunies avec de jeunes mineures. Pourtant cette triste réalité du tourisme sexuel existe depuis de nombreuses années, et ne se limitent pas au territoire canadien !

 

Filles à Cuba, prostituées à Londres

« C’est un commerce qui tourne », affirme le vendeur. Faites votre choix parmi des cubaines ayant entre 11 et 13 ans. Pour les choisir ? Une vidéo des fillettes jouant et mangeant pendant un anniversaire. Il ne reste qu’à désigner ses préférées. En plus de cela, la marchandise est garantie. Avant de les acheter, les acheteurs peuvent l’essayer et en changer s’ils sont insatisfaits. Seulement cette fois-ci, les « acheteurs » se trouvèrent en fait être deux journalistes d’investigation britanniques. Graham Johnson et Nyra Mahmood. L’information allait alors paraître, dans le Sunday Mirror.

La prostitution infantile et le trafic de mineurs a fortement augmenté en Grande Bretagne. En moyenne 1400 filles, entrent au Royaume-Uni tous les ans et sont forcées à la prostitution. En décembre de l’année passée, la branche britannique de l’organisation « End Child Prostitution Pornography and Trafficking (ECPAT, UK) alertait sur le fait qu’un nombre croissant d’enfants étrangers étaient forcés à se prostituer. Le dossier arrive sur le bureau d’un juge. Peter Singer, de la division famille, a alors exigé du gouvernement qu’il mette en place des lois qui réglementent le commerce international de femmes et d’enfants. 

Madanat, un exemple parmi d’autres ?

L’enquête des reporters du Sunday Mirror les a conduit a rencontré Aktham Zuhair Salem Madanat. C’est un jordanien qui a confessé aux journalistes avoir été proxénète à Miami, avoir une maison à Cuba et résider plusieurs fois par an en Angleterre depuis près de 9 ans. Forcé de quitter ce dernier pays il y a 9 mois, il y retourne de temps à autres pour son « business ». Cet homme se vantait de pouvoir faire venir des femmes et des enfants de Cuba. 7 au total entre 11 et 27 ans. Toutes issues d’un village rural, celui de sa femme, « à 7 heures de La Havane », et résolues à quitter l’île et sa pauvreté.

La vidéo avait été filmée pendant l’anniversaire d’une de ses filles, chez lui à Cuba. Il avait invité à la fête, un groupe de jeunes du village et utilisait cet enregistrement pour promouvoir la vente des ces enfants comme prostituées. « Je donne 200 dollars à leurs parents et elles vous appartiennent » disait Madanat selon le Sunday Mirror. Les familles espéraient que les fillettes se marieraient et rencontreraient un quelconque homme riche ou quelqu’un qui leur permettrait au moins d’envoyer quelques dollars.

Des filles en âge d’aller à l’école, de Cuba, du Nigeria, d’Albanie sont obligées de se prostituer en Grande-Bretagne. Ils les enferment, les frappent, leur administrent des drogues. Elles doivent travailler pendant au moins deux ans pour « acheter leur liberté » : leur passeport et la possibilité de rester dans le pays. Voyageant avec de faux-papiers, les plus âgées viennent avec des Visas de travail et font passer les plus jeunes pour leurs filles ou sœurs. « L’ambassade Cubaine de Londres réclame seulement une attestation attestant qu’elles sont danseuses ou serveuses dans un restaurant » affirmait Madanat.

 

Cuba continue de nier ce phénomène

Ce n’est pas la première fois que Cuba est associé au terme « pornographie infantile » dans la presse anglo-saxonne. En 1997, le britannique Gary Glitter a été arrêté après un séjour sur l’île. Il est condamné en novembre 1999 pour son implication dans 54 affaires de pornographie infantile à 4 mois de prison. Glitter qui vit aujourd’hui en Espagne, a fait savoir qu’il pourrait retourner vivre à Cuba et que non seulement la Havane ni était pas opposée mais qu’elle l’y invitait. Dans son rapport de 2000-2001, l’ECPAT signale l’existence de prostitution infantile et du trafic de mineurs à Cuba. Aucune mesure n’a été prise pour éradiquer le phénomène.

