Un moment de la rencontre avec M. MANI [© Lisa Viola ROSSI/MDJ

Samedi 11 mars, à 15h, l’écrivain afghan de la MDJ, Khosraw MANI a rencontré les lecteurs de la Bibliothèque Gutenberg (Paris XVe), dirigée par Emmanuelle Morand.

Cette rencontre constitue une première : née en collaboration avec Paris Bibliothèques, et animée par Michèle Laffage, chargée des activités culturelles de la bibliothèque, elle a été dédiée au thème « Liberté d’expression, ici et ailleurs ».

Ci-dessous la bibliographie de Khosraw Mani (livres publiés en persan) :

Khosraw MANI [© Lisa Viola ROSSI/MDJ]

1) Le livre des noms abandonnes, 2012, Editions Tak

2)Le clown et d’autres insectes, 2013, Editions Zaryab

3) Une petite vie, 2014, Editions Zaryab

4) La corde de sable, 2015, Editions Zaryab

(Photos des couvertures dans la galerie en bas)

Sur son nouveau livre : Un jeune homme décide de voyager de son village natal vers un bazar historiquement important, mais actuellement détruit, situé dans la capitale d’Afghanistan, pour réaliser son rêve meurtrier. Dans la deuxième partie, on rencontre un autre jeune homme en train de recréer le bazar perdu sur une carte imaginaire. A la fin, c’est à ce bazar-là qu’ils se voient. Une rencontre inattendue.

Ci-dessous l’extrait vidéo de la rencontre à la bibliothèque Gutenberg :

 

 

Le jeudi 23 mars 2017,  les élèves de Seconde classe européenne, accompagnés de leur professeure documentaliste Frédérique Chiffaut, de Marianne Acquaviva, représentante du CLEMI Paris, de Nathalie Col, chargée de la communication du CLEMI/Réseau Canopée et d’Audrey Épèche, responsable de la communication institutionnelle pour Presstalis, ont rencontré la journaliste afghane Mariam Mana dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée à l’occasion de la 28ème Semaine de la Presse et des Médias dans l’École au Lycée Pascal de Paris (75116).

Mariam MANA entourée des élèves et professeures du Lycée Pascal de Paris, de Marianne ACQUAVIVA  pour le CLEMI Paris et Lisa Viola ROSSI de la Maison des journalistes @Clara LE QUELLEC

«Peut-être pourrais-je un jour retourner en Afghanistan. Mais, pour l’instant, je veux me retrouver et  devenir plus puissante afin d’aider mes concitoyens.»

«Je suis aujourd’hui devant vous pour vous présenter la situation de mon pays : l’Aghanistan.» C’est ainsi que Mariam Mana a amorcé son intervention intégralement en anglais. Au cours de sa présentation, la journaliste a rappelé que son pays avait connu ses premières élections démocratiques seulement en 2004, date qui marque aussi l’avènement des droits en matière de liberté d’expression et la création d’organes de presse. Mariam Mana a insisté sur l’espoir né à cette période chez tous les professionnels de l’information. «Pour la première fois, en 2004, une cinquantaine de chaînes de télévision, plus d’une centaine de stations de radio , une dizaine d’agences de presse et plusieurs titres de presse ont émergés. Cependant, sous ce vernis de pluralisme, résidait une réalité bien plus sombre. Si l’on regarde plus en profondeur, on constate que la majorité des médias appartenaient à des barons de guerre, des partis politiques ou à des groupes influents des puissances extérieures.» Face à cet été de fait, Mariam Mana a défini le concept de  »journalisme jaune » pour qualifier «les médias qui, au nom de la liberté de la presse, ne poursuivent qu’un seul but : élargir au maximum leur audience, sans tenir compte de la qualité des informations.».

Journaliste culturelle en Afghanistan, Mariam Mana a « »choisi » la France pour sa culture, sa littérature, ses arts, lorsque l’exil est devenu la seule issue face aux menaces.». Elle projette aujourd’hui d’ouvrir une association pour soutenir les auteurs contemporains afghans auprès des maisons d’édition françaises.

