À l’occasion de la semaine des écrivains persécutés de 13 au 17 novembre 2017, les Itinéraires poétiques ont proposé un calendrier de rencontres dans des établissements scolaires de l’académie de Versailles, ainsi qu’une soirée de rencontre le 15 novembre au Prisme à Élancourt, à laquelle a participé Rémy NGONO, journaliste camerounais et ancien résident de la MDJ.
Autour de la table, il a été rejoint par Hala MOHAMMAD, poète et cinéaste syrienne, Golan Haji HUSSEIN, poète et traducteur kurde syrien et Kazem SHAHRYARI, poète et dramaturge iranien.
« Je profite de cette occasion pour exprimer ma solidarité à l’endroit des journalistes qui croupissent dans les prisons du Cameroun et partout dans les îlots de dictateurs africains. Nul n’est capable d’enfermer la liberté d’expression et d’opinion. Comme le dit un proverbe africain : « les hautes herbes ne peuvent pas étouffer les cris de la perdrix ». » Remy NGONO
Page facebook officielle de Remy NGONO
La semaine des écrivains persécutés
A l’occasion de la Journée internationale des écrivains persécutés et emprisonnés qui existe depuis 1981, l’opération menée depuis 2012 invite des écrivains à intervenir dans des établissements scolaires. D’année en année, le nombre de jeunes touchés par le message de ces hommes et femmes persécutés augmentent. En 2017, ce sont 640 collégiens et lycéens qui ont pu entendre les quatre auteurs et la musicienne invités.
Cette année, les Itinéraires poétiques de Saint-Quentin-en-Yvelines ont aussi l’occasion de proposer aux élèves une exposition de textes et dessins réalisés par des auteurs persécutés organisée avec la Maison des Journalistes de Paris et le soutien d’Amnesty International : « Cette exposition rassemble une infime partie de celles et de ceux qui, depuis un siècle, ont choisi de parler plutôt que de se taire, de dire « contre » plutôt que d’abonder dans le sens de la marche. Cela leur vaut d’avoir connu la prison où certains croupissent encore à ce jour. Cela les a contraints à l’exil,
que certains connaissent encore volontairement ou non. Cela leur a parfois coûté la vie. »
Depuis 2012, 2798 élèves de collèges et lycées yvelinois et étudiants de l’UVSQ et 30 détenus dans 16 villes ont participé à la Semaine des écrivains persécutés.