Au lieu de prendre le problème à bras le corps, le gouvernement cubain se contente de nier ou de relativiser ce phénomène. Par exemple, dans la Consultation sur la violence sexuelle en Amérique du Sud, promue en 2001 à San José Costa Rica, le régime de La Havane a déclaré que les allégations faisant de Cuba un des pays d’Amérique Latine les plus affectés par le commerce et l’exploitation sexuelle des enfants étaient « complètement fausses ». Alors qu’il existe des lois sévères, il n’y a aucune volonté d’éradiquer les conditions qui favorisent cette forme d‘exploitation des enfants, ni de mettre fin à la prostitution. Jusqu’à présent les mesures prises et mises en place sporadiquement ont eu un impact très limité.

La ministre de la Justice Cubaine, Maria Esther Reus, déclare que la prostitution n’est pas un problème social sur l’île et que les cas de prostitution infantiles sont « minimes ». « Cuba a les moyens juridiques qui garantissent une sanction sévère à l’encontre de ces délinquants », a-t-elle déclaré ce mois-ci à un groupe de journalistes à La Havane, selon différentes agences de presse. Une fois de plus la réaction de La Havane est de nier sa responsabilité et regarder ailleurs. Le gouvernement pratique depuis des années la politique du « tout permis » en certaines occasions et du « tout punir » en d’autres. Cuba ne promeut pas la prostitution officiellement mais ne nie pas non plus son existence sur l’île. Son inaction paraît pourtant malintentionnée.

A son arrivée au pouvoir, Fidel Castro a désigné comme symbole de sa révolution la fermeture de ce qu’il appelait le « Bordel des Caraïbes ». Mais lors d’un tournant sans absolution historique, le pays s’est transformé en un centre de corruption et de vice jamais connu auparavant, ou l’exploitation sexuelle des enfants représente l’aspect le plus terrifiant. 

« Cliquez ici pour lire la première partie du reportage 

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La centrale électrique au charbon installée dans la région de Rampal au sein des mangroves  Sundarbans au Bangladesh est une décision suicidaire du gouvernement.

– Reportage (partie 3) de Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste –

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Tant d’oppositions au projet de la construction d’une centrale électrique dans la forêt mangrove ! Pourtant, le gouvernement est fixé dans sa position. Rampal est désigné comme lieu d’installation de ce projet polluant. Le Président du Conseil de développement  de la puissance au Bangladesh a affirmé: « cette centrale ne porte pas de préjudice à l’environnement. Des instruments sous haute tension seront mis en place pour capturer les cendres. » Le gouvernement a d’ailleurs avancé trois logiques pour mettre en place cette centrale d’électricité thermique au sein des Sundarbans.

Étendue de l'impact du projet sur la forêt.

Étendue de l’impact du projet sur la forêt.

Les arguments du gouvernement

D’abord, le ministère de l’environnement affirme qu’il n’y aura pas de dommages pour la nature. Pourtant, le scientifique Dr. Abdul Sattar déclare que si le projet est placé dans cette forêt, celle-ci disparaîtra peu à peu. Dans tous les cas, le gouvernement a toujours dit que les pays développés, par l’utilisation de matières polluantes comme le méthane ou le charbon, était responsable des problèmes environnementaux. Or, ils utilisent les mêmes procédés aujourd’hui, et dans une forêt classé au patrimoine mondial.Leur second argument est que la forêt restera sauve car le projet est situé à 14 km d’elle. Or selon le département de l’Energie, celui-ci aurait du se trouver à au moins 25 km de la périphérie de cette zone sensible. Le dernier argument se fonde dans l’utilisation d’une technologie de pointe. Selon Mr Dr. Ijaj Hossain, membre du Comité d’évaluation des incidences environnementales, beaucoup de choses dépendent de la technologie employée et de la qualité du charbon utilisé. En réalité, l’Ingénieur BD Rahmatullah annonce l’utilisation de la technologie moderne pour répondre à cette question. Or, l’Inde n’a aucune technologie moderne. Le leadership mondial s’est rendu conscient des problèmes liés au charbon au cours du dernier congrès de Copenhague.

 

Après la forêt, les ports menacés

Le port océanique près de Mongla, deuxième plus grand port maritime du pays d’envergure internationale, disparaîtra. Un coup dur si ce n’est fatal à l’économie nationale. Oui, le gouvernement a immédiatement donné son accord à des compagnies privées pour y construire des centrales de production d’électricité. Le but étant de résoudre les problèmes de pénurie d’électricité. Or, l’utilisation massive de l’eau pour ces centrales amènent l’abaissement du niveau de cette même eau dans ce port. Cela pose de nombreuses difficultés pour l’amarrage des bateaux.  (Voir l’article : How The Rampal Coal Power Plant Will Destroy The Sundarbans)

 

Au service du peuple, ou des industriels ?

