Les 25 et 26 janvier, la MDJ a ouvert ses portes pour deux journées de reportage à une classe de 4ème du Collège Jean-Baptiste Clément à Dugny et une classe de 4ème du collège Marie Curie des Lilas (académie de Créteil). Accompagnés de plusieurs de leurs professeurs, de Laura RONCA, chef du projet pour l’association Citoyenneté et Jeunesse et de Valérie ROHART, journaliste et organisatrice de ce projet, les élèves ont dans un premier temps visité les locaux de la MDJ, guidés par Margot FELLMANN, volontaire en Service Civique. Ils ont ensuite interviewé des journalistes hébergés par l’association, Mortaza BEBHOUDI d’Afghanistan (ancien résident), Thelma CHIKWANHA du Zimbabwe et un journaliste turc. D’autres élèves ont quant à eux rencontré Darline COTHIERE, directrice de la MDJ ainsi que Catherine MONNET, rédactrice en chef, et Paul COPPIN, responsable juridique de Reporters sans frontières.

Cette visite s’inscrit dans la réalisation d’un projet radio au sein des établissements qui participe à l’éducation aux médias de ces jeunes. Les élèves avaient préparé en avance ces interviews et ont ainsi mené les discussions de manière autonome. Pour Valérie ROHART : « Grâce à la richesse des interventions et témoignages, la Liberté d’Expression est devenue pour eux, autre chose qu’un concept flou, et/ou un privilège de journalistes et de dessinateurs. Ils ont compris, je pense, qu’il s’agit d’un bien commun fragile qu’il faut défendre. »

Les deux classes ont ensuite pris la direction du Palais de Justice de Paris, où elles ont assisté au procès contre Mediapart, L’Obs et Le Point, et deux ONG, Sherpa et ReAct, attaqués en diffamation par la holding luxembourgeoise Socfin, fortement liée au groupe Bolloré.

Le jeudi 25 janvier, le journaliste guinéen (Rep. de Guinée), Mandian Sidibe, a été accueilli au lycée Marcelin Berthelot de Pantin dans l’académie de Créteil. Dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial, il est intervenu auprès d’une trentaine d’élèves de seconde ainsi que plusieurs élèves allophones de l’établissement. Il a pu partager son parcours de journalistes et les raisons de son exils. Cet échange a également été l’occasion de sensibiliser les jeunes à la situation méconnue mais difficile de la République de Guinée. Monsieur SIDIBE s’est exprimé sur « la catastrophique gouvernance de Monsieur Alpha Condé, avec en toile de fond la violation récurrente des Droit de l’Homme, les persécutions subies par les journalistes, le bradage des mines, la tentative de modification de la Constitution […] », etc.

Le journaliste Mandian SIDIBE au lycée Berthelot de Pantin le 25 janvier 2018 Photo © Mandian Sidibe

Mandian SIDIBE, présentateur radio en Guinée, a ensuite été l’invité de la rédaction politique de la radio du lycée. Cette année, les lycéens réalisent en effet une série d’émissions radio sur le thème des migrations encadrés par leurs professeurs, mesdames Florence BARBIER et Béatrice BEONNEL.

Mandian SIDIBE interviewé par les lycées dans le cadre de leur projet radio sur le thème des Migrations. Photo © Mandian Sidibe

Les élèves ont eu l’occasion de réagir à cette rencontre. Voici quelques extraits :

« Je sais désormais beaucoup plus de choses sur ce qu’il se passe en Afrique et cela me permet de mieux comprendre mon pays, le Congo. »

 » Je trouve qu’il y a trop peu de moyens mis en oeuvre pour donner de la visibilité aux journalistes en exil. »

« D’après moi, le rôle du journaliste c’est de rétablir la vérité sur la société où nous vivons. Il doit s’informer et informer les autres et leur donner la parole pour changer le monde. »

« La liberté de la presse est très importante car il y a des faits qui ne sont pas révélés alors qu’ils le devraient. »

« Les journalistes doivent dire et dénoncer ce qu’ils pensent de la société, la liberté de la presse est utile pour cela. »

 

Un réfugié, c’est quoi ? C’est qui ? C’est la crise ! C’est Calais ? C’est loin, c’est ici ? Et si on s’informait ?

Pendant quatre jours, chercheurs, acteurs du monde associatif, journalistes, artistes, juristes et jeunes engagés partagent leur analyse des migrations contraintes. Ils donnent à voir l’aspect humain et le quotidien de réfugiés pour déconstruire les idées reçues et résister face à la désinformation.

Rendez-vous à Saint-Etienne, aux Journées du Vivre Ensemble organisées par le Mémorial de la Résistance et de la Déportation du mercredi 24 au samedi 27 janvier.

Au programme, trois rencontres avec une délégation de la MDJ composée de Djibril Diallo, réalisateur et journaliste mauritanien, Halgurd SAMAD, journaliste kurde irakien, Denis PERRIN, membre du Conseil d’Administration de la MDJ et Lisa Viola ROSSI, chargée de mission Communication et Sensibilisation de la MDJ.


