Vous êtes pleins de bonne volonté, vous voulez venir en aide à des journalistes réfugiés, vous avez moins de 26 ans ? Postulez pour une mission de service civique à la Maison des journalistes !
Le nom de la mission de Service Civique auprès du Pôle Communication et Partenariats de la Maison des journalistes est : Participation à la liberté d’expression et aux valeurs citoyennes (cliquez ici pour lire la mission sur le site du Service Civique), date prévue de début de la prochaine mission de 6 mois : jeudi 18 mai 2017.
Ci-dessous les activités principales du/de la volontaire de la MDJ :
– Activés de communication et de promotion de la mission de la MDJ
– Activités de sensibilisation à la liberté d’expression et aux valeurs citoyennes
– Activités journalistiques au sein de la rédaction de L’œil de l’exilé, le journal en ligne de la MDJ – Activités d’animation culturelle adressées aux journalistes de la MDJ
https://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2016/05/we-need-you-copy.jpg344440mdjwebmasterhttps://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2021/01/Logo-MDJ-GIF.gifmdjwebmaster2017-03-07 17:13:452017-11-16 09:44:27Mission de Service Civique à la Maison des journalistes
Mercredi 1er mars 2017, les élèves de Seconde Bac Pro Vente et Commerce, accompagnés de leur professeure documentaliste Elisa Jacquier, de Lettres-Histoire François Lopez et d’Écp-Gestion Taoufiq Eddarkaoui, ont rencontré Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial organisée au Lycée Professionnel Jules Michelet de Fontenay-sous-Bois (94).
«Je ne suis pas un héros, je fais juste mon travail de journaliste. Je n’ai pas d’ennemi, je ne suis pas dans un combat infini. J’aime mon pays. Aimer son pays, c’est aussi être capable de le critiquer. »
Alors que son procès pour »atteinte à la sécurité de l’État », délit passible d’une peine de 5 ans de prison ferme, ne cesse d’être reporté au Maroc, le journaliste d’investigation Hicham Mansouri a présenté aux lycéens l’importance pour toute démocratie d’avoir, de soutenir et d’apprécier les médias comme contre-pouvoir, mais aussi de la possibilité pour chaque citoyen de devenir un acteur de l’information grâce aux nouvelles technologies.
Directeur des programmes de formations de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation, Hicham Mansouri a expliqué les particularités et les enjeux de ce genre journalistique tout en insistant sur son importance dans un régime démocratique. Il est ainsi revenu sur ses propres enquêtes et les pressions exercées par le pouvoir marocain pour l’empêcher de les poursuivre.
Les élèves, les professeurs présents, les membres de l’équipe de la Maison des journalistes et Hicham Mansouri ont ensuite échangé autour de questions préparées en amont par la classe. Des conditions d’incarcération difficiles dans les prisons marocaines, aux capacités insoupçonnées de résilience des êtres humains face à l’impossibilité d’exercer leurs droits, en passant par le rôle des médias en France, un débat riche d’enseignements a été mené sur un ton libre et libérateur.
La Maison des journalistes est ravie d’accueillir la rencontre littéraire avec l’auteur du livre La face cachée du Che, Jacobo Machover.
Rendez-vous le jeudi 9 mars à 18 heures dans la Salle La Scam de la MDJ
L’évènement, sur initiative de Jesús Zúñiga, journaliste cubain en exil, ancien résident de la MDJ, sera introduit par Armando Valdés Zamora, écrivain, maître de conférences à l’Université Paris-Est.
Inscription obligatoire avant le 9 mars à 12 heures : evenement@maisondesjournalistes.org / 01 40 60 04 06
https://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2017/02/machover-001.jpg34022170mdjwebmasterhttps://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2021/01/Logo-MDJ-GIF.gifmdjwebmaster2017-02-28 15:13:572017-11-16 09:52:56La face cachée du Che : Rencontre littéraire avec Jacobo Machover
Lundi 17 février 2017, les lycéens de Première des filières Scientifique option Sciences de l’Ingénieur (S SI) et Scientifique option Sciences de la Vie ou de la Terre (S SVT) accompagnés de leurs professeures d’Histoire-Géographie Sophie Le Goff et documentalistes Florence Neveu et Valérie Héluin, ont rencontré Zara Mourtazalieva, écrivaine tchétchène, auteure notamment de l’autobiographie »Huit ans et demi » publiée aux Éditions BOOKS Les Moutons Noirs (2014), dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial – Île-de-France, organisée au Lycée Jean Rostand de Mantes-La-Jolie (Académie de Versailles).
