Le mardi 28 novembre 2017 avait lieu la 4e édition de Presse 19 Voci Scomode en partenariat avec le Caffè dei Giornalisti, l’université de Turin en Italie et l’Ordre des journalistes italien.

Publications :

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Repubblica.it, « Le prigioni di Damasco, il racconto degli orrori di due giornalisti siriani: « Un Olocausto » », de Sara STRIPPOLI, 29 novembre 2017

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Vidéo :

Voci Scomode in 4 minuti

Galerie de photos :

Le jeudi 30 novembre, le lycée  Corneille de La Celle-Saint-Cloud dans les Yvelines a accueilli deux journalistes de la MDJ : Elyse NGABIRE (Burundi) et Abdessamad AIT AICHA (Maroc), pour une conférence sur la liberté de la presse. Cette rencontre est la fruit de l’engagement de trois lycéennes qui ont créé un Club UNESCO au sein de leur établissement, suite à la 2ème édition du concours «Liberté d’expression» organisée à l’Assemblée Nationale par la Fédération Française pour l’UNESCO le 3 mai 2017 à laquelle elles avaient participé.

Cette rencontre de deux heures a été organisée en collaboration avec le professeur Nicolas SCHLOSSER, référent du Club UNESCO Lycée Corneille, et en présence de 6 classes de l’établissement réunies dans un amphithéâtre.

Remise des prix du concours « Liberté d’expression » à l’Assemblée Nationale, le 3 mai 2017
© ffpu

Réaction des trois jeunes lycéennes responsables du Club UNESCO :

« Nous avons trouvé que les témoignages de madame Elyse NGABIRE et de monsieur Samad AIT AICHA étaient touchants, en raison de leur histoire et de leur vécu qui a permis de prendre conscience de la dureté du quotidien d’un journaliste dans des pays que nous connaissions peu. Cette conférence fut également très enrichissante et intéressante car les informations qui nous ont été données étaient complètes et pertinentes.

Il était important pour nous, membres du club UNESCO, de donner l’opportunité au reste du lycée de se rendre compte des dangers du métier et du type de pressions qui peut s’exercer contre des individus qui exercent leur métier. Les libertés fondamentales telles que la liberté de la presse et d’expression sont menacées au Burundi et au Maroc. Nous l’avons parfaitement ressenti avec ces deux journalistes exilés qui nous ont touchés et sensibilisés à ces situations, bien plus fréquentes que ce que nous pensions !

Nous avons également pris conscience que ces sujets étaient très peu relayés dans les médias français, ou du moins les plus puissants. Cette conférence nous permet aussi de relativiser quant à la situation des médias français. Nous sommes un pays offrant de nombreux droits, que nous devons préserver.

La rencontre de madame NGABIRE et monsieur AIT AICHA ainsi que la préparation en amont de nos questions, nous ont fait découvrir la Maison des Journalistes et son rôle dans la prise en charge de journalistes exilés. Enfin, nous souhaitions souligner l’intérêt qu’ont porté les élèves présents dans l’amphithéâtre en ayant posé spontanément des questions et qui nous ont transmis d’excellents retours concernant la conférence. »

Revue de presse :

Anne Fuzier et Diane Tyburce pour le magazine  » Paroles à l’air », Juin 2017

La découverte des trésors du patrimoine de la capitale se poursuit. La MDJ s’est rendue sur l’île de la Cité pour visiter la cathédrale Notre-Dame et gravir les 422 marches jusqu’au sommet de ses tours.

La MDJ arrivée au sommet des Tours de Notre Dame © Margot FELLMANN

Le mercredi 22 novembre, une délégation de journalistes exilés originaires d’Algérie, de Turquie et de Syrie, accompagnée de la responsable du Service Culture de la MDJ, Lisa Viola ROSSI et de la volontaire en Service Civique au sein du Pole Communication, Margot FELLMANN, s’est rendue à la cathédrale Notre-Dame. La visite a commencé par l’ascension des tours de l’édifice qui a récemment fêté ses 850 ans. Au bout des 422 marches, le groupe a pu admirer la vue imprenable, un moment privilégié sous le soleil lui aussi au rendez-vous. Ils ont également pu admirer les légendaires cloches de Notre Dame ainsi que les gargouilles et les chimères qui ornent l’église. Redescendus sur la terre ferme, la visite s’est poursuivie à l’intérieur de la cathédrale. Là encore le soleil a permis d’apprécier tout particulièrement les vitraux.