L’objectif est que la puissance totale de la production atteigne 6140 mégawatts. Ceci permettra d’acquérir une autosuffisance pour ce qui est de l’électricité, d’augmenter le taux de production et d’accroître les exportations. Tout cela en augmentant le pouvoir d’achat de la population et le développement du pays entier ? En réalité, seuls les marchands d’électricité tireront profit de ce projet. Une grande partie de la population locale sera « asservie » par ces marchands. Ils seront privés de leurs terres, perdront leur production agricole, et risqueront d’être atteints par diverses maladies. Nombreux sont ceux qui pensent que l’industrialisation du pays dépend entièrement de la production d’électricité. Avec une telle production, les usines se construiront en masse et le chômage baissera. Mais qu’en est-il des gens qui perdront leur terre, leur maison, et ainsi leur récolte à cause de la carrière de charbon de Pulbari ? Quelle est l’utilité d’avoir un emploi dans l’industrie et dans des usines quand on perd ses propriétés ?

 

Un bateau du port menacé.

Un bateau du port menacé.

Un manque flagrant de garanties pour les populations

La décision est hâtive alors qu’elle demande réflexion.  Qui peut garantir l’amélioration des conditions de vie du peuple local ? Oui, depuis tout temps la classe dirigeante s’empare souvent des salaires des ouvriers. Il n’y a aucune raison de penser que la situation soit améliorée sans qu’il y ait un vrai changement révolutionnaire sur les champs politique, culturel et social. Si les villageois-agriculteurs se voient enlevés leur terre, qui garantira que leur seul salaire (à condition de trouver un nouvel emploi dans l’industrie) suffira pour assurer leur survie et subvenir à leurs besoins les plus élémentaires (alimentaire, santé, éducation, etc). Ainsi, une grande communauté qui jusque-là vit librement et directement par l’agriculture doit être au service de la classe dirigeante et des industriels. Quel est l’utilité d’un pouvoir économique  prospère et du plein-emploi si la nation est paralysée par les maladies et la pollution ? Le développement, oui. Mais pas à n’importe quel prix.

 

Et pourquoi pas les énergies renouvelables ?

Leur logique est l’utilisation de combustibles fossiles et de l’énergie atomique sous couvert d’une soi-disant « crise de gaz et de charbon ». Ainsi, il serait préférable d’utiliser différentes sources de production d’électricité. La dépendance à l’égard des combustibles fossiles s’amenuise si nous passons à l’électricité atomique. Et les énergies renouvelables et solaire dans tout ça ? La source d’électricité doit être maîtrisable en terme de sécurité avant tout. D’après certains technologues spécialistes des processus de l’électricité solaire,  le Bangladesh n’est pas adapté pour l’utilisation de telle source d’électricité et autres énergies renouvelables. C’est faux ! Ces fausses informations sont probablement proférées pour deux raisons. Tout d’abord, les combustibles fossiles et des centrales nucléaires s’avèrent plus rentables. Le gouvernement pourrait bénéficier de subventions provenant de commissions d’investissement internationales. Deuxièmement, cela monte la population contre les défenseurs de l’environnement qui défendent les énergies renouvelables, inoffensives pour l’environnement. L’attrait de l’argent est plus grand chez ces personnes ? Des technologues qui ont tirés profits des énergies renouvelables à l’étranger ne cessent de décrire ces processus et répondent aux  questions dans des stades et séminaires, lors de discussions. Le problème ? Seulement des groupes restreints peuvent y assister, souvent non représentatifs de la population.

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La centrale électrique au charbon installée dans la région de Rampal au sein des mangroves Sundarbans est une décision suicidaire du gouvernement.

– Reportage (partie 2) de Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste –

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Mr Uma Sonkorof (Secrétaire Indien de l’électricité) et Mr Towfiq de Dr-E-Elahee (conseiller Bangladais au pétrole) tente de rassurer les populations locales. La réalité ? La zone sud-ouest de la forêt n’échappera pas à la construction de cette centrale à Bagerhat.

