1Rencontre avec le journaliste Rebin RAHMANI (Kurdistan d’Iran) au Lycée Marcelin Berthelot de Pantin (Créteil / Île-de-France), mardi 8 décembre 2015.

Ci-dessous quelques commentaires des élèves participants à la rencontre :

« Ce témoignage a été utile pour moi parce que j’ai appris beaucoup sur les Kurdes, leur situation en Iran et leurs difficultés…et également sur le métier de journaliste. »
 
« Cette rencontre m’a beaucoup frappé. Ce que Rebin a vécu, a du être dur… La liberté que l’on a en France n’est pas évidente partout. »
 
« La liberté de la presse est une valeur importante et si cette liberté est enlevée, la démocratie devient donc un régime totalitaire »
 
« Je voudrais dire aux journalistes exilés de rester forts et de continuer ce qu’ils font car leur travail sera récompensé un jour au l’autre. »
 
« J’ai découvert une nouvelle facette d’un pays et au même temps à quel point la France est avantagée par rapport à la liberté d’expression »
 
« Le rôle du journaliste est fondamentale pour informer et mobiliser le monde sur des dangers potentiels. »
Cliquez ici pour lire l’article paru sur le site du Lycée (http://www.mberthelot.fr/) : « Rebin Rahmani, défendre la liberté de la presse au prix de l’exil»
Cliquez ici pour lire l’article paru sur le site de L’oeil de l’exilé (www.loeildexile.org) : « Rebin Rahmani devant des lycéens : « Le journalisme, c’est une responsabilité… »  »

Ci-dessous la galerie photo  (LV Rossi / MDJ) :

 

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 3 décembre 2015

De manière exemplaire et concrète la Maison des journalistes (MDJ) agit face aux extrémismes. L’actualité illustre, dans son horreur quotidienne, la validité de cette initiative.

Montant en puissance depuis sa création en 2002, la Maison des journalistes accueille et accompagne des journalistes contraints à l’exil en France. Elle leur donne aussi les moyens de continuer à informer le public, notamment via le site web qui leur est dédié : www.loeildelexile.org.
Pas moins de 319 professionnels issus de 57 pays ont bénéficié du soutien de la Maison des journalistes. A ce jour, 74 femmes et 245 hommes ont été pris en charge.
La moyenne d’âge des journalistes concernés est de 31 ans.
Les régions du monde dont ils sont principalement issus correspondent aux zones de guerre et aux pays sous tension. Ceux-ci évoluent suivant les époques.
Selon les statistiques de la MDJ établies depuis sa création, les trois principaux pays d’origine sont : la Syrie, l’Iran et la Turquie. Vient ensuite le continent africain avec ses nombreux points chauds (Algérie, Congo RDC, Cameroun ou Burundi, notamment) mais aussi le Bangladesh ou l’Afghanistan.
Afin de poursuivre sa tâche, la Maison des journalistes a besoin de votre soutien et fait appel aux dons. Pour plus d’informations : www.maisondesjournalistes.org.

Cliquez ici pour télécharger le communiqué de presse.

Contacts presse :
La Maison des journalistes – Tél. 01 40 60 04 06 – communication@maisondesjournalistes.org

 

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Les articles publiés par Le Caffé dei giornalisti :
1. Bassel Tawil, il fotoreporter dell’assedio ignorato
2. Dal Ruanda alla Mdj: Marie Angélique Ingabire
3. Dal Camerun: la storia di René Dassié
4. Tra Caffè e Maison, un legame che continua

Nigrizia – 2 dicembre 2015

Maison des journalistes – 28 novembre 2015

Futura – 27 novembre 2015

Repubblica.it – 27 novembre 2015

Repubblica – 27 novembre 2015

Border Radio – 26 novembre 2015

Escapes – 26 novembre 2015

Africa News – 24 novembre 2015

Gazzetta Torino – 24 novembre 2015

Maison des journalistes – 23 novembre 2015

Ricevuto & Pubblicato | Città di Torino  – 23 novembre 2015

Regioni.it – 23 novembre 2015

Turin is Turin – 23 novembre 2015

Allevents – 23 novembre 2015

Associazione Stampa Subalpina – 20 novembre 2015

Cittadinanze – 20 novembre 2015

Torino Sette (La Stampa), pag. 34 |Homs, mostra di Bassel Tawil – 20 novembre 2015