Pour plus d’information sur les activités du Service Culture de la MDJ, consultez lAGENDA CULTUREL 2017 ou contactez-nous par mail : evenement@maisondesjournalistes.org

Pour lire la revue de presse de l’évènement, cliquez ici

Pour lire la version italienne et anglaise du communiqué, cliquez ici

Un conflit qui fait rage depuis 2011, entre l’indifférence de l’opinion publique mondiale et l’impossibilité pour les journalistes de le raconter: intimidés, arrêtés, kidnappés, assassinés.

Deux journalistes syriens en exil, Shiyar Khaleal et Raafat Alomar Alghanim, avec la directrice de la MDJ Darline Cothière sont les invités de la 4ème édition de Presse 19, «Des voix qui dérangent – Histoires de ceux qui défient le pouvoir», un événement annuel consacré à la liberté de la presse dans le monde, promu par La Maison des journalistes en collaboration avec son partenaire italien, le Caffè dei giornalisti, le Département de la Culture, Politiques et Sociétés de l’Université de Turin et l’Ordre des journalistes italien.

Le rendez-vous intitulé «Combien de guerres y-a-t-il en Syrie? Chronique journalistique entre censure et sources journalistiques de la guerre» aura lieu au Circolo della Stampa de Turin (Palazzo Ceriana Mayneri – Corso Stati Uniti, 27), le mardi 28 novembre 2017 de 18h à 20h.

Shiyar Khaleal et Raafat Alomar Alghanim

« Cette collaboration, a commenté Darline Cothière, directrice de la MDJ, avec le Caffè dei giornalisti a le mérite de faire porter davantage la voix des journalistes exilés et consolider le principe de liberté d’expression qui nous est cher ».

« Le pays – a déclaré Rosita Ferrato, présidente du Caffè – vit une saison de répression de la liberté de la presse sans précédent, et l’opinion publique en sait peu». Depuis 2011, Bachar al-Assad a considérablement augmenté la censure d’état, un trait distinctif du régime depuis les années 40. Aujourd’hui, la Syrie, selon les rapports de Reporter sans frontières, est le pays le plus meurtrier pour les professionnels des médias : il y a beaucoup de journalistes tués, dont 74 pour l’année 2016 seule, et d’autant plus de personnes contraintes à l’exil après des années de menaces, d’agressions et de prison.

Pour sensibiliser le public à ce qu’il se passe dans le pays alors que la guerre y fait rage depuis six ans maintenant, le Caffè dei giornalisti accueille les « voix qui dérangent » : Shiyar Khaleal et Raafat Alomar Alghanim, journalistes syriens partageant un passé de militant en Syrie et un présent de réfugiés, accueillis à la Maison des journalistes. Leurs témoignages sont « des histoires de ceux qui défient le pouvoir » : Shiyar Khaleal, journaliste kurde syrien, est un des co-fondateurs de l’Union des Journalistes Kurdes syriens et, plus récemment, du Groupe de Travail pour les Détenus Syriens (cliquez ici pour lire son profil sur L’œil de l’exilé). Raafat Alomar Alghanim, blogueur et caméraman, a été emprisonné à plusieurs reprises pour avoir exprimé des positions très critiques contre le régime saoudien et filmé la violence infligée aux manifestants en faveur du «printemps arabe» (pour lire son profil sur L’œil de l’exilé, cliquez ici).

Un troisième « voix qui dérange » est celle de Mazen Darwish, journaliste et avocat, militant des droits de l’homme et fondateur du Centre syrien pour l’information et la liberté d’expression (SCMFE). Sa détention, qui a débuté en 2012, a pris fin au bout de trois ans et demi avec l’amnistie signée par Bachar al-Assad, grâce à la mobilisation internationale de nombreuses organisations et des Nations Unies. En 2015, Darwish a reçu le Prix mondial de la liberté de la presse Guillermo Cano du HCR lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Les « voix qui dérangent » sont celles des journalistes Laura Tangherlini auteur des livres «Siria in fuga» et «Libano nel baratro della crisi siriana» ainsi que du reportage «Mariage syrien» et Lorenzo Trombetta, auteur de monographies «Siria. Dagli Ottomani ad Asad. E oltre» et «La Syrie. Dans le Nouveau Moyen-Orient», ainsi que de nombreux essais et articles. Les deux journalistes s’occupent depuis longtemps de la question syrienne dans la tentative de rompre le silence en Italie et à l’étranger.

Ces témoignages ont l’intention d’aller plus loin dans la réflexion sur la difficulté d’être une voix qui dérangent Syrie. Le débat concernera la difficulté d’agir dans un environnement de répression de la liberté de la presse – et des droits de l’homme en général – qui s’ajoute au fait qu’il faut raconter non pas une guerre mais des guerres multiples. En scène, il y a des rebelles, l’armée et des milices locales; le Hezbollah libanais et les milices étrangères chiites ; l’Arabie saoudite, l’Iran et Israël; les États-Unis, la Russie et la Turquie. Le débat de mardi 28 novembre se concentrera sur ce scénario controversé et complexe de fragmentation politique et médiatique.