Le gouvernement ignore les manifestations des habitants

Le gouvernement ignore les manifestations des habitants

« Le gouvernement devrait abandonner ce genre de partenariat opaque »
Outre les conséquences écologiques évoquées dernièrement, l’économie du pays est aussi en jeu. 70% des financements de ce projet proviendront d’emprunts étrangers. Le Bangladesh financera à hauteur de 15%. L’Inde également. Pourtant, elle sera propriétaire de 50 % du projet. Voilà le modèle du traité de partenariat à parts égales entre le Bangladesh et l’Inde ! De plus, il n’est précisé nulle part si l’Inde doit obtenir une partie de l’électricité produite ou de l’argent ? Selon des économistes et des spécialistes de l’environnement, « le gouvernement devrait abandonner ce genre de partenariat opaque ». Qui plus est, les dépenses prévisionnelles s’élèvent à 1,8 milliards de dollars. Par conséquent, les spécialistes doutent que le Bangladesh puisse supporter financièrement de tels investissement et de telles dépenses. Le Bangladesh doit porter toute la responsabilité et supporter toutes les dépenses de maintenance, des pertes et des dommages de cette centrale électrique. Ainsi, si des dépenses supplémentaires importantes sont engagées afin d’éviter les risques environnementaux, le coût de l’électricité augmentera et se répercutera sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Cela signifie aussi que le prix de l’électricité doit augmenter considérablement. Le prix d’un kilowatt (soit 1000 watts) est actuellement de 5,90 Takas (monnaie locale. 1 dollar = 70 Takas). le prix du charbon est de 145 dollars sur le marché international, alors pour financer le projet, le prix de l’électricité sera réévalué à 8,85 Takas pour 1000 watts. Tout ceci, pour un salaire moyen des populations locales compris entre 750 et 800 dollars par mois.

Les chantiers, onéreux, débutent au Bangladesh

Les chantiers, onéreux, débutent au Bangladesh

L’économie avant l’écologie
Le Dr Harun a indiqué que ce projet a été initialement proposé et soutenue par la compagnie indienne de l’électricité « Indian National Thermal Power Company » pour des raisons économiques. Cette compagnie a assuré disposer de technologies très poussées pour éviter des risques sur l’environnement. Elles sont en réalité en phase d’expérimentation même dans les pays développés. Ainsi, ce type de processus incertain et expérimental peut être un risque pour l’environnement et les individus. Bien que le Bangladesh ait signé la convention des eaux de Rampal en 1971 et la convention de Reo en 1992, il continue d’ignorer toutes les réalités environnementales. Les hommes politiques de la majorité cherchent à mettre en œuvre ce projet par tous les moyens. Ils informent peu voire mal le peuple des effets sur l’environnement et avance surtout l’intérêt économique. Il est pourtant important de tenir compte de l’environnement physique, biologique mais aussi social. Ce même gouvernement a rapidement signé ce traité de mise en place de la centrale électrique avec l’Inde afin d’éviter toutes questions. Il a également refusé trois pétitions  déposé devant la Cour suprême contre ce projet.

Les écologistes non entendus dans cette affaire !
Le spécialiste de l’environnement, Mohammad Enamul Hoque, a dit que cette centrale constituera une catastrophe pour l’environnement. Ce scientifique éminent propose notamment : des possibilités de contrôle et d’examen de l’environnement, un compte rendu de l’état actuel du site et des rapports environnementaux permanents, l’installation de stations d’épuration et de purification des déchets industriels, un plan de gestion, l’approbation des institutions locales et des moyens de gestion des urgences. Sur un plan juridique, il demande de se conformer à l’article 12 de la Loi de 1995 sur l’environnement de Bangladesh et les articles de loi 7,4 , 7.6(d) du Code du droit de l’environnement.
Des processus de surveillance des centrales à charbon ne sont guère existants. Des plans d’installation de telles centrales ont été mis en place dans l’ensemble du pays sous le nom de la « sécurité du combustible ». Ces plans vont nuire à la population et à l’environnement. Il n’est pas possible d’acquérir le « développement Durable » sans sauvegarder l’équilibre de l’environnement et les variétés de la vie du « Développement du Millénaire », proclamée par les Nations Unies. Pour preuve, les spécialistes ont déjà avertit que Bangladesh a déjà violé 5 conventions en mettant en œuvre ce projet. Au niveau local, il s’agit de la pollution des eaux, , des fortes émissions de carbones et des dommages commis à la forêt. Ce dernier point se recoupe avec une convention bafouée à l’échelle internationale : la destruction d’une forêt reconnue comme patrimoine mondial. L’autre aspect est la possible constitution d’une catastrophe naturelle.