Torino Sette (La Stampa), pag. 55 – 20 novembre 2015

Centro Piemontese di Studi Africani 

Il Sostenibile – 17 novembre 2015

Babelmed – 17 novembre 2015

Articolo21 – 13 novembre 2015

Ci-dessous la vidéo intégrale :

Ci-dessous la galerie photo :

Le jeudi 19 novembre la MDJ a accueilli une délégation du Collectif des Amis d’Alep (CAA, accompagnée de sa coordinatrice Mme Irène Goldstein), et deux citoyens reporters et responsables d’agences de presse à Alep, Youcef Seddik et Louai al Absi, venus en France dans le cadre du projet « Porter la voix des reporters-citoyens d’Alep en Rhône Alpes ».
Ces deux reporters ont rendu visite à la MDJ dans le cadre d’un déplacement à Paris qu’ils ont effectué pour une enquête sur les crimes du régime syrien.

Ci-dessous une présentation de deux reporters syriens et une galerie photo (crédit photo : Lisa Viola Rossi/MDJ).

Youcef Seddik

Youcef Seddik

Youcef Seddik : Il se destinait au métier de journaliste. Il étudiait la littérature à l’Université de Damas quand il est poursuivi par les forces de sécurité pour sa participation à des manifestations pacifiques. Il quitte alors Damas et rentre à Alep… où il continue d’organiser des manifestations. Quelques mois plus tard, l’Armée Syrienne Libre libère une grande partie du nord de la Syrie et de la ville d’Alep. Cet événement suscite l’arrivée de nombreux journalistes de l’étranger qui ont besoin de guides, de traducteurs, de fixeurs, de chauffeurs, de protection. Youcef y voit une chance de les aider et participe à la création du centre de presse d’Alep (Aleppo Media Center ou AMC) où il y occupe le poste de directeur de 2013 à ce jour. L’AMC fournit ses informations à différentes agences de presse internationales comme l’AFP, Reuters etc. Par ailleurs, Youcef partage ses connaissances journalistiques avec les citoyens-reporters qu’il côtoie. Parmi eux, le photographe Baraa el Halabi a obtenu le prix El Foujeyra à Paris.

Louai al Absi

Louai al Absi

Louai al Absi : En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de medecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait aréter. Il passe alors deux semaines dans les prisons du régime de Damas. A l’été 2012, il filme la prise d’ Alep par Armée Syrienne Libre. Il suit des stages de formation au journalisme auprès du « London Center for Media Strategies » en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’ Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion. Louai travaille toujours comme reporter indépendant et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision comme Al-Arabiya.






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Par le blog Valentinepuaux, publié le 25 octobre 2015

 

Après 22 jours de péril et 4 pays traversés pour quitter Kaboul, Sayed, journaliste afghan a trouvé refuge à la Maison des journalistes, à Paris. Il nous livre un récit plein d’espoir quant à l’avenir de sa profession dans la capitale.

6000 euros pour payer un passeur et peu de temps pour quitter Kaboul sous l’emprise des talibans ; c’est comme si c’était la veille pour Sayed*, arrivé à Paris il y à quelques semaines. Avec son visage décontracté mais des épaules voûtées et une voix mal assurée, ce reporter pourrait simplement paraître fatigué du voyage mais a mis 22 jours pour traverser les frontières de la Turquie, de l’Iran, de la Grèce et de l’Italie, sans papiers. Tout un périple pour fuir un monde despotique, contrôlé par des « fanatiques religieux » qui menacent les radios locales*, à la moindre critique.

« Un soir de 2012 j’ai pris l’antenne pour prévenir les gens. J’étais le seul à savoir qu’il y aurait une seconde attaque dans le centre commercial. », expliquera-il avec les yeux qui pétillent.