Programme de la rencontre :

Ouverture
Rosita Ferrato – Présidente du Caffè dei Giornalisti
Darline Cothière – Directrice de La Maison des Journalistes

Mise en contexte
Marinella Belluati – Professeure d’analyse des médias, Université de Turin

Table ronde – Syrie : la fragmentation du récit médiatique
Participants :

Shiyar Khaleal – Journaliste co-fondateurs de l’Union des journalistes kurdes-syriens et activiste kurde syrien réfugié de la MDJ
Raafat Alomar Alghanem – Journaliste syrien, blogueur et caméraman réfugié de la MDJ
Mazen Darwish – Journaliste et avocat syrien, fondateur de SCMFE
Laura Tangherlini – Journaliste et Présentatrice de RaiNews 24
Lorenzo Trombetta – Journaliste et arabiste, correspondant ANSA et LiMes pour le Moyen-Orient

Animation assurée par Giuseppe Acconcia, journaliste, écrivain et chercheur au Moyen-Orient

Contact : info@caffedeigiornalisti.it / presse19@maisondesjournalistes.org

Rencontres de l’éducation aux médias

L’ESJ Lille a organisé ses premières Rencontres de l’éducation aux médias, mardi 14 novembre 2017.

Ces Rencontres ont réuni les professionnels de l’information et de la pédagogie pour dresser un état des lieux de la discipline et contribuer à dessiner une politique d’éducation aux médias ambitieuse et cohérente.

L’ESJ Lille a ainsi organisé une quinzaine conférences, tables rondes et ateliers, afin de réfléchir, ensemble, à la mise en place d’une pédagogie de l’information.

2 journalistes exilés et hébergés par la Maison des Journalistes étaient présents pour témoigner et raconter leurs expériences.

Nous avions également été présents lors du rendez-vous à l’Estaminet à découvrir ici.

Ici en photo avec le directeur de l’ESJ Lille Pierre Savary et Alberic De Gouville vice-président de la Maison des Journalistes :

À l’occasion de la semaine des écrivains persécutés de 13 au 17 novembre 2017, les Itinéraires poétiques ont proposé un calendrier de rencontres dans des établissements scolaires de l’académie de Versailles, ainsi qu’une soirée de rencontre le 15 novembre au Prisme à Élancourt, à laquelle a participé Rémy NGONO, journaliste camerounais et ancien résident de la MDJ.

Autour de la table, il a été rejoint par Hala MOHAMMAD, poète et cinéaste syrienne, Golan Haji HUSSEIN, poète et traducteur kurde syrien et Kazem SHAHRYARI, poète et dramaturge iranien.

« Je profite de cette occasion pour exprimer ma solidarité à l’endroit des journalistes qui croupissent dans les prisons du Cameroun et partout dans les îlots de dictateurs africains. Nul n’est capable d’enfermer la liberté d’expression et d’opinion. Comme le dit un proverbe africain : « les hautes herbes ne peuvent pas étouffer les cris de la perdrix ». » Remy NGONO

Page facebook officielle de Remy NGONO

La semaine des écrivains persécutés

A l’occasion de la Journée internationale des écrivains persécutés et emprisonnés qui existe depuis 1981, l’opération menée depuis 2012 invite des écrivains à intervenir dans des établissements scolaires. D’année en année, le nombre de jeunes touchés par le message de ces hommes et femmes persécutés augmentent. En 2017, ce sont 640 collégiens et lycéens qui ont pu entendre les quatre auteurs et la musicienne invités.

Cette année, les Itinéraires poétiques de Saint-Quentin-en-Yvelines ont aussi l’occasion de proposer aux élèves une exposition de textes et dessins réalisés par des auteurs persécutés organisée avec la Maison des Journalistes de Paris et le soutien d’Amnesty International : « Cette exposition rassemble une infime partie de celles et de ceux qui, depuis un siècle, ont choisi de parler plutôt que de se taire, de dire « contre » plutôt que d’abonder dans le sens de la marche. Cela leur vaut d’avoir connu la prison où certains croupissent encore à ce jour. Cela les a contraints à l’exil,
que certains connaissent encore volontairement ou non. Cela leur a parfois coûté la vie. »

Depuis 2012, 2798 élèves de collèges et lycées yvelinois et étudiants de l’UVSQ et 30 détenus dans 16 villes ont participé à la Semaine des écrivains persécutés.