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Le rideau de la 20ème édition du festival du prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre est tombé ce week-end. L’Afrique, l’un des continents les plus exposés à la guerre a brillé de son absence.

affiche2013

Affiche Prix Bayeux-Calvados 2013:
Aris Messinis (Agence France Presse),10 octobre 2011 – Syrte, Libye un homme joue de la guitare au milieu des forces du nouveau régime libyen qui affrontent les combattants pro-Kadhafi

Ils sont moins connus que des stars de la « World music » ou encore du sport. Ces personnes vous font découvrir assis sur votre canapé à des milliers de kilomètres de chez vous, des enfants sauvés des ruines, des femmes tirées des décombres d’un immeuble, des blessés transportés par des moyens du bord dans un hôpital, des torrents de sang coulant dans les rues ou des villes complètement désertes de ses habitants. En bref, une véritable décomposition des valeurs humaines voire, la destruction de la vie quotidienne des populations. Plus simplement, les souffrances d’un peuple à la merci d’un « dictateur » intrépide, omniprésent et terrorisant.

Ces hommes et femmes, les lecteurs et téléspectateurs ont néanmoins appris à les connaître sur les terrains de conflits. Journalistes, reporters-photographes, certains ont d’ailleurs payé de leur vie et d’autres, ont été victimes de prises d’otages avec pour seule faute d’avoir voulu raconter un conflit. Plus particulièrement de rendre compte des deux visages d’un même conflit en toute neutralité. Nous faire comprendre les enjeux d’un conflit et pourquoi pas, susciter une réaction internationale.
C’est eux qui étaient en l’honneur pendant sept jours à Bayeux, petite commune de Basse-Normandie. Devenue célèbre depuis vingt ans, les correspondants de guerre s’y donnent rendez-vous pour récompenser plusieurs grandes plumes du reportage des grands conflits. Cette année encore, il n’y avait pas moins de cinquante-cinq reportages en compétition toutes catégories confondues: radio, photographie, presse écrite, télévision, télévision grand format (Magazine reportage), prix du jeune reporter et web journalisme.

Quid sur l’Afrique quasi inexistante…

delta niger

Affiche Prix Bayeux-Calvados 2011:
Véronique de Viguerie (Paris Match / Getty Images)
Juillet 2009 – Delta du Niger, Nigéria – Les hommes d’Atteke Tom
arrivent au Camp 9, cachés dans une mangrove.

Parmi les candidats, un seul journaliste d’origine africaine était en lice : Patrick Fandio pour France2. Une participation « limitée » de l’Afrique qui représente pourtant l’un des continents les plus exposés aux conflits et à la guerre. Comment comprendre que L’Afrique, elle aussi victime des tourments soit alors sous-représentée. A qui revient donc la faute ? N’y-a t-il pas de journalistes, de reporters d’images ou de photographes correspondants de guerre en Afrique ? Les journalistes africains seraient-ils moins compétents que leurs confrères occidentaux ? Le mode de pré-sélection aurait t-il été spécialement compliqué pour eux ? Être correspondant de guerre n’aurait-il pas d’attrait pour les journalistes Africains ? Ces questions montrent que l’Afrique a des difficultés à trouver une place dans le monde du journalisme d’investigation qui se donne le temps et les moyens pour réaliser ses enquêtes ; tout en relevant la problématique de la formation de ses journalistes.