Son intervention a été prolongée par un échange avec les étudiants pour aborder la question du droit des femmes et du métier de journaliste dans un pays où l’État ne peut assurer la sécurité de ses citoyens face aux attaques des extrémistes de tous bords.

Renvoyé spécial avec Mariam MANA au Lycée Pascal de Paris ©Jonayd CHERIFI / CLEMI

Une rencontre saluée par les élèves comme en témoignent leurs retours enthousiastes :

«Ce témoignage m’a permis d’en savoir plus sur l’Afghanistan par un autre moyen que les médias traditionnels plus  »classiques » dans leurs analyses. J’ai été très content de pouvoir discuter avec une journaliste originaire de ce pays.»

«Bon courage aux journalistes exilés. Ils sont très courageux de faire entendre leur voix malgré les menaces.»

«Le fait de rencontrer une réfugiée politique ayant vécu un parcours très touchant m’a permis de me faire une image plus concrète, à la fois du métier de journaliste, mais aussi de la pratique de ce métier dans un pays présentant des conditions de vie difficiles.»

«Je pense que la liberté de la presse permet aux habitants d’une démocratie de se sentir libres, libres de s’exprimer sans avoir à subir des menaces.»

«J’ai été frappée par le témoignage de Mariam Mana. Après avoir vécu des moments terribles, voir que cette femme n’a pas renoncé à exercer son travail et ses droits : c’est un exemple !»

«Je crois que les journalistes exilés ont une place importante à tenir dans leur pays d’accueil. Ils voient notre quotidien autrement, ce qui constitue une nouvelle richesse de points de vue et d’analyses.»

Retrouvez le compte-rendu de la rencontre réalisé par les professeures du Lycée Pascal ici

Découvrez ci-dessous la galerie d’images prises lors de la rencontre (©Jonayd Cherifi/CLEMI).

Jeudi 23 mars 2017, les élèves de Seconde, accompagnés de leur professeure de français Marie Mignot, ont rencontré la journaliste rwandaise Maria Kuandika* dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée à l’occasion de la 28ème semaine de la presse et des médias dans l’école au Lycée Jean-Pierre Vernant de Pins-Justaret (31). 

Maria KUANDIKA et les élèves de Seconde du Lycée Jean-Pierre Vernant ©Dépêche du Midi

Pendant deux heures, les lycéens ont pu échanger avec la journaliste rwandaise pour mieux connaitre les raisons qui l’ont poussée à l’exil, la situation politique et sociale du Rwanda et la censure qui s’exerce sur les médias et les professionnels de l’information. Accusée par les autorités de «dégrader l’image du pays» en montrant dans ses reportages la détresse des populations dans les campagnes, Maria Kuandika* a pu évoquer les problématiques qui entourent la mémoire du génocide et fracturent toujours le pays.

Un échange honnête et émouvant qui semble avoir enthousiasmé les élèves, à en croire leurs témoignages :

«Ce témoignage m’a beaucoup plu car j’aimerais moi-même devenir journaliste et ça m’a aidé à découvrir un peu plus le métier et encouragé à continuer de croire en cette profession.»

«Pour moi, le rôle du journaliste dans la société est d’informer les personnes et de les libérer des préjugés dont ils sont prisonniers à cause de l’ignorance.»

«Le témoignage de Maria Kuandika* m’ a encouragée à ne pas rester muette, à toujours parler de ce qui ne va pas. J’ai ressenti toute sa passion pour le journalisme. J’ai vraiment été très touchée par ce témoignage.»

«Ce qui m’a frappé dans ce témoignage, c’est le fait que le gouvernement veuille faire du Rwanda un pays  »lisse », sans défaut, alors qu’il y a encore beaucoup de choses à régler dans le pays.»

«Le rôle du journaliste est de TOUT montrer. Les mauvaises choses comme les bonnes afin d’y réfléchir et d’avancer, d’évoluer.»

 

«Merci aux journalistes exilés ! Continuez de défendre vos idéaux, c’est ainsi que les choses changeront !»

