À l’occasion d’un stage de citoyenneté, des jeunes encadrés par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Val d’Oise ont été accueillis dans les locaux de la Maison des journalistes, jeudi 12 juillet. Accompagnés par des professionnels, ils ont échangé avec le journaliste et activiste soudanais Mohamed Al Asbatt et les membres de l’association. Un événement rendu possible dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial PJJ, en partenariat avec la Direction Territoriale PJJ du Val d’Oise et grâce au soutien de son équipe.

©Vivien Picouleau

Âgés entre 15 et 18 ans, dix jeunes ont participé au stage de citoyenneté organisé le 12 juillet dans les locaux de la MDJ en partenariat avec la Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Val d’Oise. L’objectif de de type de rencontre est d’aider les jeunes à mieux s’informer, découvrir de nouvelles cultures, s’intéresser à d’autres pays et à avoir conscience de l’importance de la liberté de la presse dans nos sociétés. Au programme ce 12 juillet : visite de l’association, présentation de l’équipe et rencontre avec un ancien résident de la MDJ. Point culminant de cette matinée, cet échange a permis aux participants de mieux comprendre les obstacles rencontrés par certains journalistes à l’étranger, leur rôle dans nos sociétés mais également à l’importance des valeurs démocratiques.

Après avoir adressé un mot de bienvenue aux jeunes à leur arrivée, la directrice de la MDJ, Madame Darline Cothière a laissé la parole à Mohamed Al Asbatt. Au Soudan, pays classé 174ème au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF, ce journaliste fait face à de nombreuses difficultés et menaces pour avoir exercé sa profession. Son travail dérange et lui vaut plusieurs séjours en prison. Contraint de quitter son pays, Mohamed Al Asbatt trouve refuge en France en 2015 après un périple dans la clandestinité.

Ce 12 juillet, à la présentation de ce parcours, le journaliste a devant lui un auditoire très attentif. Les questions sont d’ailleurs nombreuses : « Avez-vous des regrets ? », «Dans quelles conditions êtes-vous arrivé en France ? », « Pourquoi avoir continué à informer dans ce contexte ? ». En anglais et avec l’aide d’une interprète, Emilie Delwarde, le journaliste a pris le temps de répondre à chacune d’entre elles. Un échange qui a marqué les jeunes présents dans la salle. 

Le témoignage du journaliste a permis d’engager avec eux une discussion sur la démocratie, les libertés ou encore le respect des droits de l’Homme. Elle s’est d’ailleurs poursuivi au-delà de la rencontre comme en témoigne Madame Atika Azeddou, éducatrice de l’Unité Éducative en Milieu Ouvert (UEMO) de Sarcelles : « Après la rencontre, sur la route du retour le dialogue a continué. Il y a eu des échanges sur : est-ce que l’on peut se battre pour des idées ? Est-ce que c’est bien ? ». 

Cette rencontre a permis également aux jeunes d’échanger avec le journaliste sur la situation des libertés fondamentales en France et dans le monde.  « Ce témoignage m’a permis de découvrir ce qu’il peut se passer dans d’autres pays » raconte un des jeunes.

« L’histoire de la prison et l’évocation de la cellule dans laquelle on ne pouvait pas être allongé les a beaucoup marqué » ajoute Madame AZEDDOU. Cet événement « leur apporte une ouverture d’esprit, les amène à réfléchir sur ce qui peut se passer ailleurs. Le fait que l’on puisse les amener à la MDJ,  leur permet d’observer la différence entre ce qui se passe en France et dans d’autres pays et le manque de liberté qui peut exister ailleurs.» Au moment de conclure cette rencontre, le journaliste les a d’ailleurs invité à entretenir cette curiosité vis à vis du monde qui les entoure. Les jeunes eux, ont été nombreux à saluer son travail et son combat : «Son courage et sa persévérance m’ont frappé. Continuez et bravo à vous ! » écrit l’un d’entre eux.

 

Le mercredi 11 juillet, des adultes placés sous main de justice sont allés à la rencontre de l’équipe et des professionnels de la Maison des journalistes. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) et la Ville de Paris, initié en 2018.

