Mazen ADI, photographie par Laura HENRI

Mazen ADI, photographie par Laura HENRI

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Mazen ADI (Syrie) au Lycée Polyvalent Diderot de Langres (Reims / Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), le vendredi 5 février.

Cliquez ici pour télécharger l’article paru sur le Journal de la Haute-Marne, le samedi 6 février 2016

« Assis en face d’une salle remplie, il nous raconte dans un français à la fois rocailleux et chantant, sa vie, parsemée de situations improbables dans ce pays qu’il aime et qu’il souhaite retrouver un jour, le jour où le tonnerre de la mitraille ne fera plus crier les hommes. La France ? Un grand pays, qu’il admire et qu’il aime, de ses valeurs à ses auteurs, de sa langue à son peuple. Il ne regrette rien, il rêve de beaucoup plus. Sa liberté, il la met au service de la lutte contre les tyrannies et la folie des hommes, de Paris à Alep. Il déclare ne pas aimer la vie classique, s’ennuyer dans l’ordinaire et aimer « l’aventure ». L’aventure, de Mazen Adi, c’est celle d’un activiste clandestin, d’un journaliste syrien et d’un monsieur convaincu.» 

Cliquez ici pour continuer à lire l’article rédigé par Arthur GUILLAUMOT, un élève du lycée Diderot

Rencontre avec le journaliste Saïd Kaced (Algérie) au Lycée des Métiers J.B. Colbert de Petit-Quevilly (Rouen), le vendredi 5 février.
Cliquez ici pour télécharger l’article paru sur Paris Normandie, le mardi 9 février 2016.

sk2Ci-dessous des retours des élèves :

Est-ce que ce témoignage vous a été utile ?

Oui, un témoignage, un exposé très intéressant.

Pourquoi ?

Cela m’a appris beaucoup de choses sur la liberté d’expression dans le monde et sur le métier de journaliste, surtout que l’on connaît peu la situation des journalistes exilés, ils ne font pas la une des médias en France.

Qu’est-ce qui vous a frappé dans ce témoignage ?

Ce qui m’a frappé ce sont les conséquences de l’écriture d’un simple livre dans un pays soi-disant démocratique, mais qui en fait ne l’est pas du tout.

Quel est votre avis sur la situation des  journalistes en exil ?

Je pense qu’ils ont beaucoup de courage de continuer leur combat même loin de chez eux. Ils sont en danger dans leur pays juste parce qu’ils ont essayé de parler librement.

 D’après vous, quel est le rôle du journaliste aujourd’hui dans la société ?

D’écouter, d’apprendre, d’informer et de retransmettre les informations, pour savoir exactement ce qui se passe autour de nous.

Pourquoi la liberté de la presse est-elle importante dans une démocratie ?

C’est fondamental pour comprendre les informations, pour ne pas avoir de mauvais jugement et repousser l’ignorance. C’est la garantie de connaître la vérité.

Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux journalistes exilés ?

Je voudrais leur dire de, gardez courage, ne perdez pas espoir, nous sommes là pour vous aider, nous sommes d’accord avec vous, et surtout n’oubliez pas que ceux qui font les véritables erreurs sont ceux qui vous forcent à partir et qu’ils le regretteront.

Ci-dessous la galerie photo de l’exposition réalisée par les élèves avec la professeur Peggy Buteux:

Rencontre Renvoyé Spécial avec Raafat ALGHANEM (Syrie) au Lycée Victor Hugo de Poitiers (Poitiers), le vendredi 15 janvier.

renvoyetrespecial_janv2016_lvh (5)Ci-dessous des commentaires des élèves :

Est-ce ce témoignage vous a été utile ? Pourquoi ?

« Cela m’a permis d’éclaircir ma vision du conflit syrien et d’enrichir mes connaissances personnelles. »

« Le témoignage m’a beaucoup touché par sa sincérité, et il permet de prendre conscience de la réalité, d’apprendre des choses par quelqu’un qui les a vécues. »

« Il permet de découvrir la situation réelle en Syrie, qui est différente de celle diffusée par les médias français. »

« Un témoignage authentique d’un journaliste confronté à des difficultés concrètes. »

Qu’est-ce que vous a frappé dans ce témoignage ?

« Ce qui m’a frappé sont la terreur et la violence présentes en Syrie, à la fois à cause du régime de Bachar-Al-Assad, que des groupes islamistes. »

D’après vous, quel est le rôle du journaliste aujourd’hui dans la société ?

« Les journalistes sont les intermédiaires entre les citoyens et la situation réelle qui a lieu dans le monde. »

« Informer, dénoncer, cultiver, mais surtout faire changer les choses. »

Pourquoi la liberté de presse est-elle importante dans une démocratie ?

« Elle permet d’offrir la parole à tous les citoyens et d’éviter de créer du disparités au sein de la population en évitant la montée de régimes autoritaires. »

« Les journalistes en exil sont contraints de vivre loin de leur famille, ils font des sacrifices et sont souvent traumatisés, ils trouvent refuge ici et leurs discours sont des preuves de leur courage. »

Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux journalistes exilés ?