Dans le détail :
Programme du Jeudi 25 janvier (14h45-17h) à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne : deux interventions distinctes prévues concernant la présentation et valorisation de l’association la MDJ et les témoignages des journalistes : une rencontre avec Djibril DIALLO et Denis PERRIN et une seconde rencontre avec Halgurd SAMAD et Lisa Viola ROSSI.

Programme du Vendredi 26 janvier (14h-16h) avec la Maison des journalistes à la direction territoriale de la PJJ de la Loire (3 rue Dormoy, à Saint-Etienne).

Programme du Samedi 27 janvier 15h45 : rencontre « Liberté d’exercer » adressée notamment à des jeunes et à des professionnels de la Direction territoriale PJJ et ouverte au public à la Médiathèque Tarentaize de Saint-Etienne (24, rue Jo Gouttebarge BP 25 42001 Saint-Etienne). Djibril Diallo présente son film « Choucha. Une insondable indifférence ».

Pour télécharger le programme complète des Journées du Vivre Ensemble de Saint-Etienne, cliquez ici

Le mardi 23 janvier, un journaliste turc, accueilli par la Maison des journalistes, s’est rendu à Poitiers dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial. Il est intervenu devant une classe de trente élèves de première du lycée Saint-Jacques de Compostelle (académie de Poitiers). Il a témoigné de son parcours de journaliste réfugié, des raisons qui l’ont poussé à fuir son pays, la Turquie, et des obstacles qu’il doit encore franchir ici en France. Après un moment de présentation de son histoire, le journaliste a pu échanger librement avec les jeunes.

Cette rencontre a été l’occasion de plus particulièrement aborder la situation de la Turquie, la plus grande prison du monde pour les journalistes.

Quelques réactions des lycéens recueillies après l’échange :

« Nous n’avons pas tous une « belle vie », certains ne choisissent pas leur avenir. »

« Cette rencontre nous a permis de savoir ce qu’il se passe réellement en Turquie. »

« Je ne savais pas que les journalistes pouvaient être torturé en prison. »

« La vitesse à laquelle les choses se sont passées, les violences, la fermeture du journal m’ont marqué. »

« Vous avez fait preuve d’un grand courage. C’est une période sombre d’une vie, vous subissez une injustice dont vous n’êtes pas coupable. Gardez votre force, votre courage et l’amour de la vie. »

« La souffrance qu’a dû endurer le journaliste est marquante. Il est éloigné de tous les gens qu’il aime. »

« Je suis frappé par le fait qu’il y ait eu un coup d’état et que de nombreux journalistes ont été mis en prison. »

« J’espère que vous pourrez revenir dans votre pays voir votre famille. »

« Il est important de pouvoir donner son avis à tout moment et de le faire partager au reste du monde. »

« C’est honteux de voir des personnes libres de toute expression se voir supprimer leur droit de travailler et de retrouver du travail. »

 

Revue de presse :

Centre Presse, Face aux lycéens un journaliste turc en exil, par Frédéric Delâge, publié le 24.01.2018

La nouvelle republique, Poitiers : le témoignage d’un journaliste turc en exil, publié le 26 janvier 2018

Bonjour à toutes et à tous !

Vous êtes pleins de bonne volonté, vous voulez venir en aide à des journalistes réfugiés, vous avez moins de 26 ans ? Postulez pour une mission de service civique à la Maison des journalistes !
Le nom de la mission de Service Civique auprès du Pôle Communication et Partenariats de la Maison des journalistes est : Participation à la liberté d’expression et aux valeurs citoyennes (cliquez ici pour lire la mission sur le site du Service Civique).

La date prévue du début de la prochaine mission de 6 mois : lundi 2 avril 2018.

Ci-dessous les activités principales du/de la volontaire de la MDJ :

– Activés de communication et de promotion de la mission de la MDJ
– Activités de sensibilisation à la liberté d’expression et aux valeurs citoyennes
– Activités d’animation culturelle adressées aux journalistes de la MDJ

Merci d’envoyer vos candidatures avant le lundi 19 février 2018 à 12 heures :
Lisa Viola Rossi : lisaviola.rossi@maisondesjournalistes.org

Entretiens prévus entre le mercredi 28 février et le jeudi 1er mars 2018.

30 janvier 2017 – La MDJ, avec le soutien de ses partenaires et de la Mairie de Paris, a fêté les 10 ans de l’opération Renvoyé Spécial lors d’une soirée de gala, organisée dans les Salons de l’Hôtel de Ville de Paris. Accueillis par Anne Hidalgo, maire de Paris, les nombreux convives ont pu assister aux discours de cette dernière, de Reza, photographe syrien et parrain de la soirée, et de la journaliste Mariam Mana (Afghanistan), résidente de la MDJ.
L’occasion pour la directrice de la MDJ de revenir sur le chemin parcouru par l’association. Elle a également insisté sur l’importance de ses actions de sensibilisation. La Ville de Paris a souhaité rendre hommage aux 26 journalistes accueillis à la MDJ durant l’année 2016 en leur remettant la Carte Citoyenne-Citoyen de Paris.
Les journalistes de la MDJ pourront désormais compter sur le soutien de 36 personnalités, membres du Comité des Ambassadrices et des Ambassadeurs de la MDJ, présidé par Lambert Wilson et dont les noms ont été dévoilés à l’occasion de cette soirée.

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