Logé depuis peu à la Maison des journalistes qui soutient les expatriés, dans le 15ème arrondissement, cet aventurier a néanmoins su faire face à ses mauvais souvenirs. Il a retrouvé un climat de confiance pour écrire. Et c’est entre les murs du centre, ou résonnent les voix et les pas des résidents, qu’il nous livre un récit plein d’espoir, en anglais.

Défenseur des libertés, reporter mais aussi auteur d’un livre polémiqué, le jeune afghan a risqué sa vie pour déjouer les plans des talibans et réveiller les consciences du peuple mais ni la peur, ni la guerre , ni les cauchemars ne l’ont pas empêché de croire en ses rêves.
Pourtant, dans une situation précaire ou tout peut changer du jour au lendemain, Sayed reste étrangement optimiste pour la suite de sa carrière. Journaliste culturel depuis près de 8 ans, il a toujours le goût des mots et compte profiter des opportunités professionnelles de la capitale.

« En France, il y à beaucoup d’opportunités mais si je retourne au pays, je risque ma vie. S’ils vous connaissent ils vous poursuivent. », dit-il avec une crispation dans la voix.

Sans papiers et sans autorisation de travailler, Sayed cherche donc un moyen de s’occuper l’esprit, de se cultiver et de rencontrer des futurs collègues parce qu’il attend des réponses de l’OFPRA.

« J’ai des copies d’articles que j’ai écrit quand j’étais là-bas. Ils ne sont pas sur internet mais j’ai des photos. Et puis j’ai été professeur à l’Université de Korshid, à Kaboul. J’espère qu’ils accepteront ça. », déclare-il en scrutant la pièce, comme à la recherche d’une idée invisible pour prouver sa bonne foi.

Aussi, malgré sa bonne humeur, son besoin de communiquer et son opiniâtreté, s’intégrer dans la ville n’est pas facile. Il parle bien l’anglais, s’exprime facilement mais avoue souffrir de solitude, loin de sa femme qui réside en Angleterre.
« J’ai remarqué que les gens sortent boire un verre avec leurs collègues, moi je n’ai personne. Ma femme me rejoint le temps d’un week-end mais c’est difficile de tenir… »

Mais là encore, la lumière brille dans l’obscurité. L’amoureux des lettres, s’est lancé dans un nouveau projet de longue haleine. « J’écris un roman. Un roman qui ne parle pas de mon histoire mais une fiction qui parle de pays riches. »

Alors si pour cet expatrié, l’aventure n’est pas encore terminée mais que sa traversée fut longue, dangereuse et hasardeuse, il a compris qu’avec du courage et de la force d’esprit, le journalisme était un métier de passion et que l’on pouvait traverser le pire.

* Pour des raisons de sécurité, ni le nom de famille, ni la radio ne seront citées.

* L’office français pour la protection des réfugiés et des apatrides.

 

mdjpacelogo1Aujourd’hui la Démocratie est en danger. Les massacres dont ont été victimes des centaines de personnes à Paris, le 13 novembre, nous rappellent que la Liberté est un bien fragile.

Dans ce contexte dramatique, la Maison des journalistes appelle les professionnels des médias à renforcer leur engagement et leur vigilance face au péril de la violence et du terrorisme. Leur mission n’a jamais été aussi essentielle et doit jouer un rôle central dans la défense des libertés.

La Maison des journalistes qui accueille et accompagne des journalistes exilés en France mesure chaque jour la nécessité d’une mobilisation accrue de la part des acteurs de l’information.

Le travail de sensibilisation de la jeunesse qu’elle a également engagé depuis 10 ans aux côtés des enseignants contribue aussi à maintenir un dialogue vital au coeur de notre société.

La Maison des journalistes compte poursuivre son effort avec d’autant plus d’énergie que les événements l’imposent.

Liberté, Egalité, Fraternité.

Cliquez ici pour télécharger le communiqué de presse

Contacts presse :
La Maison des journalistes – Tél. 01 40 60 04 06 – communication@maisondesjournalistes.org