Vous pouvez consulter l’article consacré à la rencontre par La Dépêche du Midi ici

*Pseudonyme

Le jury de l’édition 2017 du concours de « Unes » s’est réuni, mercredi 29 mars dernier, au collège Clément Guyard de Créteil pour départager 297 Unes réalisées par des élèves des écoles, collèges et lycées francophones. Cheikh Tijani AHMED LEMRABOTT, journaliste et graphiste mauritanien et actuel résident à la Maison des journalistes a pris part au jury de la section « collège ».

Une partie des membres du jury de la section « collège »
© Tijani AHMED LEMRABOTT

Organisé chaque année, lors de la Semaine de la presse et des médias dans l’école®, le concours de « Unes » s’adresse aux élèves francophones des écoles, collèges et lycées. Les participants créent une « Une » de journal d’après une sélection de dépêches et d’images d’agences de l’actualité du jour. Le concours est organisé par le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’informations (Clemi) en partenariat avec le pôle numérique de Créteil et l’AFP (Agence France Presse).

« J’ai été impressionné par le talent des jeunes élèves » note Tijani AHMED LEMRABOTT. « L’éducation aux médias n’existe pas en Mauritanie, ce qui est très dommage. J’aimerais vraiment exporter cette initiative dans mon pays ».

Quelques « unes » du concours
© Tijani AHMED LEMRABOTT

Le principe du concours est simple : chaque classe participante reçoit le lundi en fin de journée, un panier de dépêches et de visuels AFP datés du jour. Ils ont donc une journée pour l’appréhender, se réunir en comité de rédaction pour choisir le titre de leur publication, leur ligne éditoriale, les sujets traités, les illustrations et travailler sur la maquette. Deux formules sont proposées : la Une papier et la Une numérique.

Pour consulter le palmarès de l’édition 2017, cliquer ici.

Le 3 mars 2017, les journalistes et bénévoles de la Maison des journalistes ont assisté au Before de l’exposition « L’Afrique des routes » au musée du Quai Branly.

Photo souvenir des résidents et des bénévoles de la Maison des Journalistes dans l’enceinte extérieure du musée Quai Branly ©Mortaza BEHBOUDI

Le 3 mars 2017, les journalistes actuels ou anciens résidents, une partie de l’équipe et des bénévoles de la Maison des journalistes ont assisté au Before de l’exposition « L’Afrique des routes » au musée du Quai Branly. Cette soirée 100% Afrique était l’occasion de montrer toute la richesse culturelle du continent à travers une table ronde, du live painting, un concert, une projection de web séries, des défilés de mode etc.  L’exposition rappelle que les échanges panafricains et extra africains existent depuis des millénaires. Loin des clichés sur l’Afrique, cette soirée gratuite haute en couleurs a permis à tous de célébrer le dynamisme culturel africain, entre découverte du patrimoine historique et créations contemporaines.

Le styliste sénégalo-guinéen Sadio Bee se fait photographier avec deux de ses modèles à la fin du défilé de mode © Calypso VANIER

Le 20 mars 2017, la Maison des journalistes a participé au lancement officiel de la première résidence d’un de ses journalistes. En effet, Khosraw Mani, romancier et journaliste afghan est accueilli par la Radio B pendant 3 mois. Chroniques, interventions dans des écoles, rencontres avec le public burgien… Vaste programme!

L’écrivain afghan Khosraw MANI avec Darline COTHIERE, directrice de la MDJ, et entouré des membres de la Radio B pour le lancement de sa résidence à Bourg-en-Bresse ©Radio B

Un projet construit et réalisé en partenariat avec la direction régionale des actions culturelles, la DRAC Auvergne-Rhône Alpes, la Maison des journalistes et la Radio B. La directrice de la MDJ, Darline Cothière était présente pour l’occasion.

Vous pouvez retrouver le reportage réalisé par France 3 Auvergne – Rhône Alpes sur la résidence de Khosraw Mani à Bourg-en-Bresse, ici :

Découvrez  l’article consacré à la résidence de Khosraw Mani par en format pdf.

Ecoutez ci-dessous les podcasts de l’émission culturelle  »La Caravane de la Soie » animée par Khosraw Mani téléchargeables sur le site de Radio B.

Emission du 26 avril
Thème : la musique moderne afghane

Emission du 12 avril
Thème : la musique classique afghane

Emission du 29 mars
Thème : la musique traditionnelle afghane