«Après tout ce que j’ai vécu, je sais qu’il n’existe qu’un rempart à la violence : la parole.»
Accusée injustement de terrorisme par la justice de Moscou, condamnée parce que tchétchène, Zara Mourtazalieva a témoigné auprès de lycéens attentifs de ses près de neuf années de détention dans un camp de travail de Mordovie, de la violence et de l’injustice rencontrées, du soutien sans faille que les journalistes et les militants des droits de l’homme lui ont apporté, de sa nouvelle vie en France, mais aussi de son travail d’écrivaine.
«Pour être honnête, je n’avais pas l’intention d’écrire un jour, un livre. Ce fut difficile pour moi d’écrire chaque chapitre; chaque ligne écrite, je la revivais. J’ai écrit de manière très honnête ce qui m’était arrivé. Aujourd’hui, je ne peux toujours pas dire que je me sens mieux après avoir écrit ce que j’ai vécu, mais c’était nécessaire pour moi et pour les autres.»
Un échange salué par les lycéens présents dont vous pouvez trouver les réactions enthousiastes ci-dessous :
« Merci d’être là pour partager vos expériences, merci d’être en vie pour nous expliquer, nous montrer. »
« Ce qui m’a frappé c’est la façon dont ils ont réussi à reprendre leur vie après avoir été condamnés »
« La liberté de la presse est importante car chacun a le droit de s’exprimer. Personne n’a le droit ni le statut pour l’interdire. »
« Je voudrais dire aux journalistes exilés de ne rien lâcher, de continuer à se battre et je les remercie d’avoir le courage de venir témoigner dans les écoles d’un pays étranger »
« Les journalistes en exil ont, malgré un traumatisme important, un témoignage historique important à délivrer. »
« La liberté de la presse est absolument nécessaire. Elle rapproche le lecteur du reste du monde. »
Découvrez ci-dessous l’article consacré à la rencontre par le Courrier de Mantes du 21 février 2017 :
https://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2017/02/Zara-2.jpg21003394Redaction MDJhttps://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2021/01/Logo-MDJ-GIF.gifRedaction MDJ2017-02-23 14:04:122017-11-16 09:44:41Renvoyé spécial Île-de-France : Zara Mourtazalieva au Lycée Jean Rostand de Mantes-La-Jolie
Le vendredi 17 février 2017, les membres de l’association étudiante Sorbonne ONU, qui vise à transposer l’organisation des Nations Unies au coeur des universités parisiennes La Sorbonne, sont venus visiter la Maison des journalistes et ont fait la rencontre d’Abdessamad Ait Aicha, journaliste marocain, et de Sakher Edris, journaliste syrien, pour faire le point sur la situation des droits de l’homme et de la liberté d’expression dans leurs pays. Un échange enrichissant et positif.
Les antennes UNESCO et Human Rights de l’association Sorbonne pour l’ONU étaient représentées, notamment par le président de cette dernière section, Mortaza Behboudi, ancien résident de la MDJ. Après la découverte des locaux de l’équipe, la présentation des multiples missions poursuivies par l’association depuis sa constitution et l’explication du fonctionnement de la Maison des journalistes, les étudiants ont pu visiter l’exposition Cartooning for Peace / Desssins pour la Paix présentée en ce moment dans ses murs.
Une rencontre était ensuite organisée entre les étudiants et deux journalistes : Abdessamad Ait Aicha, journaliste d’investigation au Maroc, et Sakher Edris, journaliste syrien et membre actif de l’organisation Detainees First qui lutte pour le respect des droit des détenus en Syrie et la poursuite judiciaire de toutes les atteintes commises à l’encontre de ces droits.