Du temps et des moyens

Les sujets de reportages n’ont pas pour autant manqué : La République Centrafricaine (RCA) représente l’un des grands conflits africains du moment et parmi les plus perpétuels. Le pays est en effet en proie à une profonde instabilité où s’entremêlent banditisme, luttes tribales et ambitions politique. Le Mali ou la République Démocratique du Congo avec leurs cortèges de massacres inter-ethniques et les viols à répétition illustrent également ces propos. Il en est de même pour l’effondrement progressif des pays arabes du nord de l’Afrique avec l’étincelle qui a jailli à Tunis en décembre 2010 avant d’enflammer Le Caire. Ou encore le chaos actuel où est plongé la Libye et l’Érythrée cet autre pays d’Afrique qualifié de « Corée du Nord » africaine. Ce ne sont que quelques exemples. Force est de reconnaître qu’en Afrique, nos confrères Américains ou Européens auraient bien du mal à travailler dans nos rédactions. Et pour cause, le manque criard de matériels ajoutés aux conditions de travail très difficiles et aux salaires de misères que les journalistes africains perçoivent.
Nous le savons tous : comparaison n’est pas raison. L’intention n’étant pas de remettre en cause le professionnalisme du journaliste Africain, mais il s’avère utile de rappeler ici que sur le continent « noir », le journalisme s’apprend en trois branches: la presse écrite, la radio et la télévision.
Et de ce point de vue, lorsque vous y êtes journaliste, vous êtes capable de travailler dans les trois spécialités. Or, vos qualités professionnelles, techniques et éthiques restent faibles en raison du nombre insuffisant ou du moins de la « qualité » des institution s de formation. il n’existe pas en Afrique francophone, un seul centre digne de perfectionnement des journalistes en investigation.

Les journalistes en Afrique répètent mécaniquement ceux qu’ils entendent

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[Photo tirée du site prixbayeux.org]

Les journalistes Africains restent contraints à consommer une connaissance qu’ils ne produisent pas. Leurs reportages ressemblent très souvent à un exposé rédigé à coups de paragraphes «copiés-collés». Un peu de média training ne serait pas de trop. Premier précepte : Faire en sorte que tout article ou reportage soit accessible au néophyte et irréprochable aux yeux du spécialiste comme cela se fait sous d’autres cieux. Que dire de l’état des équipements et des infrastructures ainsi que du soutien institutionnel au secteur de la presse généralement asthmatique. Pour ne pas laisser place aux catastrophismes, les mesures sont désespérément indispensables pour aider à la professionnalisation de ce secteur. Le correspondant de guerre en Afrique est une page à écrire, un livre d’or à constituer. Accroître sa viabilité et renforcer les capacités des médias intéressés par le journalisme de guerre en Afrique est plus qu’une nécessité.
Sans en vouloir aux footballeurs et musiciens, nous devons aussi célébrer en Afrique les correspondants de guerre : ceux qui, sans se réduire à eux, sans avoir peur de dire et de transmettre nous permettent de mieux comprendre ces souffrances silencieuses que la fatalité empêche plus souvent d’exprimer.

Simon Herve Nko’o à Bayeux.

La centrale électrique au charbon installée dans la région de Rampal au sein des mangroves Sundarbans au Bangladesh est une décision suicidaire du gouvernement.

– Reportage de Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste –

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Le Président Indien Pranab Mukharjee a assuré tenir toutes les promesses faites pour la protection environnementale du Bangladesh. Le traité de distribution de l’eau de la rivière Tista (sur les frontières fluviales entre l’Inde et le Bangladesh et la construction d’une centrale électrique) figure parmi les nombreuses questions importantes. L’assistance mutuelle entre pays voisins est toujours souhaitable. Les discussions ont d’ailleurs commencé pour une éventuelle construction d’une centrale électrique à Bagerhat.

 

La pénurie d’électricité préoccupe le gouvernement

Vues de la forêt la Mangrove

Vues de la forêt la Mangrove

La crise du fuel et de l’électricité présente un problème majeur pour le pays et la population. Le gouvernement a déjà engagé de multiples efforts et des mesures diverses pour atténuer la crise du gaz, du carburant et de l’électricité. Celle-ci a toujours été produite avec du gaz. Actuellement, elle est produite à partir du pétrole. Oui, cette centrale utilisera le charbon pour fabriquer le pétrole qui permettra de produire l’électricité !

Le pays, le peuple et le gouvernement sont bien en pénurie d’électricité. Pour cette raison, de telles décisions hâtives d’autodestruction sont prises! Nous ne pouvons pas boire le poison pour satisfaire la soif. Le gouvernement a décidé d’installer cette centrale électrique d’une capacité de 1320 mégawatts près de la mangrove Sundarbans à Bagerhat. Mais, pourquoi tout près de cette mangrove de Sundarbans (habitants de cette région), qui est une réserve naturelle ? Elle représente le paradis de la culture, l’agriculture et la pêche.