© Vivien Picouleau

Pour la première fois depuis le début de sa participation au programme Renvoyé Spécial, le journaliste syrien Salah Al-Ashkar a présenté son parcours auprès d’un public exclusivement composé d’adultes. Dans le cadre d’un partenariat avec le SPIP et la Mairie de Paris, la MDJ organise depuis 2018 des rencontres destinées à sensibiliser ces bénéficiaires aux problématiques liées à la liberté de la presse et aux libertés fondamentales.

Pour cette nouvelle édition, les participants ont été accueillis dans les locaux de la MDJ par la directrice, Madame Darline Cothière. Une visite des lieux a permis à chacun d’entre eux d’en apprendre davantage sur cette association.

Le 11 juillet, la rencontre avec le journaliste syrien Salah Al Ashkar a été le moment clé de la visite. Témoin de la guerre en Syrie et de ses ravages à Alep, son parcours a permis d’aborder avec les participants la géopolitique, la situation de la presse dans ce pays mais également la complexité du conflit qui fait rage dans cette région.

Diplômé en Finance, Salah s’initie au journalisme en 2011. Sur le terrain, il relate et filme les manifestations pacifiques à Alep, organisées pour protester contre le régime de Bachar Al-Assad. Le journaliste réalisera plusieurs reportages sur la situation à Alep à partir de cette date. Après un séjour en prison, le journaliste choisit de travailler sous pseudonyme pour échapper aux radars du pouvoir en place et à la censure. « Salah Al-Ashkar » devient alors son nom d’emprunt. En 2016, il est contraint de s’exiler en France.

Cette rencontre est l’occasion pour les personnes présentes à la MDJ, d’entendre le témoignage d’un journaliste qui a vécu en zone de guerre et de découvrir son travail. Sollicité par plusieurs médias lorsqu’il est en Syrie, il a réalisé plusieurs reportages avec des chaînes francophones. Ses vidéos et son récit ont pu illustrer, pendant cet évènement, son combat pour la liberté d’informer, une liberté pour laquelle il continue à se battre.

« Le témoignage de Salah nous aide à ouvrir les yeux sur la situation critique du journalisme dans certaines zones du monde » écrit l’un des bénéficiaires à l’issue de la rencontre. Le parcours du journaliste est également pour lui porteur d’un message d’espoir. « Ce qui me frappe c’est que malgré les menaces, la prison et la pression, il ne cesse de crier haut et fort son mécontentement. J’aimerais vous remercier pour votre combat pour la liberté ». Une ancienne détenue présente à la rencontre ajoute : « J’ai beaucoup appris sur le journalisme et la Syrie. Je lui souhaite beaucoup de courage et de continuer dans cette voie».

L’équipe du SPIP présente ce jour-là salue également l’intérêt de cette rencontre dans le cadre de ce partenariat : «Il s’agit d’une confrontation directe avec la réalité. L’absence de haine de la part du journaliste m’a également frappé ». Une éducatrice ajoute : « Les témoignages de ces journalistes sont importants surtout auprès d’un public jeune et fragile. Ils illustrent la notion d’engagement ».

 

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DESIGNER-DÉVELOPPEUR WEB D’INTERFACES UI / UX

Description : La Maison des journalistes (MDJ) est une association loi 1901, située à Paris qui accueille et accompagne des journalistes contraints de fuir leur pays pour avoir voulu pratiquer une information libre. Il s’agit d’un lieu de résidence provisoire pour ces exilés, professionnels de l’information, un endroit pour se reconstruire et continuer la mobilisation en faveur de la liberté d’expression et la liberté de la presse.

Expérience : Formation en école de graphisme, d’arts visuels
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2. Animer les planches d’une BD en permettant une lecture multimédia de l’histoire d’un journaliste en exil
3. Créer une narration animée d’un dossier : le point départ est la carte sémantique de la liberté de presse

Mission : Animation web, Formation : collaborer à un projet d’e-learning sur les thématiques suivantes : liberté d’expression, droits d’asile, laïcité

Nom de la personne contact : Lisa Viola ROSSI lisaviola.rossi@maisondesjournalistes.org

Date de fin de validité : 15/09/2018

Deux journalistes de la  Maison Des Journalistes sont allés à la rencontre des jeunes de l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Porcheville. Ces évènements ont été organisés dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial PJJ, avec le soutien du ministère de la Culture et du Ministère de la Justice.