Résumer la situation des droits de l’homme et du citoyen dans ces pays, évoquer la difficile pratique du journalisme et de la liberté d’expression face à la répression des gouvernements et questionner le rôle joué par la communauté internationale et les organisations onusiennes suite aux révoltes du 20 mai 2011 au Maroc et dans la crise traversée par la Syrie aujourd’hui, tels ont été les axes d’une discussion animée mais toujours constructive.
https://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2017/02/DSC00625.jpg38885184Redaction MDJhttps://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2021/01/Logo-MDJ-GIF.gifRedaction MDJ2017-02-21 11:26:032017-11-16 09:44:45L'association étudiante Sorbonne ONU à la rencontre des journalistes de la MDJ
« A Bagdad, on fête encore les anniversaires, on improvise toujours des parties de foot entre amis. Mais, lorsque tout ça s’arrête et qu’on est seul face à soi-même, on retrouve cette angoisse qui naît au creux de l’estomac et monte dans tout le corps. Cette sensation ne pas trouver sa place. Cette urgence de tout recommencer. Ailleurs. C’est cette réalité à laquelle la jeunesse irakienne est confrontée chaque jour que j’ai souhaité mettre en scène dans Last Seen. »
Chaque mois, la Maison des journalistes réunit ses journalistes, anciens ou actuels résidents, à l’occasion du Ciné-Club de la MDJ.
En février, c’est Last Seen, un court-métrage irakien, réalisé par Hassanein Khazaal, résident de la Maison des journalistes qui a été projeté.
En une dizaine de minutes, Khazaal dresse le portrait d’un jeune homme habitant Bagdad, visage de toute une génération, dont les semaines sont marquées par les manifestations incessantes contre le régime et qui, au fil du temps, ne sont porteuses que des espoirs déçus. Les anniversaires sont fêtés, le football égaye les après-midis entre amis mais, grâce aux mouvements d’une caméra qui se détache de plus en plus de ses sujets, Khazaal montre que le départ est déjà là, seule voie de sortie possible face à l’immobilisme d’un État où les puissants jouent au jeu mortifère des chaises musicales depuis la chute de Saddam Hussein. Le personnage principal du film , certes, court mais aucune euphorie, aucune excitation ne marque ce départ. Dépossédée de son destin, la jeunesse irakienne est jetée dans les abîmes de l’exil.
Last Seen rappelle que plus de 3 millions d’irakiens ont été forcés de migrer entre 2014 et 2015 et que plus de 2 000 d’entre eux sont morts noyés en mer selon l’Organisation Internationale pour les Migrations.
Un constat douloureux sur lequel les personnes présentes sont revenues au cours d’un débat organisé en présence du réalisateur Hassanein Khazaal et de son confrère Wareth Kwaish. De la situation politique et religieuse de l’Irak, à la question de la diffusion de ce film dans d’autres pays connaissant les mêmes problématiques, en passant par les difficultés de monter un projet cinématographique dans la société irakienne contemporaine, de nombreux échanges ont eu lieu entre les invités présents et les deux réalisateurs. Face à la situation que l’on connaît en Irak, aujourd’hui en Syrie, l’action artistique permet «de construire, de réaliser et d’offrir – a analysé en fin de débat une jeune invitée – à ceux qui n’ont pas de voix la possibilité de mettre des mots sur des sensations que nous ressentons tous, individuellement, dans des contextes différents. C’est cet espoir qui permettra, peut-être, de changer les choses».
L’occasion aussi pour Hassanein Khazaal de partager avec son auditoire ses projets futurs : la réalisation d’un documentaire sur un joueur de musique pris dans le piège de l’État islamique à Mossoul.
https://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2017/02/DSC00534.jpg38885184Redaction MDJhttps://www.maisondesjournalistes.org/wp-content/uploads/2021/01/Logo-MDJ-GIF.gifRedaction MDJ2017-02-17 12:31:262017-11-16 09:44:51Ciné-Club de la MDJ : Last Seen de l'irakien Hassanein Khazaal