 

Les populations locales menacées par l’installation de cette centrale

Rejets d’une centrale nucléaire

Rejets d’une centrale nucléaire

Détruire cette mangrove constituerait une crise écologique majeure à l’encontre des différents traités de protection du littoral. Surtout, ce projet pourrait certainement exterminer plus de 2500 familles de leurs terres cultivables et résidentielles. Le gouvernement ne doit pas prendre une telle décision sachant les conséquences sur l’environnement, la biodiversité et les populations locales. Sa position concernant l’installation de cette centrale électrique au charbon va à l’encontre des intérêts de l’état et du peuple. Les spécialistes de l’environnement ont émis l’avis qu’une telle centrale au charbon serait la cause de troubles du milieu et de toute la zone.

Il n’est pas du tout approprié de mettre en place une centrale électrique nucléaire ou au charbon en raison de la densité de la population et de la position géographique du Bangladesh. Le pays ne possède pas de technologie ni de moyen de contrôler un tel projet en cas d’accident, dû à sa pauvreté. Pourquoi le Bangladesh prend de tels risques au moment où les pays développés comme l’Allemagne, la France ou les Etats-Unis sont tous en train d’arrêter leurs centrales nucléaires ?

 

Des conséquences environnementales démesurées

Vue aérienne de la rivière la Tista

Vue aérienne de la rivière la Tista

Des organisations de défense de l’environnement avertissent que le gouvernement Bangladais met actuellement en place cette centrale polluante à seulement 9 kilomètres des mangroves Sundarbans. Ceci constitue une violation du droit de l’environnement. L’eau chaude, les cendres de charbon brûlé et la fumée noire polluante détruiront toute vie dans la mangrove des Sundarbans. Le Professeur Dr. Abdullah Harun Chowdhury a avertit que si cette centrale est installée dans cette zone, on assistera dans les 20 prochaines années à une augmentation des températures par effet de serre dans la zone. Le rapport Bapa de Buenos Aires précise en effet qu’au moins 37 millions de tonnes de dioxyde de carbone, 10 000 tonnes de dioxyde de sulfate, 10 200 tonnes d’oxyde d’azote, 220 tonnes d’hydrocarbures, et 720 tonnes de monoxyde de carbone seront déversés dans la nature en cas d’installation d’une centrale utilisant le charbon.

En outre de nombreux autres déchets et d’autres substances chimiques polluantes seront libérées dans l’air, l’eau de surface et sur terre. S’il n’y a pas de station d’épuration adaptée à Bagerhat, cette centrale d’électricité thermique constituera un grand danger pour la population. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé que cette centrale sera installée ici justement pour préserver tous les autres sites environnementaux adjacents.

Les animaux de la région sont menacés par l’installation de la centrale

Les animaux de la région sont menacés par l’installation de la centrale

L’UNESCO a déclaré les Sundarbans comme « Patrimoine mondial » pour biodiversité de vie le 7 décembre en 1997. La beauté naturelle et la biodiversité des espèces animales et végétales de la mangrove des Sundarbans est une fierté du Bangladesh. Citons notamment le titre du Bengale ! Selon les informations de Banglapedia, les dernières mesures des Sundarbans ont estimé la surface de ce site à 16 700 km2 et qu’une seule des trois portions est concernée actuellement. La surface totale actuelle des Sundarbans au Bangladesh est d’environ 4110 kilomètres carrés (~40% de cette surface est en Inde) et 1700 kilomètres carrés correspondent au domaine aquatique.

Selon le droit indien de l’environnement, aucune centrale polluante ne doit être installée dans un périmètre de 15 kilomètres de la forêt. Or, la mangrove des Surdarbans se trouve dans cette zone. Le Secrétaire Indien de l’électricité et le Conseiller Bangladais du pétrole n’ont pas pris en compte cette restriction. Un projet analogue a été annulé par le gouvernement indien pour des intérêts environnementaux de leur pays. Un projet polluant en Inde mais pas au Bangladesh ? La décision et les plans d’installation de cette central ont été pris. Par conséquent, les Surdarbans n’ont pas été consultés quant à cette décision. Pourtant, un grand nombre de personnes protestent contre ce projet pour des raisons bien sûr écologiques, mais aussi économiques.

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