Le jeudi 17 mai 2018, le journaliste René DASSIE et Lisa Viola Rossi, chargée de communication et sensibilisation de la MDJ, se sont rendus dans l’EPM de Porcheville. Premier volet des rencontres organisées avec l’établissement pénitentiaire en 2018, cet évènement a permis aux jeunes détenus d’en apprendre davantage sur le métier de journaliste.

D’origine camerounaise, René DASSIE a travaillé pour plusieurs titres de presse écrite. Auteur de plusieurs articles jugés compromettants par l’armée au Cameroun, il est contraint de fuir son pays en 2003. Son témoignage auprès des jeunes de l’EPM a ainsi été le fil rouge d’une discussion sur la corruption, les inégalités, la violence mais aussi l’emprisonnement. Cet échange a permis aux jeunes de comprendre les risques liés à l’exercice du métier de journaliste, le départ précipité du journaliste vers la France mais aussi les difficultés qu’il a su surmonter.

Le 5 juillet, c’est le journaliste syrien, Raafat Al Ghanem qui a conclu cette série de visites. Sa présentation a permis de revenir avec les jeunes sur la complexité du conflit qui fait rage en Syrie depuis 2011.

 

A l’occasion d’une émission de 2 heures  en direct sur Radio Libertaire 89.4, la Maison des journalistes a pu mieux se faire connaître des auditeurs de cette fréquence francilienne historique.


Deux journalistes ex-résidents de la Maison des journalistes, étaient donc récemment présents à l’antenne pour témoigner de leurs parcours d’exil et de leurs trajectoires professionnelles depuis leur arrivée en France. Il s’agit de Béatrice et Mortaza Behboudi, journalistes exilés du Rwanda et d’Afghanistan.

Pour les accompagner: Denis Perrin, Lisa Viola Rossi et Guillaume Wulfing Luer, de la Maison des journalistes. L’équipe répondait ainsi à l’invitation de la Ligue des Droits de l’Homme du 15ème arrondissement de Paris représentée par Dominique Jovet et Rosine Gautier.

Entre deux témoignages, les œuvres musicales sélectionnées par les journalistes invités nous auront plongés dans l’histoire de leur pays et celle de leur lutte pour la liberté d’informer… Deux parcours hors des sentiers battus qui permettent de porter un regard renouvelé sur le combat encore trop méconnu d’exilés en quête d’avenir.

Mardi 19 juin, les lauréates du prix pour la liberté de la presse, organisé par la fédération française pour l’UNESCO ont visité la Maison des journalistes. A cette occasion, deux journalistes étaient présents pour les accueillir. 

Elèves au collège Philippe de Commynes à Tours, les gagnantes du concours pour la liberté de la presse sont venues à la Maison des journalistes pour en apprendre davantage sur la liberté d’informer. Accompagnées par leurs professeurs et une délégation de la fédération française pour l’UNESCO, elles ont pu rencontrer des résidents de la Maison et échanger avec eux sur leurs parcours.

L’après-midi a débuté par une visite des locaux, l’occasion d’aller à la rencontre des journalistes présents dans ce lieu. Deux d’entre eux, se sont installés dans la salle de réunion de l’association pour présenter leur histoire et leur engagement.

 

Diyar Shareef, journaliste originaire du Kurdistan irakien et Moratza Behboudi, d’Afghanistan ont ainsi répondu aux nombreuses questions des trois élèves. « Auriez-vous préféré faire un autre métier ? », « Avez-vous été menacé? ». Les deux professionnels ont apporté un éclairage sur chacune d’entre elles et sont revenus sur les raisons de leur exil. Aucun d’entre eux n’a exprimé de regret sur leur profession. Malgré les difficultés et la singularité de leur parcours, le combat pour « la liberté » est une de leur motivation commune.