« Plus de gens devraient se battre pour leurs idées, pour le paix, et j’espère qu’ils verront qu’ils me se sont pas battus en vain. »

Cliquez ici pour lire deux comptes-rendus des élèves

 

nashRencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Nabil SHOFAN (Syrie) au Lycée Jean Rostand de Chantilly (Amiens / Nord-Pas-de-Calais-Picardie), vendredi 11 décembre.

Ci-dessous quelques retours des élèves participants à l’événement :
« Je trouve que M Shofan nous a donné une nouvelle approche des différents conflits en Syrie. »
« Je trouve remarquable le courage des journalistes comme Nabil qui ont assumé leur métier et ont continué de l’exercer alors que les risques sont terribles. »
« La réalité est plus horrible et encore plus frappante que je ne le croyais. »
« Les journalistes exilés devraient être mieux intégrés à notre société et notamment dans les journaux et les médias nationaux. Ils pourraient nous apprendre davantage… »
« Je trouve que les journalistes en exil sont très courageux, car ils risquent leur vie pour pouvoir nous informer… »
« Les journalistes ont un rôle primordial dans la société aujourd’hui, pour faire régner la liberté d’expression, de penser, d’avoir ses opinions et pour tenir le peuple informé. »
« La liberté de la presse est importante dans quelles que soient les conditions. C’est elle qui forge les avis et permet la diversité. »
« Il ne faut pas perdre espoir et continuer à vous battre pour votre pays, votre liberté et pour avoir ce que vous voulez. »
« Le presse libre représente la liberté du peuple et la voix du peuple. Une démocratie ne peut exister sans une presse libre. »
« Bienvenue et on va vous aider. »
« Vous êtes indispensables. »

Cliquez ici pour lire l’article paru sur le blog du Lycée : http://rostand.lyc.ac-amiens.fr/

Cliquez ici pour lire l’article de Madison Nipps-Gros, élève de Section Internationale livrant ses impressions en anglais

Cliquez ici pour lire l’article de Marine Jean-Pierre, élève de Section Européenne, qui rapporte la rencontre dans un article en français

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Par Chayet Chienin / Fields Magazine, le 17 février 2016

Wareth Khwaish, est né à Bagdad, ses deux films, «Once they were here (Une fois ici-bas)» et «A Nation Without A Homeland» n’ont pas plu à des représentants du gouvernement et il a dû quitter son pays, l’Irak. Maintenant, accueilli à la Maison des journalistes à Paris, Wareth construit sa nouvelle vie.

Interview à Diane Hakizimana, journaliste burundaise mariée à un opposant, réfugiée en France.
Propos recueillis par Émilie GINESTOU
Publié par Ouest-France, le 30-31 janvier 2016

Diane HakizimanaDes opposants sont tués quotidiennement dans la capitale, Bujumbura, alors que le président Pierre Nkurunziza tente d’écraser ceux qui contestent son maintien au pouvoir.

Comment percevez-vous la situation au Burundi ?
De manière très pessimiste. Je ne vois pas d’issue. On retrouve des corps tous les jours, des jeunes sont torturés. Les forces de police et la justice
sont liées au pouvoir. Il n’y a pas d’espoir de liberté dans ces conditions.
Le noeud du problème, c’est le troisième mandat du président, Pierre Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005 et réélu en 2015). Au Burundi,
un troisième mandat est anticonstitutionnel.
En 2010 déjà, sa réélection était très contestée. Plus il avançait dans son second mandat, plus il préparait le terrain pour un troisième. Il a commencé à faire taire les médias, des gens disparaissaient. Il était prêt à tout pour s’installer au pouvoir ; il est prêt à tout pour le garder.

Glisse-t-on vers un génocide?
Le terme n’est pas tout à fait exact, même si je comprends les inquiétudes de la communauté internationale, qui a en mémoire le Rwanda.
Au Burundi, s’il y a des massacres de masse, il ne s’agit pas d’un génocide ethnique, mais plutôt idéologique.
Hutus ou Tutsis, tout le monde est dans le même bateau. Dans l’opposition, on trouve des militants des deux ethnies. Même le Président est mixte (son père est hutu, sa mère tutsie). En revanche, on peut craindre une guerre civile.

Êtes-vous favorable à une intervention extérieure, à laquelle s’oppose fermement le président Nkurunziza ?
Oui, et je pense que la communauté internationale en est capable. Il n’y a aucune volonté de la part du Président d’arrêter les massacres.
Ceux qui sont censés protéger la population la tuent. Le Burundi ne peut pas vivre sans aide extérieure. D’un point de vue économique d’une part, mais aussi politique dans le contexte actuel. Le pays a assez souffert. Il est temps que ça s’arrête, que le peuple avance. Il est temps que le Burundi soit démocratique.

Des charniers ?
Selon Amnesty International, des images satellite montrent cinq probables fosses communes à Bujumbura.
En décembre, un massacre y aurait fait plus de 87 morts.

Journalistes arrêtés
Deux envoyés spéciaux du Monde, Jean-Philippe Remy et Philip Edward Moore, arrêtés jeudi à Bujumbura alors qu’ils rencontraient des opposants, ont été libérés hier.